Connectivité numérique : le Cap-Vert veut renforcer sa coopération avec le Japon
mardi 8 juillet 2025
La connectivité internationale repose principalement sur les câbles sous-marins. Alors que le Cap-Vert travaille sur sa quatrième liaison, le Japon en est à une quarantaine.
Le Cap-Vert explore des partenariats avec le Japon pour renforcer sa connectivité numérique. Une délégation cap-verdienne, dirigée par la Direction générale des Télécommunications et de l’Économie numérique, a récemment effectué une mission technique dans le pays asiatique.
Selon un communiqué du ministère de l’Économie numérique publié le lundi 7 juillet, ce rapprochement a permis de mieux comprendre comment les infrastructures de câbles sous-marins peuvent être planifiées et gérées afin de garantir des communications sûres, stables et résistantes aux risques naturels. Le ministère souligne que ces enseignements sont essentiels pour réduire les vulnérabilités et assurer la connectivité du pays en toutes circonstances.
Cette initiative traduit une volonté des autorités cap-verdiennes de consolider les fondations de leur infrastructure numérique dans le cadre de la stratégie nationale de transformation numérique. En 2024, des pannes majeures sur les câbles sous-marins reliant l’Afrique au reste du monde ont provoqué d’importantes interruptions d’Internet dans plusieurs pays du continent. L’un des incidents les plus significatifs a touché l’Afrique de l’Ouest en mars 2024, soulignant l’urgence de renforcer la résilience des réseaux.
Le Cap-Vert est actuellement connecté à trois câbles sous-marins internationaux : West Africa Cable System (WACS), EllaLink et Senegal Horn of Africa Regional Express (SHARE). À l’échelle nationale, l’opérateur historique CVTelecom a déjà déployé trois câbles domestiques pour interconnecter les différentes îles de l’archipel. Par ailleurs, un quatrième câble international est en projet.
De son côté, le Japon est connecté à une quarantaine de câbles sous-marins à fibre optique, auxquels s’ajoutent une dizaine actuellement en construction, selon la plateforme spécialisée SubmarineCableMap, qui recense ces infrastructures à l’échelle mondiale. Cette densité de connexions fait du Japon un acteur clé de l’écosystème mondial de la connectivité et justifie pleinement l’intérêt du Cap-Vert pour un partenariat stratégique.
Si les autorités cap-verdiennes affirment avoir identifié des opportunités concrètes de collaboration future, les échanges avec le Japon demeurent à un stade exploratoire. Aucun accord formel n’a été signé ni annoncé, et aucun projet spécifique n’a encore été dévoilé. Il faudra donc attendre de futurs développements pour évaluer si ce rapprochement débouchera sur un véritable partenariat et mesurer les retombées potentielles pour la connectivité numérique du pays.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 8 juillet 2025)