Depuis son arrivée sur le marché africain en 2007, le mobile money connaît un développement constant, porté principalement par l’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Les opérateurs de téléphonie mobile perçoivent cette technologie comme un moyen pour améliorer l’inclusion financière.
Telecel Faso, opérateur de téléphonie mobile au Burkina Faso, a officiellement lancé son service de transfert d’argent mobile, nommé « Telecel Money », le lundi 23 décembre. Avec ce service, l’entreprise diversifie ses activités et montre sa volonté de contribuer au développement de l’inclusion financière dans le pays.
Ce service résulte d’un partenariat stratégique entre Telecel Faso et Wendkuni Bank International, une institution financière locale. Il offre aux clients de l’opérateur la possibilité d’effectuer des transferts d’argent, de payer leurs factures et de recharger leur crédit téléphonique directement depuis leur téléphone portable.
Avec plus de 2,8 millions d’abonnés mobiles, représentant 10,31 % des utilisateurs mobiles actifs du Burkina Faso, selon les données récentes de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, Telecel Faso ambitionne de renforcer l’inclusion financière. D’après l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), l’essor du mobile money dans la zone UEMOA a permis d’augmenter le taux d’inclusion financière de 56 % en 2018 à 71 % en 2022.
Cependant, Telecel Money devra faire face à la concurrence des services déjà bien implantés, tels qu’Orange Money et Moov Money, proposés par Orange et Moov Africa Burkina Faso (Onatel), qui détiennent respectivement 46,47 % et 43,22 % de parts de marché dans le secteur de la téléphonie mobile.
Au-delà de ces défis, l’adoption croissante des services de mobile money au Burkina Faso devrait avoir des répercussions positives sur la croissance économique. La GSMA estime qu’une augmentation de 10 points de pourcentage de l’usage du mobile money peut faire progresser le produit intérieur brut (PIB) de 0,4 à 1 %.
Melchior Koba
(Source : Agence Ecofin, 24 décembre 2024)