Bénin : les cartes SIM non enregistrées seront désactivées dès le 30 avril 2025
samedi 22 février 2025
Pour diverses raisons, plusieurs pays africains ont lancé des campagnes d’enregistrement des cartes SIM de leurs populations. Au Bénin, les autorités ont fixé une date pour la clôture du processus qui est toujours en cours.
Au Bénin, les cartes SIM non enregistrées après le 30 mars 2025 seront désactivées par les opérateurs télécoms à partir du 30 avril. C’est ce qu’a décidé l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) lors de la dernière session extraordinaire de son Conseil.
« Dès notification de la présente décision, les opérateurs de réseaux de communications électroniques adressent par SMS une notification journalière indiquant aux utilisateurs concernés sur leurs réseaux, le calendrier de fin du processus (date de fin des opérations de mise à jour des données d’identification, date de mise en réception et date de désactivation des abonnés non identifiés) » informe le régulateur.
Les autorités béninoises ont imposé l’enregistrement des SIM pour mieux protéger les abonnés aux réseaux télécoms contre les fraudes, arnaques et la cybercriminalité en général en identifiant précisément chaque utilisateur. Cela leur permet aussi de mieux réguler le secteur des télécommunications, et permet de mieux sécuriser les transactions dans un contexte d’essor des services financiers mobiles.
Il faut noter que le processus nécessite un cadre strict de protection des données personnelles pour éviter les cas de fuites, ou encore de détournements comme il en est survenu en République de Maurice, forçant le pays à annuler les opérations d’enregistrement. Des individus mal intentionnés peuvent utiliser de fausses identités pour enregistrer des SIM, réduisant ainsi l’efficacité de la lutte contre la criminalité.
Par exemple, le Centre national d’investigation numérique (CNIN) avait annoncé le jeudi 13 février le démantèlement d’un réseau de malfaiteurs détournant les données personnelles des Béninois dans le cadre de la campagne nationale de mise à jour des numéros mobiles.
Pour rappel, le Bénin fait partie des meilleurs élèves en matière de cybersécurité en Afrique. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), le pays affichait en 2024 un score de 91,54 sur 100 à l’indice mondial de la cybersécurité. De plus, Porto-Novo a ratifié les accords de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, ainsi que la Convention de Budapest sur la cybercriminalité.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 22 février 2025)