Au Ghana, le gouvernement annonce un plan pour rendre AT plus compétitif
samedi 1er février 2025
Créé en 2017, AT peine à s’imposer sur le marché télécoms ghanéen. L’opérateur a vu sa part de marché passer de 25,82% en octobre 2018 à 7,36% en décembre 2023.
Le nouveau gouvernement ghanéen a élaboré une feuille de route visant à renforcer la compétitivité de l’opérateur mobile AT (ex-AirtelTigo) entièrement détenu par l’État, et à le rendre viable. C’est ce qu’a révélé Samuel Nartey George, le ministre chargé des Communications, des Technologies numériques et de l’Innovation, lors d’une audience au Parlement le 30 janvier.
« AirtelTigo est un triste exemple de la mauvaise gestion du secteur des télécommunications au cours des 8 dernières années, car il s’agit de l’enfant illégitime d’Airtel et de Tigo, que l’on a tenté en vain de fusionner pour assurer sa survie » a-t-il déclaré aux Parlementaires. La société est en effet née en novembre 2017, de la fusion des activités ghanéennes de Bharti Airtel et Millicom International Cellular (MIC) qui voulaient rester concurrentiels sur le marché télécoms ghanéen alors disputé par 6 entreprises.
Son passage sous le giron du gouvernement en avril 2021 n’a pas enrayé la baisse de sa part de marché, qui est passée de 25,82% en octobre 2018 à 7,36% en décembre 2023. Elle affiche également une dette d’environ 500 millions de cedis (32,7 millions USD). Face à cette situation, l’Etat sortant avait déjà signé en novembre 2023 un accord de coentreprise avec Hannam Investments.
La société britannique de capital-risque s’était notamment engagée à investir dans des technologies de pointe et dans la modernisation de l’infrastructure, afin d’en faire un réseau de télécommunications mobiles 4G de premier plan, axé sur la fourniture de données rapides, fiables et sûres aux consommateurs.
On n’en sait pas davantage pour l’instant sur les initiatives précises prévues par la feuille de route annoncée, alors même que la concurrence continue de se renforcer. Par exemple, MTN, leader du marché avec une part de 73,84% au 31 décembre 2023, annonçait en 2022 son intention d’investir 1 milliard USD dans son réseau sur 5 ans. Telecel (anciennement Vodafone), l’autre opérateur télécoms au Ghana, détenait 18,8% de part de marché.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 1er février 2025)