OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2021 > La digitalisation des paiements en ligne : une passerelle vers l’inclusion (…)

La digitalisation des paiements en ligne : une passerelle vers l’inclusion financière en Afrique

mercredi 15 septembre 2021

Point de vue

Avec l’avènement des réseaux sociaux et le boom de l’utilisation des smartphones mixé par la croissance du commerce électronique, le continent africain a pris son envol vers un développement accéléré de son économie grâce à la digitalisation des paiements en ligne, un concept, selon la BCEAO, qui « consiste à̀ automatiser ses services ou opérations et à numériser de bout-en- bout ses processus métiers, de manière à les rendre accessibles en ligne et en temps réel ».

Acheter ou vendre en ligne devient de plus en plus banal en Afrique particulièrement dans la zone subsaharienne dont les ventes en ligne devraient atteindre plus de 29 milliards de dollars selon la GSMA.
Même si le taux d’accès à internet est en pleine croissance, il faut reconnaître qu’il reste encore d’énormes efforts à faire dans certains pays dominés par un manque drastique d’infrastructures pouvant améliorer les conditions d’accès à internet. Actuellement, plus de 800 millions d’Africains sont encore à la recherche d’internet à cause du niveau très faible de la couverture, le principal obstacle.

Le mobile, facteur de croissance

L’Afrique est le continent leader en matière de détention de mobile. Cette situation favorise et facilite l’accélération des moyens de paiement, les transactions financières des petites entreprises et banques dans le continent.
A titre d’exemple, depuis 2012, le taux de pénétration de la téléphonie mobile ne fait que grimper passant de 1 % en 2000 à 54 %.

L’Afrique subsaharienne comptera plus de 600 millions d’abonnés uniques d’ici 2025 d’après la GSMA qui souligne que « près de 9 comptes d’argent mobile sur 10 se trouvent enregistrés en Afrique orientale et occidentale ».
Dans son rapport portant sur l’économie mobile en Afrique subsaharienne, l’association souligne que la région a enregistré en 2018 un nombre record de 395,7 millions de comptes d’argent mobile, ce qui représente près de la moitié du total des comptes d’argent mobile au niveau mondial.
En plus de cela, 1,7 millions directement employés par cet écosystème du mobile, sont des employés informels, travaillant dans la distribution et la vente au détail de services de la téléphonie portable.

Plusieurs pays, dont les Seychelles, la Tunisie, le Maroc et le Ghana, le Kenya affichent un taux de pénétration qui dépasse 100 %. Avec ce boom du mobile, la contribution de l’industrie mobile atteindra près de 185 milliards de dollars en 2023. En Tunisie par exemple, le nombre de téléphones est supérieur au nombre d’habitants. Le Sénégal dispose de 18 000 000 de mobiles actifs dans le pays, comptant 16 millions d’habitants selon le dernier rapport 2020 de Hootsuite.

Mobile banking : une aubaine pour les fintech

Avec cette bonne position de l’Afrique dans le domaine des réseaux mobiles, les moyens de paiement explosent. Le Kenya reste la référence avec son système de transfert de fonds par SMS, M-pesa, qui déplace quotidiennement plus de 24 millions de dollars, et environ 8,8 milliards par année (soit 40 % du PIB national) grâce à son réseau de 17 millions d’utilisateurs.

La plate-forme EcoCash au Zimbabwe lancée en 2011 collecte plus de 200 millions de dollars par mois selon le cabinet de conseil international, Global Strategic Marketing Alliance.

Au Sénégal, Orange Money dont les transferts intermédiaires ont atteint plus de 2,6 milliards d’euros en 2020, domine toujours le marché du Mobile banking même si l’opérateur est talonné par Wave, le nouveau venu ayant bouleversé le secteur en levant des fonds de plus de 200 millions de dollars.

Cette course au paiement a donné naissance à de nouvelles fintech qui font leur apparition afin de participer de façons diverses, à l’émancipation de l’inclusion financière.

C’est le cas de Cinetpay, une solution de paiement et de transfert d’argent en ligne sécurisée certifiée Pci/Dss qui permet aux entreprises et institutions d’Afrique Francophone d’accepter les paiements par portefeuilles électroniques, mobiles money et cartes bancaires (Visa, Mastercard).
Même si le marché sénégalais n’est pas vierge, la plateforme a diversifié ses offres comme le paiement des factures, le paiement des salaires, l’encaissement par Tpe etc. ... pour en occuper une place de choix.

Cinetpay est par exemple aujourd’hui la première fintech au Sénégal à proposer la dématérialisation des procédures de paiement des frais d’inscriptions et de scolarités dans les écoles et universités d’Afrique de l’Ouest, couvrant un marché de plus de 85 millions de porte-monnaie électroniques.

Cinetpay a été citée par la GSMA comme faisant partie des futures fintech de paiement qui feront l’avenir de l’Afrique dans le domaine des services financiers.

Elle devra se lancer davantage dans « l’interopérabilité́ qui consiste à̀ mettre en œuvre des solutions innovantes pour intégrer les plateformes d’argent mobile à l’écosystème financier au sens large du terme » et de se distinguer à l’égard des pays comme la Tanzanie, Kenya, le Rwanda, le Nigeria et le Ghana, leader dans ce domaine.

En Afrique, la digitalisation des paiements est également reconnue par la BCEAO qui dans un guide adressé à ses membres citait en exemple l’Afrique du Sud et le Rwanda, considérés comme les champions sur le continent.

En effet, l’Agence sud-africaine de sécurité́ sociale (SASSA) qui avait instauré́ un système biométrique de paiement des prestations d’aide sociale a fait passer le taux d’inclusion financière de 67% en 2011 à 75% en 2013. En 2014, 10,8 millions de la population relevant des catégories les plus défavorisées avaient accès aux services bancaires.

A cet égard, un accord de partenariat a été́ signé avec MasterCard pour limiter les transactions en espèces et numériser les services de l’Etat, à travers le projet « SIKASHI ».

Citant le Rwanda, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans ses expériences de digitalisation soutient que le pays de Paul Kagamé a mené une série d’actions pour améliorer son inclusion financière, avec des résultats manifestes. De 72% en 2012, le taux d’inclusion de la population est désormais de 93%, selon le rapport FINSCOPE 2020. Le gouvernement rwandais a décidé́ depuis 2016 de migrer tous les modes de paiement gouvernementaux vers des plateformes numériques.
Ainsi, des politiques ont été́ mises en place pour encourager la numérisation des paiements et inciter le secteur privé, en particulier les institutions financières, à recourir aux technologies de l’information et de la communication pour renforcer l’inclusion financière des populations.

Basile Niane
Journaliste IT/Consultant
Directeur Général de Social Net Link

(Source : Social Net Link, 15 septembre 2021)


Références

BCEAO : Guide pour la digitalisation des paiements des Etats membres de l’UEMOA

Rapport Hootsuite 2020, le nombre de sénégalais sur Facebook

Rapport GSMA : Economie mobile en Afrique Subsaharienne

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4227/4589 Régulation des télécoms
  • 346/4589 Télécentres/Cybercentres
  • 3117/4589 Economie numérique
  • 1603/4589 Politique nationale
  • 4589/4589 Fintech
  • 509/4589 Noms de domaine
  • 1652/4589 Produits et services
  • 1412/4589 Faits divers/Contentieux
  • 724/4589 Nouveau site web
  • 4413/4589 Infrastructures
  • 1612/4589 TIC pour l’éducation
  • 182/4589 Recherche
  • 242/4589 Projet
  • 2878/4589 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1736/4589 Sonatel/Orange
  • 1572/4589 Licences de télécommunications
  • 264/4589 Sudatel/Expresso
  • 941/4589 Régulation des médias
  • 1207/4589 Applications
  • 1012/4589 Mouvements sociaux
  • 1537/4589 Données personnelles
  • 135/4589 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4589 Mouvement consumériste
  • 360/4589 Médias
  • 642/4589 Appels internationaux entrants
  • 1431/4589 Formation
  • 102/4589 Logiciel libre
  • 1727/4589 Politiques africaines
  • 906/4589 Fiscalité
  • 166/4589 Art et culture
  • 570/4589 Genre
  • 1532/4589 Point de vue
  • 966/4589 Commerce électronique
  • 1417/4589 Manifestation
  • 314/4589 Presse en ligne
  • 124/4589 Piratage
  • 204/4589 Téléservices
  • 902/4589 Biométrie/Identité numérique
  • 304/4589 Environnement/Santé
  • 322/4589 Législation/Réglementation
  • 334/4589 Gouvernance
  • 1726/4589 Portrait/Entretien
  • 144/4589 Radio
  • 686/4589 TIC pour la santé
  • 266/4589 Propriété intellectuelle
  • 61/4589 Langues/Localisation
  • 1012/4589 Médias/Réseaux sociaux
  • 1899/4589 Téléphonie
  • 191/4589 Désengagement de l’Etat
  • 976/4589 Internet
  • 115/4589 Collectivités locales
  • 382/4589 Dédouanement électronique
  • 1021/4589 Usages et comportements
  • 1026/4589 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4589 Audiovisuel
  • 2872/4589 Transformation digitale
  • 383/4589 Affaire Global Voice
  • 152/4589 Géomatique/Géolocalisation
  • 303/4589 Service universel
  • 660/4589 Sentel/Tigo
  • 176/4589 Vie politique
  • 1487/4589 Distinction/Nomination
  • 34/4589 Handicapés
  • 678/4589 Enseignement à distance
  • 663/4589 Contenus numériques
  • 584/4589 Gestion de l’ARTP
  • 178/4589 Radios communautaires
  • 1659/4589 Qualité de service
  • 424/4589 Privatisation/Libéralisation
  • 135/4589 SMSI
  • 450/4589 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2579/4589 Innovation/Entreprenariat
  • 1310/4589 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4589 Internet des objets
  • 170/4589 Free Sénégal
  • 369/4589 Intelligence artificielle
  • 194/4589 Editorial
  • 22/4589 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous