La cartes prépayées peuvent contribuer à augmenter le taux de bancarisation
vendredi 17 décembre 2010
Les cartes prépayées se présentent comme un moyen d’augmenter le taux de bancarisation dans l’espace UEMOA, a déclaré, vendredi à Dakar, la directrice du développement du réseau du marché monétique du Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (GIM-UEMOA) Fama Ndiaye.
« Les cartes prépayées pourront être le catalyseur de l’augmentation du taux de bancarisation dans l’espace UEMOA », a-t-elle souligné en marge de l’ouverture de la deuxième édition du Salon monétique régional consacré au thème :"Les TIC et la monétique au service du développement bancaire et financier dans la zone UEMOA’’.
Mme Ndiaye a rappelé que plus de 94 pour cent de la population de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest n’est pas bancarisée. « Il ne faut pas exclure ces 94% en procédant à la modernisation des moyens de paiement », a-t-elle relevé.
« Il fallait donc trouver un produit qui soit accessible à tout le monde. Nous pensons que si les clients commencent à utiliser les cartes prépayées, ils vont s’habituer aux services bancaires. Du coup, ils vont ouvrir des comptes bancaires », a poursuivi cette responsable de l’UEMOA.
Pour sa part, le vice-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Ali Badjo Gamathié a déclaré « le financement est le grand absent des Objectifs du millénaire pour le développement(OMD) », relevant que « c’est la monétique qui va amener la banque au plus grand nombre ».
Se félicitant de la diversification des produits bancaires dans l’espace UEMOA, il s’est dit persuadé qu’on peut utiliser la monétique comme « un objet banal ». Ce qui, selon lui, montre que « nos populations n’ont pas peur des nouvelles technologies ».
Le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances Néné Mboup Dieng a elle estimé que « les services bancaires ne sauraient se désintéresser des Technologies de l’information et de la communication ».
La faiblesse du taux de bancarisation, a-t-elle dit, nécessite la mobilisation de tous les acteurs pour faire de la carte GIM-UEMOA un moyen de paiement unique dans l’espace communautaire.
Cependant, a-t-elle ajouté, la vulgarisation de la monétique ne pourra se faire que si elle garantit la sécurité, la confidentialité, la rapidité, la fiabilité des transactions et surtout, si elle est disponible à un coût acceptable pour tous.
(Source : APS, 17 décembre 2010)