L’administration des douanes sénégalaises va poursuivre sa modernisation en s’engageant « résolument dans l’utilisation des technologies pour réduire le parcours de combattant du déclarant et contribuer ainsi à la compétitivité des entreprises sénégalaises », a promis, mardi à Dakar, Elimane Saliou Gningue.
« Dans un contexte de compétitivité, nous ne pouvons pas tout contrôler, si bien qu’il nous faut recourir à des moyens technologiques pour pouvoir avec moins de papiers et moins de contrôles avoir un résultat aussi efficace sinon plus et contribuer à la compétitivité des entreprises », a déclaré le directeur général de la Douane , à l’ouverture d’un forum axé sur le numérique au service de la Douane.
Elimane Saliou Gningue a rappelé que le contexte actuel est marqué par une économie mondialisée, une augmentation du volume des opérations commerciales, la pression des objectifs de recettes, des moyens insuffisants et des effectifs en constante réduction.
« Le contexte nous oblige dans le souci d’être efficient de faire recours à ces technologies innovantes pour garantir plus de précision dans les contrôles », a t -il dit.
S’y ajoute « la nécessité pour les administrations douanières de concilier les exigences à priori contradictoires de facilitation et de sécurisation de la chaîne logistique internationale ». Des enjeux auxquels sont confrontées les administrations douanières dont le rôle de régulation devient de plus en plus crucial, selon M. Gningue.
« Aujourd’hui, finies les lourdeurs inutiles grâce au système Orbus, plateforme électronique de collecte en ligne de données, l’ensemble des données, l’ensemble des documents préalables au dédouanement peuvent être réunis et transmis par voie électronique », a précisé le DG de la Douane.
En plus, dans ce processus de modernisation, « la dématérialisation a rendu possible l’accès au manifeste ainsi que le dépôt de la déclaration bien avant l’arrivée du navire à quai, ouvrant ainsi la voie au dédouanement sans papier ».
Pour M. Gningue, « le contrôle anticipé qui en découle permet sur la base de l’analyse du risque de procéder à un ciblage de manière à faciliter le commerce licite et à concentrer nos efforts sur les transactions qui présentent le plus de risques ».
« Le recours aux moyens non intrusifs notamment le scanning des containers en lieu et place des vérifications physiques permet d’opérer un tri et de réduire sensiblement les délais et les coûts », a-t-il ajouté.
« En un mot, avec les technologies, il s’agit de contrôler moins mais de contrôler mieux », a précisé le DG de la Douane. Par ailleurs, le paiement électronique déjà lancé, devrait sous peu compléter le dispositif de l’administration douanière et ainsi contribuer davantage à la compétitivité des entreprises, a-t-il poursuivi.
Il s’agit là de quelques « bienfaits de la technologie » qui ont valu à la Douane sénégalaise d’être classée en 2011 parmi les administrations réformatrices et de se voir décerner en 2012 le Prix des Nations unies pour le service public, a fait observer Elimane Saliou Gningue.
En retenant d’organiser un forum sur les TIC, « la Douane a depuis très longtemps compris que l’avenir est au numérique et s’est lancée dans un ambitieux processus d’informatisation de leur système de dédouanement », a de son côté déclaré le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Ngouda Fall Kane, venu présider l’ouverture de la manifestation.
Axé sur le thème « Le numérique au service d’une administration performante : enjeux et défis pour les Douanes », ce forum devrait permettre aux décideurs de s’informer sur grandes tendances du marché et les dernières technologies. L’idée est de permettre aux participants de découvrir de nouvelles solutions de TIC à travers une exposition mais aussi des rencontres professionnelles.
(Source : APS, 21 janvier 2014)