La CEDEAO approuve un projet visant à réduire la fracture numérique
dimanche 23 juillet 2006
Le projet de Infinity Worldwide Telecommunications Group of Companies (IWTGC), qui consiste à poser un câble sous-marin entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe méridionale, va « largement » contribuer à réduire la fracture numérique qui prévaut actuellement en Afrique de l’Ouest, indique un communiqué transmis dimanche à l’APS.
IWTGC a été adopté le 11 mai dernier par la sixième réunion des ministres chargés des télécommunications des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les ministres ont aussi mandaté la CEDEAO à continuer les discussions avec IWTGC pour « accélérer le déploiement de cette infrastructure vitale ».
IWTGC envisage de déployer des services de télécommunications en Afrique de l’Ouest en utilisant un système intégré de câbles à fibre optique international et régional et de réseaux de boucles locales radios (BLR), indique la même source.
Le coût initial de ce projet, entièrement financé sur fonds privés, est estimé à un peu plus de 750 millions de dollars (390 milliards de francs CFA).
« Le système sera exploité sur la base des principes d’accès ouvert et offrira ses services à tous les fournisseurs de services agréés, aux entreprises et consommateurs sur une base non discriminatoire », poursuit le communiqué.
Il va accroître « d’une manière très significative le taux de pénétration du haut débit au niveau des utilisateurs et offrira aux fournisseurs de services et aux entreprises une connectivité régionale totale et une passerelle d’accès international au World Wide Web et aux principales villes du monde ».
« Vous aviez chargé la CEDEAO de trouver une solution au besoin critique d’apporter à notre région une capacité additionnelle importante à un coût optimum. IWTGC, qui promet de financer son projet estimé à 750 millions de dollars sur fonds privés, nous offre une solution viable. Par la résolution prise ce jour, la CEDEAO va poursuivre activement les discussions avec IWTGC afin de transformer ce projet en réalité », a dit M.O. Afolabi, secrétaire exécutif adjoint de la CEDEAO aux délégués de la conférence d’Abuja.
Au niveau national, l’approche des TIC de IWTGC va permettre la mise en place de « centres d’excellence » qui vont abriter les couches, physiques et technologiques, des services de communication, d’information, d’informatique, de stockage et de propriété intellectuelle.
Ces centres offriront une connectivité de classe internationale ainsi que des services de TIC entièrement intégrés qui permettront aux Etas de l’Afrique de l’Ouest de mettre en place de nouvelles applications à des coûts optimisés qui vont améliorer les services s’occupant de la qualité de vie, dans les secteurs de la santé, du commerce, de l’éducation, entre autres.
Robert D. Woog, responsable de IWTGC, a estimé que la CEDEAO a lancé à son organisation le défi de mener une réflexion « plus stratégique » concernant la couverture totale de la région ouest africaine et la prise en compte de « tous les besoins en TIC et pas seulement ceux des télécommunications ».
« Nous partageons cette vision élargie (...) Nous nous engageons à jouer notre partition et sommes très encouragés par les discussions que nous avons eues, les orientations définies par la CEDEAO ainsi que le grand intérêt que plusieurs Etats membres ont manifesté à l’égard du projet », a dit M. Woog.
Les officiels de la CEDEAO ont exhorté IWTGC, dont l’ambition est de devenir un opérateur régional de télécommunications, d’étendre sa connectivité à tous les pays de la région, rapporte le communiqué.
Le texte précise qu’en appui, la CEDEAO va créer pour IWTGC, « un environnement politique favorable en facilitant la planification conjointe (secteurs privé et public), en éliminant les blocages et en accélérant les autorisations réglementaires ».
La CEDEAO et IWTGC se sont engagés à poursuivre les discussions et la planification concertée afin de mettre en place rapidement ce système à haut débit de grande capacité et une approche systématique des infrastructures des TIC, ce qui pourrait contribuer à stimuler, de fait la croissance, conclut le texte.
(Source : APS, 23 juillet 2006)