La Banque centrale du Nigeria lancera dès avril une nouvelle fonctionnalité pour contrer les transactions frauduleuses
mercredi 31 janvier 2024
Le Nigeria, tout comme de nombreux autres pays, fait face à des défis persistants en ce qui concerne les fraudes électroniques, notamment celles liées aux cartes bancaires. Afin de contrer cette menace qui impacte l’économie, des initiatives sont actuellement déployées dans le pays.
La Banque centrale du Nigeria (CBN), en collaboration avec le Nigerian Electronic Fraud Forum (NeFF) et l’Association of Mobile Money and Banking Agent of Nigeria (AMMBAN), prévoit de mettre en place une nouvelle fonctionnalité visant à renforcer la détection des transactions potentiellement frauduleuses. Cette initiative, intégrée dans le cadre des actions de la CBN en réponse à la hausse des incidents de fraude dans le pays, exigera des détails spécifiques de connaissance du client (KYC) avant de valider certaines transactions.
Selon Fasasi Sarafadeen Atanda, président de l’AMMBAN, le développement technologique de cette fonctionnalité est à un stade avancé, avec une activation prévue au cours du premier trimestre de cette année. Les terminaux de points de service à travers le pays afficheront clairement cette nouvelle fonctionnalité, permettant d’identifier les opérations suspectes qui seront signalées aux banques et annulées.
Cette initiative intervient en réponse à une augmentation significative des fraudes, comme l’indiquent les données du Centre de formation des institutions financières (FITC). Au deuxième trimestre de 2023, les banques déposantes du Nigeria ont enregistré des pertes de 9,75 milliards de nairas (10,8 millions de dollars) en raison de fraudes, représentant une augmentation de 276 % par rapport à la même période en 2022, où les pertes s’élevaient à 5,79 milliards de nairas.
L’objectif ultime de cette innovation est de créer un écosystème financier plus sûr, transparent et réglementé au Nigeria. En renforçant la confiance des consommateurs dans l’utilisation des services financiers électroniques, elle contribuera à promouvoir une croissance saine et robuste du secteur.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 31 janvier 2024)