OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Mai > L’équilibre nécessaire

L’équilibre nécessaire

samedi 27 mai 2006

Régulation des télécoms

Le cahier des charges est fondamental pour ce qu’il canalise les obligations de l’opérateur dans son exploitation, vis-à-vis des usagers. Aussi, si on peut comprendre, sous ce rapport, que le gouvernement et l’autorité de régulation prennent tout leur temps pour « pondre » un document pertinent qui prend en charge les préoccupations nationales en matière de télécoms, il est tout de même difficile de croire que ce seul aspect est la seule raison d’un lancement sans cesse reporté aux calendes grecques. On se rappelle, lors de l’interview exclusive qu’il nous avait accordée lors du Sommet mondial sur la société de l’information(Smsi) à Tunis, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat Pape Ousmane Sy tentait d’expliquer le retard accusé dans le lancement de l’appel d’offres pour l’octroi d’une troisième licence d’exploitation des télécoms,

Ce retard-là, disait-il, « est tout à fait relatif. En fait nous avons pris le temps de bien choisir nos conseillers et de bien stabiliser notre stratégie. Ce qu’il faut comprendre c’est que ce processus de placement de la licence n’est pas sur un coup de tête. Mais nous avons d’abord promulgué une loi sur les télécoms qui a permis de mettre en place l’Agence de régulation des télécommunications(Art). En général, lorsque vous mettez en place ce genre d’institution il vous faut cinq à dix ans pour que celle-ci atteigne sa vitesse de croisière. Nous ne pouvions pas attendre ce temps-là pour mettre sur le marché une nouvelle licence, alors nous avons fixé à l’Art des objectifs assez difficiles à atteindre et ensuite débrider au fur et à mesure. C’est pour ça, d’une part, que le calendrier a évolué de cette manière. D’autre part, nous avons pris le temps de recruter les meilleurs conseillers qui existent sur le marché aujourd’hui et, notre conseiller sectoriel, Mc Kinsey, est le leader mondial du conseil sectoriel, notre conseiller juridique, Clifford Chance, est leader mondial de même que Goldman Sachs qui est notre conseiller financier depuis 48 heures (lundi dernier). »
Par la même occasion, M. Sy ajoutait que « l’Art, en trois ans, a trouvé ses marques, recruté de manière massive et donc aujourd’hui nous sommes prêts. »
Seulement, il n’y a toujours pas de cahier des charges. Pourquoi alors annoncer des dates qui ne sont jamais respectées ?

Aussi, en l’absence de cahier des charges, pouvons-nous d’ores et déjà présumer, en tout cas, que le nouvel opérateur qui aura la possibilité d’exploiter les réseaux fixe et mobile, devra-t-il également contribuer à la réalisation des objectifs définis par la politique sectorielle de l’Etat, qui ambitionne de raccorder plus de 9.500 villages d’ici à 2008 et 14.200 villages en 2010. Pour autant, il convient en tout cas de prendre conscience, par un effet d’analyse, de certaines incertitudes afin de se donner au minimum les moyens d’établir un marché profitable au pays et à ses populations.

Réguler efficacement

Dans un contexte d’ouverture du marché sur tous ses segments, la concurrence qui n’attire souvent que des entreprises à la recherche de profits rapides ne s’intéressant qu’aux marchés de niches au détriment du service public n’est pas pour autant la solution. L’Etat, après avoir touché l’argent des privatisations, tout en étant bien inspiré de reprendre son rôle de régulateur, a encore fort à faire pour imposer la satisfaction des besoins de service public, et ne pas se contenter d’empocher d’éventuelles fortes pénalités que doit payer l’opérateur pour ne pas avoir respecté ses engagements.
Par ailleurs, de plus en plus, se développent de par le monde des réseaux à guichet unique, gérés par de gros opérateurs (British Télécom en est un des précurseurs) qui permette aux multinationales d’établir directement des communications par satellite avec l’ensemble de leurs filiales, moyennant l’installation sur chaque site d’une petite antenne VSAT, guère plus grande qu’une antenne parabolique. Les risques que peuvent entraîner ces systèmes ne se limitent malheureusement pas à des pertes directes de chiffres d’affaires. Il y a également de fortes menaces de détournement de trafic, les entreprises concernées pouvant servir, par le canal de leurs installations, de noeuds de transmission à des entreprises voisines. De la même manière, certaines entreprises étrangères installées font jouer les différences sur les tarifs internationaux par le biais de serveurs vocaux de rappel automatique. Ainsi, les communications sont toujours établies de manière unilatérale à partir du pays aux tarifs les moins élevés. Conséquence, l’ouverture du secteur peut constituer un facteur de fuite de trafic vers les gros opérateurs internationaux.

Il s’y ajoute que le marché des télécommunications, à l’instar de tous ceux qui s’appuient sur un réseau, a ceci de particulier qu’il n’est intéressant du point de vue de l’Etat, garant de l’intérêt général et de l’égalité de chances entre les citoyens, que si le maximum d’usagers peuvent accéder aux services offerts. Qu’en est-t-il réellement du Sénégal ? Les mécanismes régulateurs devront en tout cas être efficaces, et équilibrés entre les futurs opérateurs d’un marché ouvert, pour poursuivre les investissements non rentables jusqu’ici à la charge de l’opérateur national, faut-il le rappeler.

MALICK NDAW

(Source : Sud Quotidien, 27 mai 2006)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6445/7497 Régulation des télécoms
  • 520/7497 Télécentres/Cybercentres
  • 5154/7497 Economie numérique
  • 2716/7497 Politique nationale
  • 7497/7497 Fintech
  • 770/7497 Noms de domaine
  • 2591/7497 Produits et services
  • 2163/7497 Faits divers/Contentieux
  • 1104/7497 Nouveau site web
  • 7176/7497 Infrastructures
  • 2460/7497 TIC pour l’éducation
  • 280/7497 Recherche
  • 364/7497 Projet
  • 4745/7497 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2631/7497 Sonatel/Orange
  • 2416/7497 Licences de télécommunications
  • 408/7497 Sudatel/Expresso
  • 1533/7497 Régulation des médias
  • 2006/7497 Applications
  • 1618/7497 Mouvements sociaux
  • 2443/7497 Données personnelles
  • 189/7497 Big Data/Données ouvertes
  • 953/7497 Mouvement consumériste
  • 537/7497 Médias
  • 964/7497 Appels internationaux entrants
  • 2336/7497 Formation
  • 139/7497 Logiciel libre
  • 3019/7497 Politiques africaines
  • 1632/7497 Fiscalité
  • 249/7497 Art et culture
  • 863/7497 Genre
  • 2401/7497 Point de vue
  • 1598/7497 Commerce électronique
  • 2178/7497 Manifestation
  • 473/7497 Presse en ligne
  • 190/7497 Piratage
  • 307/7497 Téléservices
  • 1316/7497 Biométrie/Identité numérique
  • 456/7497 Environnement/Santé
  • 632/7497 Législation/Réglementation
  • 510/7497 Gouvernance
  • 2712/7497 Portrait/Entretien
  • 218/7497 Radio
  • 1152/7497 TIC pour la santé
  • 462/7497 Propriété intellectuelle
  • 90/7497 Langues/Localisation
  • 1550/7497 Médias/Réseaux sociaux
  • 2989/7497 Téléphonie
  • 288/7497 Désengagement de l’Etat
  • 1675/7497 Internet
  • 171/7497 Collectivités locales
  • 593/7497 Dédouanement électronique
  • 1596/7497 Usages et comportements
  • 1538/7497 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 825/7497 Audiovisuel
  • 4882/7497 Transformation digitale
  • 573/7497 Affaire Global Voice
  • 238/7497 Géomatique/Géolocalisation
  • 466/7497 Service universel
  • 990/7497 Sentel/Tigo
  • 261/7497 Vie politique
  • 2397/7497 Distinction/Nomination
  • 51/7497 Handicapés
  • 1026/7497 Enseignement à distance
  • 1014/7497 Contenus numériques
  • 876/7497 Gestion de l’ARTP
  • 270/7497 Radios communautaires
  • 2585/7497 Qualité de service
  • 636/7497 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7497 SMSI
  • 695/7497 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4158/7497 Innovation/Entreprenariat
  • 1982/7497 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7497 Internet des objets
  • 256/7497 Free Sénégal
  • 799/7497 Intelligence artificielle
  • 292/7497 Editorial
  • 33/7497 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous