L’affaire des photos intimes de C. atterrit à la Division des investigations criminelles : Les dessous d’une « destruction » ciblée
mardi 28 juillet 2009
C., dont les photos intimes se sont retrouvées sur le net, a déposé une plainte auprès du parquet de Dakar, qui a ordonné l’arrestation de l’épouse de son défunt amant. L’affaire a été confiée à la Division des investigations criminelles (Dic) bloquée par le fait que la mise en cause se trouve aux Etats-Unis. Or, ce pays n’entretient pas de coopération, en matière d’extradition avec le Sénégal. Cela dit, la mise en cause, qui considère C. comme la responsable principale de la mort de son mari, a déclenché une véritable « opération-destruction » contre elle. Avant de faire le tour du pays, les photos ont été envoyées à des cibles sélectionnées : les deux enfants de C. (une fille et un garçon), son ancien mari, son ancienne belle famille et enfin ses collègues. Comment la mise en cause principale a t-elle pu avoir les adresses mail de ces derniers ? De fortes suspicions pèsent sur la sœur d’un comédien.
L’affaire des photos nues de la dame C., qui a fini de faire le tour du pays, a connu des développements, il y a de cela quelques jours. « L’actrice principale » de ce dossier qui défraie la chronique a déposé une plainte devant le parquet de Dakar, qui a aussitôt activé la Division des investigations criminelles (Dic). À deux fois d’ailleurs, la dame C a été entendue par les limiers, mais l’enquête ne risque pas de prospérer, et pour cause. Celle, qui a mis les photos en ligne, se trouve aux Etats-Unis. Même si le parquet, en saisissant les enquêteurs, a demandé l’arrestation de la dame, cette dernière ne craint pas grand chose. En tout cas, pas pour le moment. En effet, entre le Sénégal et les Etats-Unis, il n’y a pas de coopération, en matière d’extradition. La seule chance pour que l’enquête aboutisse est que la mise en cause revienne au Sénégal. Ce qui ne se produira probablement pas de sitôt. De toute façon, l’affaire est une vraie opération visant à détruire la dame C., et pour cause. L’épouse « légitime » avait ciblé les personnes à qui elle devait envoyer les photos « humiliantes », avant que ces dernières n’atterrissent sur la place publique. Outre les employés de la Société d’assurance où C. travaille, les photos ont été envoyées à ses deux...enfants (une fille et un garçon), à son ancien mari et à son ancienne belle famille. Comment ont-elles fini dans tout le net, alors que la mise en cause avait identifié ses cibles ? Des sources proches de l’enquête croient savoir que la « fuite » est venue des collègues de la dame C. Qui a pris les photos ? Lors de ces auditions, C. a précisé aux enquêteurs que les images ont été prises par son amant, aujourd’hui décédé, à partir de son téléphone portable. À la suite de sa mort, ses bagages ont été remis à son épouse et c’est ainsi que cette dernière a découvert les photos. Avant de les envoyer aux personnes qu’elle avait ciblées. La mise en cause tient C. comme responsable de la mort de son époux, qui a fait un accident après une vive altercation les ayant opposés. Devant les enquêteurs, C. a plaidé pour que les enquêteurs interdisent l’échange, à travers net de ses photos « intimes ». Ce qui est, sans doute, impossible vu la masse des « spectateurs », qui ont déjà eu à recevoir les fameuses images. Cela dit, l’enquête n’écarte pas une complicité sénégalaise dans cette « opération » contre C. C’est ainsi que de fortes soupçons pèsent sur la sœur d’un célèbre comédien. Des indices planchent dans ce sens et les rebondissements dans les prochains jours risquent de surprendre l’opinion (...).
Cheikh Mbacké Guissé
(Source : L’As, 28 juillet 2009)