L’UIT et la BAD unissent leurs forces pour interconnecter les capitales et les grandes villes d’Afrique
mardi 30 octobre 2007
L’Union internationale des télécommunications et la Banque africaine de développement (BAD) ont convenu de collaborer en vue de relier toutes les capitales africaines aux infrastructures TIC large bande, de renforcer la connectivité avec le reste du monde à l’horizon 2012.
Le Dr Hamadoun I. Touré, Secrétaire général de l’UIT, et M. Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement (BAD), ont fait cette annonce aujourd’hui au Sommet Connecter l’Afrique, qui se tient à Kigali (Rwanda).
Décrivant les défis qui attendent l’Afrique, M. Kaberuka a expliqué « Ces dernières années, les investissements privés dans les infrastructures TIC, surtout dans les réseaux de téléphonie mobile, ont eu un impact considérable sur de nombreuses régions de l’Afrique, mais d’importantes lacunes restent à combler. Il incombe aux banques de développement et à d’autres partenaires de financement de jouer leur rôle lorsque ces insuffisances retardent le développement de la région ».
Ainsi que l’a dit le Dr Touré, « La clef du développement de l’Afrique n’est pas la charité. Les pays africains ont besoin d’une infrastructure TIC large bande moderne et fiable pour attirer les investissements, et ainsi, créer des emplois et alimenter la croissance économique. C’est une question d’indépendance économique et de renforcement de la compétitivité de l’Afrique dans l’économie mondiale ».
Dans le cadre de cette collaboration, l’UIT et la BAD s’emploieront activement à mobiliser des partenaires et des financements pour combler les disparités entre les grands centres africains au niveau des infrastructures TIC large bande. La BAD héberge le Secrétariat du Consortium africain pour l’infrastructure, qui rassemble les principaux bailleurs de fonds et les principales institutions financières ayant des activités dans la région. Ce groupe joue un rôle déterminant dans le financement de projets ainsi que dans l’harmonisation des activités des parties intéressées.
Comme l’a fait observer M. Kaberuka, « la Banque a pour objet de stimuler la croissance économiques et de faciliter l’intégration économique. Nous voulons rendre les pays africains plus compétitifs ; c’est pourquoi la BAD s’engage pour le développement des technologies de l’information et de la communication sur l’ensemble du continent ».
Pour appuyer la mise en œuvre des projets d’infrastructure TIC financés par la BAD ou par d’autres partenaires intéressés, l’UIT servira d’agent d’exécution et fournira, si nécessaire, des compétences spécialisées et une assistance technique dans le domaine des télécommunications. L’UIT mobilisera aussi ses 650 et quelque Membres, parmi lesquels figurent de nombreux leaders du secteur des TIC.
Pour apporter leur appui aux nouveaux investissements d’infrastructure TIC et contribuer à remédier aux insuffisances, l’UIT et la BAD entreprendront conjointement des études de faisabilité et élaboreront des propositions de projet, après avoir recueilli l’avis d’Etats Membres et d’autres partenaires dans la région.
Afin de rationaliser l’emploi des fonds existants et de tirer parti des efforts déployés dans d’autres secteurs, l’UIT et la BAD s’emploieront également, en collaboration, à promouvoir une meilleure intégration des TIC dans d’autres grands investissements d’infrastructure. Il s’agit, par exemple, de prévoir la pose de câbles à fibres optiques pour le large bande dans le cadre des projets concernant les transports et l’énergie, ou d’encourager les opérateurs de télécommunication/TIC à adopter des méthodes novatrices de partage des infrastructures.
L’UIT et la BAD ont en outre décidé de collaborer pour aider les pays en développement à élaborer des politiques et des réglementations visant à encourager de nouveaux investissements d’infrastructure.
(Source : UIT, 30 octobre 2007)