L’Hôpital principal se dote de l’imagerie par résonance magnétique
jeudi 26 avril 2007
Une unité d’imagerie médicale par résonance magnétique utilisant une technologie de pointe pour un coùt global de 1.279. 000 de FCfa. Voilà la nouvelle étape franchie depuis trois semaines par l’Hôpital principal de Dakar, soucieux de modernisation de son infrastructure et d’amélioration de ses services radiologiques. Hier, mercredi 25 avril en visite guidée, les responsables médicaux sous la direction du Pr Ibrahima Cissé Diakhaté ont présenté leur service flambant neuf aux professionnels de l’information.
L’Hôpital prncipal de Dakar qui s’est engagé dans un processus continu de modernisation de son plateau technique et d’amélioration de ses services de santé vient de se doter d’une Unité d’imagerie par résonance magnétique (Irm). Véritable innovation dans le domaine de l’imagerie médicale, l’Irm fonctionnelle depuis trois semaines dans la structure sanitaire apparaît comme un acquis technologique de taille avec un double bénéfice médical et économique, si on se réfère au nombre de patients qui étaient obligés d’aller au Maghreb ou en Europe afin de bénéficier de l’examen par Irm. Pour le Pr Ibrahima Cissé Diakhaté, chef du département d’imagerie qui pilotait hier, mercredi 25 avril, une visite guidée de son service avec les professionnels de l’information, le recours à l’imagerie par résonance magnétique va non seulement installer l’Hôpital principal parmi les établissements de santé utilisant la technologie médicale de pointe, mais encore il va sensiblement améliorer la prise en charge des pathologies au sein de la structure, en termes de diagnostic et de traitement. Présentant en effet des avantages certains par rapport à la technique diagnostique du scanner, dans la mesure où elle ne recourt pas aux rayons X, l’Irm qui permet de visualiser l’intérieur du corps humain en trois plans et en trois dimensions reste, selon les spécialistes, « une technique d’une très grande sensibilité, précieuse par ailleurs pour le diagnostic ». Mieux même, « c’est la seule technique d’imagerie, selon le Pr Ibrahima Cissé Diakhaté, qui visualise directement la moelle épinière et facilite une étude quasi-exhaustive en pathologie ostéo articulaire (os, muscles, ligaments...). Le recours à cet outil performant qui exige toutefois des critères rigoureux de manipulation permettant d’intégrer en réseau les données de l’examen radiologique, a nécessité la formation technique, médicale et en maintenance du personnel de l’unité d’Irm. C’est dans dans ce cadre, indiquera Philippe Bouquet, adjoint au chef de service de l’unité d’imagerie, que des médecins et des techniciens ont bénéficié en amont du projet de sessons de capacitation dans le domaine de l’Irm, avec le concours de la maison Siemens en Allemagne.
Une révolution médicale
Technique diagnostique non invasive, d’une totale innocuité et indolore, l’Imagerie par résonance magnétique représente de fait aux yeux des spécialises une véritable révolution dans le champ médical au Sénégal, d’autant qu’elle entend contribuer de manière radicale à améliorer les services nationaux de radiologie. Sur financement de l’Etat du Sénégal, le coût global de l’unité d’imagerie médicale de l’Hôpital principal s’est élevé à 1.279. 000 FCfa, impliquant la rénovation complète du bâtiment abritant l’Irm, l’istallation de la machine d’Irm et du central de traitement d’air, comme les installations techniques avec l’utilisation d’un groupe électrogène et d’une connexion électrique pour préserver lors de l’examen les images et les données en cas de rupture intempestive d’électricité dans la structure sanitaire. Seul inconvénient du recours à l’Irm : le coût du traitement de l’ordre de 150000 FCfa pour une séance de 15 à 20 mn peut s’avérer rédhibitoire pour les patients au pouvoir d’achat limité.
Mais, pour le Pr Ibrahima Cissé Diakhaté, chef de l’unité d’imagerie, qui fonde d’immenses espoirs dans les performances tehniques et médicales de l’Irm, cette entrave pourrait être rapidement levée avec la prise en charge du traitement par le biais des imputations budgétaires.
Moctar Dieng
(Source : Sud Quotidien, 26 avril 2007)