OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2005 > Avril > L’Etat et la Sonatel

L’Etat et la Sonatel

lundi 11 avril 2005

Désengagement de l’Etat

L’Etat sénégalais va-t-il se retirer de la Sonatel (Société Nationale des Télécommunications) ? Pour l’instant, le gouvernement s’est gardé de préciser sa position, se limitant à indiquer dans la lettre de politique sectorielle des télécommunications, publiée en janvier 2005, que « l’Etat étudiera les options relatives à son désengagement partiel ou total et dans cette attente fera preuve d’impartialité en tant qu’ultime garant des nouvelles règles régissant le secteur ». Il convient dès lors de se demander si l’Etat gagne à se désengager de la Sonatel ou s’il est préférable qu’il conserve ses actions.

D’un point de vue strictement financier, l’Etat doit faire un arbitrage entre les gains immédiats tirés de la cession de ses parts et les rentes futures qu’il tirera des bénéfices. Mais l’aspect financier n’est pas le plus important ici. Toute décision doit se fonder d’abord et avant tout sur des considérations stratégiques, sur l’intérêt général et sur la cohérence globale du schéma retenu.

Aujourd’hui, l’Etat exerce un rôle protéiforme, étant en même temps un stratège qui définit la politique de télécommunications, un actionnaire dans le capital de la Sonatel et un régulateur garant d’une concurrence saine et loyale dans le secteur. Pour éviter d’être écartelé entre ces trois fonctions mettant en ouvre des intérêts divergents, le plus raisonnable serait que l’Etat choisisse de n’en exercer qu’une seule (la définition des politiques et des stratégies), de cesser d’être un acteur (en se désengageant totalement de la Sonatel) et de transférer l’exercice de la régulation à une autorité réellement indépendante, dotée d’une autonomie financière et qui rendrait compte non pas au Président de la République mais au Parlement. Tel est le modèle idéal et le Sénégal convergera tôt ou tard vers ce schéma là.

Le vrai débat n’est donc pas de savoir si l’Etat doit se retirer de la Sonatel (il doit le faire) mais quand et à quelles conditions. Le tout est donc d’évaluer si le contexte est suffisamment adapté pour que l’Etat s’engage hic et nunc dans cette voie. Très clairement, la réponse est non.

Ceci pour une raison principale. Le marché des télécommunications demeure peu concurrentiel au Sénégal et l’agence de régulation (ART) ne semble pas encore posséder les capacités nécessaires pour exercer ses compétences comme il se doit. La Sonatel est toujours un monopole pour le fixe et occupe une position dominante sur le mobile et sur la transmission des données (Internet). En demeurant dans son capital, l’Etat, à défaut de pouvoir réguler convenablement le marché de l’extérieur, peut toujours réduire l’asymétrie d’information et exercer une certaine influence sur les choix stratégiques de la Sonatel, au delà de la fixation d’objectifs dans le cadre des cahiers de charges. Par conséquent, le préalable au retrait de l’Etat, c’est l’émergence d’une ART forte, crédible et impartiale. Une ART à même notamment de contrôler efficacement la tarification des services offerts et leur qualité, à travers des indicateurs de performances, ainsi que de prévenir tout comportement anti-concurrentiel de la part des acteurs. Un autre préalable, c’est l’application par l’Etat de réformes sur le plan technique qui faciliteront l’ouverture des marchés à la concurrence, en obligeant par exemple la Sonatel à procéder au dégroupage de la boucle locale pour favoriser l’accès universel à Internet et permettre au Sénégal d’émerger au niveau mondial comme un pays phare en matière de technologies de l’information et de la communication.

Surtout, le désengagement de l’Etat devra se faire en respectant certaines formes, en transférant notamment les actions publiques au secteur privé sénégalais qui renforcerait ainsi ses aptitudes entrepreneuriales dans un secteur névralgique de l’économie.

Moubarack Lo

(Source : Le Journal de l’économie, 11 avril 2005)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6433/7396 Régulation des télécoms
  • 527/7396 Télécentres/Cybercentres
  • 5162/7396 Economie numérique
  • 2692/7396 Politique nationale
  • 7396/7396 Fintech
  • 769/7396 Noms de domaine
  • 2573/7396 Produits et services
  • 2163/7396 Faits divers/Contentieux
  • 1094/7396 Nouveau site web
  • 7133/7396 Infrastructures
  • 2455/7396 TIC pour l’éducation
  • 284/7396 Recherche
  • 364/7396 Projet
  • 4691/7396 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2631/7396 Sonatel/Orange
  • 2407/7396 Licences de télécommunications
  • 408/7396 Sudatel/Expresso
  • 1504/7396 Régulation des médias
  • 1979/7396 Applications
  • 1620/7396 Mouvements sociaux
  • 2445/7396 Données personnelles
  • 190/7396 Big Data/Données ouvertes
  • 950/7396 Mouvement consumériste
  • 537/7396 Médias
  • 963/7396 Appels internationaux entrants
  • 2309/7396 Formation
  • 138/7396 Logiciel libre
  • 2950/7396 Politiques africaines
  • 1548/7396 Fiscalité
  • 251/7396 Art et culture
  • 864/7396 Genre
  • 2412/7396 Point de vue
  • 1596/7396 Commerce électronique
  • 2174/7396 Manifestation
  • 471/7396 Presse en ligne
  • 186/7396 Piratage
  • 309/7396 Téléservices
  • 1313/7396 Biométrie/Identité numérique
  • 453/7396 Environnement/Santé
  • 613/7396 Législation/Réglementation
  • 529/7396 Gouvernance
  • 2654/7396 Portrait/Entretien
  • 216/7396 Radio
  • 1123/7396 TIC pour la santé
  • 463/7396 Propriété intellectuelle
  • 87/7396 Langues/Localisation
  • 1546/7396 Médias/Réseaux sociaux
  • 2946/7396 Téléphonie
  • 285/7396 Désengagement de l’Etat
  • 1664/7396 Internet
  • 172/7396 Collectivités locales
  • 591/7396 Dédouanement électronique
  • 1633/7396 Usages et comportements
  • 1536/7396 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 829/7396 Audiovisuel
  • 4761/7396 Transformation digitale
  • 573/7396 Affaire Global Voice
  • 230/7396 Géomatique/Géolocalisation
  • 465/7396 Service universel
  • 991/7396 Sentel/Tigo
  • 263/7396 Vie politique
  • 2365/7396 Distinction/Nomination
  • 51/7396 Handicapés
  • 1028/7396 Enseignement à distance
  • 1010/7396 Contenus numériques
  • 877/7396 Gestion de l’ARTP
  • 269/7396 Radios communautaires
  • 2574/7396 Qualité de service
  • 636/7396 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7396 SMSI
  • 690/7396 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4118/7396 Innovation/Entreprenariat
  • 1976/7396 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7396 Internet des objets
  • 255/7396 Free Sénégal
  • 756/7396 Intelligence artificielle
  • 300/7396 Editorial
  • 37/7396 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous