« L’Etat du Sénégal doit privilégier le privé national », selon Moubarak Lô
mardi 29 avril 2008
L’économiste Moubarak Lô estime que l’Etat du Sénégal commettrait une erreur s’il cède ses parts en ne tenant pas compte notamment du secteur privé national. Il défend sur les ondes de Sud-Fm, que les choix qui ont été faits dans le passé se sont révélés être des erreurs.
Selon Moubarak Lô, « l’Etat ne doit pas se retirer » de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel). Mais s’il décide d’aliéner ses actions, pense l’économiste, l’Etat sénégalais devrait alors « privilégier le privé national »,
Mais ajoute M Lô, le retrait de l’Etat de la Sonatel consacrerait aussi une position de quasi-monopole de la part de France Télécoms, car les deux autres opérateurs du secteur ne sont assez solides.
L’économiste estime que l’Etat du Sénégal a déjà fait des erreurs stratégiques en termes de choix en 1997 lorsqu’il a permis à France Télécom de s’implanter dans le capital de la Télécom comme l’actionnaire majoritaire, et en encourageant par ailleurs une situation de quasi-monopole, ajoute-t-il. Ensuite, poursuit-il, le vente de la parts à la multinationale française n’avait pas rapporté gros, alors que le Maroc a vendu dernièrement une licence de téléphonie à 900 milliards de francs Cfa.
De l’avis de Moubarak Lô, il y a des privés locaux qui peuvent prendre des parts, d’autres peuvent être soutenus par les banques.
(Source : Nettali, 29 avril 2008)