OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Février 2019 > L’Asutic craint une coupure d’Internet, le 24 février prochain

L’Asutic craint une coupure d’Internet, le 24 février prochain

jeudi 21 février 2019

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

Le Congo, le Zimbabwe, le Gabon, le Soudan, le Tchad et le Mali ont en commun d’avoir vu la connexion Internet coupée, lors de l’élection présidentielle. Au Sénégal, l’Association sénégalaise des utilisateurs des STic (Asutic) redoute le même scénario, à cause du discours des autorités.

Le nouveau Code des télécommunications dérange, précisément l’alinéa 3 de son article 27, qui permet à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, ainsi qu’aux opérateurs de décider de qui se connecte où et comment. Fort de ce constat, l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic, en partenariat avec Article 19 et la Ligue africaine des web activistes pour la démocratie (Africtivistes), tire la sonnette l’alarme quant à un risque de coupure d’Internet, le 24 février prochain. En vue de renforcer la vigilance des citoyens, l’Asutic, par la voix de son président Ndiaga Guèye, estime que ‘’le gouvernement a pu créer un cadre légal pour la censure d’Internet et, malheureusement, malgré tous nos efforts, nous n’avons pas pu empêcher la promulgation de cette loi’’. Pour lui, le gouvernement sénégalais a certainement des choses à cacher, vu les dispositions prises.

A quelques jours du scrutin, l’association craint la répétition au Sénégal des exemples du Congo, du Zimbabwe du Gabon, du Soudan, du Tchad et du Mali où la connexion Internet a été coupée durant l’élection présidentielle. Et le président de l’Asutic de poursuivre : ‘’Le discours des autorités est loin d’être rassurant. Ils promettent la non-coupure d’internet lors de l’élection prochaine. Mais, paradoxalement, dans leur discours, le ton durcit, quand ils parlent de réguler et de censurer sur les réseaux sociaux. Rappelons aussi que, dans d’autres pays, le gouvernement avait fait les mêmes promesses.’’

Préparation ‘’psychologique’’ à une perturbation du réseau

Selon lui, l’Etat est dans une optique de préparation ‘’psychologique’’ des citoyens à une probable perturbation du réseau. Un avis partagé par le bloggeur Pape Ismaïla Dieng, présent à cette table ronde. De son point de vue, ‘’c’est un discours de la peur pour créer la psychose et casser cette dynamique d’appropriation d’Internet par les Sénégalais. Les autorités ont peur de cet outil aux nombreuses opportunités qui permet au Sénégalais lambda d’être un observateur. Il peut révéler, dimanche prochain, tout ce qu’il constate quant au déroulement du vote’’.

Des éventualités à craindre…

De cet atelier, l’on retient trois possibilités de perturbation du trafic. Un ralentissement du réseau occasionné par le passage de la 4G à la 2G à l’insu des utilisateurs. De ce fait, l’envoi de messages, de photos et de vidéos serait presque impossible, vu la lenteur. Un autre scénario pourrait être un blocage ciblé d’Internet. Dans ce cas, les applications les plus utilisées par les internautes et les sites web d’information seront inaccessibles. La pire de toutes ces éventualités est bien sûr un blocage total du trafic. Le pays n’est donc pas à l’abri d’une violation du droit à une information plurielle et de la liberté d’expression. Ainsi l’on peut assister à une absence de transparence, si le citoyen ou l’homme de media n’arrive à faire remonter ses informations, surtout en cas de dysfonctionnement.

L’Asutic entend se battre pour un réseau ouvert et accessible à tous, même si elle déplore le silence des acteurs. En effet, ni la société civile, encore moins les partis de l’opposition n’ont daigné répondre à ses interpellations. L’absence des représentants de l’Etat combinée à celle des opérateurs (Tigo, Orange et Expresso) font dire au président de l’Asutic que ‘’le combat n’intéresse personne. Nous sommes seuls, car même les défenseurs des Droits de l’homme au Sénégal sont absents’’. Raison pour laquelle il urge de renforcer, selon lui, la vigilance des citoyens. Pour beaucoup de participants, l’enjeu est de sensibiliser la masse, la multitude d’internautes à faire pression sur l’Etat qui devra garantir un réseau ouvert et accessible.

L’activiste Pape Ismaïla Dieng déplore, pour sa part, le silence des candidats de l’opposition face à cette menace. ‘’Trois d’entre eux sont députés, donc ils connaissent très bien cette mesure comprise dans le nouveau Code des télécommunications. L’un est informaticien, il y a aussi un juriste, pourtant aucun d’entre eux n’est monté au créneau, aucun n’aborde ce volet dans son programme’’, a-t-il déclaré.

L’ancien candidat à la présidentielle, Mame Adama Guèye, pense, pour sa part, que les Sénégalais ignorent la force d’Internet. ‘’On préfère faire de jolis posts qui amusent tout le monde, au lieu de parler de l’essentiel. Aujourd’hui, les internautes peuvent peser lourd dans le déroulement de cette élection, mais ils ne mesurent pas la puissance de cet outil qu’ils ont entre les mains’’. Selon lui, la transparence de cette élection est l’affaire de tous.

La séance s’est soldée par une déclaration pour la protection et l’intégrité d’Internet avant, pendant et après l’élection du 24 février. Les participants ont pu bénéficier d’une formation visant à contourner les possibles perturbations du réseau Internet. Une campagne de sensibilisation a été lancée, même s’il ne reste que quelques jours avant la date tant attendue.

Emmanuelle Marame Faye

(Source : Enquête, 21 février 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6459/7042 Régulation des télécoms
  • 519/7042 Télécentres/Cybercentres
  • 5110/7042 Economie numérique
  • 2627/7042 Politique nationale
  • 6946/7042 Fintech
  • 769/7042 Noms de domaine
  • 2529/7042 Produits et services
  • 2167/7042 Faits divers/Contentieux
  • 1170/7042 Nouveau site web
  • 7042/7042 Infrastructures
  • 2526/7042 TIC pour l’éducation
  • 279/7042 Recherche
  • 363/7042 Projet
  • 5064/7042 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2635/7042 Sonatel/Orange
  • 2436/7042 Licences de télécommunications
  • 412/7042 Sudatel/Expresso
  • 1488/7042 Régulation des médias
  • 1873/7042 Applications
  • 1520/7042 Mouvements sociaux
  • 2355/7042 Données personnelles
  • 264/7042 Big Data/Données ouvertes
  • 888/7042 Mouvement consumériste
  • 540/7042 Médias
  • 970/7042 Appels internationaux entrants
  • 2313/7042 Formation
  • 140/7042 Logiciel libre
  • 3155/7042 Politiques africaines
  • 1504/7042 Fiscalité
  • 253/7042 Art et culture
  • 947/7042 Genre
  • 2348/7042 Point de vue
  • 1491/7042 Commerce électronique
  • 2437/7042 Manifestation
  • 476/7042 Presse en ligne
  • 186/7042 Piratage
  • 308/7042 Téléservices
  • 1409/7042 Biométrie/Identité numérique
  • 455/7042 Environnement/Santé
  • 492/7042 Législation/Réglementation
  • 590/7042 Gouvernance
  • 2758/7042 Portrait/Entretien
  • 226/7042 Radio
  • 1136/7042 TIC pour la santé
  • 404/7042 Propriété intellectuelle
  • 89/7042 Langues/Localisation
  • 1571/7042 Médias/Réseaux sociaux
  • 2928/7042 Téléphonie
  • 291/7042 Désengagement de l’Etat
  • 1676/7042 Internet
  • 171/7042 Collectivités locales
  • 659/7042 Dédouanement électronique
  • 1747/7042 Usages et comportements
  • 1539/7042 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 830/7042 Audiovisuel
  • 4581/7042 Transformation digitale
  • 574/7042 Affaire Global Voice
  • 231/7042 Géomatique/Géolocalisation
  • 465/7042 Service universel
  • 992/7042 Sentel/Tigo
  • 262/7042 Vie politique
  • 2628/7042 Distinction/Nomination
  • 51/7042 Handicapés
  • 1028/7042 Enseignement à distance
  • 1008/7042 Contenus numériques
  • 889/7042 Gestion de l’ARTP
  • 267/7042 Radios communautaires
  • 2534/7042 Qualité de service
  • 636/7042 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7042 SMSI
  • 773/7042 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4092/7042 Innovation/Entreprenariat
  • 1975/7042 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/7042 Internet des objets
  • 255/7042 Free Sénégal
  • 926/7042 Intelligence artificielle
  • 298/7042 Editorial
  • 33/7042 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous