L’Artp « dédommage » Global Voice à hauteur de quatorze milliards de francs Cfa
jeudi 10 mai 2012
L’autre affaire que les nouvelles autorités ont l’obligation de tirer au clair, elles qui ont promis de s’engager dans la voie de la transparence, c’est l’énorme compensation, naturellement indue, accordée à la fameuse société Global Voice : quatorze (14) milliards de francs Cfa. Pour réparer quel tort ? Personne ne le sait, mais d’aucuns croient savoir que cette manne est constitutive d’un « remboursement ». En effet, il se susurre que Global Voice, assurée de décrocher le jackpot relative à la gestion de milliards de francs produits par la surtaxe sur les appels téléphoniques internationaux entrants, avait fait une avance, qui naturellement, n’est pas passée par le Trésor. Mais, a emprunté des chemins sinueux, pour dire le moins. Hélas ! Avec la résistance des sociétés de téléphonie, amenées par la Sonatel, le deal allait tomber à l’eau. Global Voice n’a donc fait aucune prestation. Et les suites d’une action menée par la Sonatel auprès de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) attestent de cet état de fait. A cet effet, cette dernière ayant saisi l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp) pour connaître de la nature de ses relations avec Global Voice, s’était vu notifier par Ndongo Diaw, alors Directeur général de cet organe, qu’aucun contrat ne les liait. Alors, l’Armp d’interdire l’Artp de contracter avec Global Voice. Mais, manifestement, c’était déjà fait. Car, pour calmer Global Voice, Ndongo Diaw, instruit par la Présidence, a transigé avec les dirigeants de cette société qui a été « dédommagée » à hauteur de quatorze (14) milliards de francs Cfa.
Yaxam Codou Ndendé Mbaye
(Source : Libération, 10 mai 2012)