L’Afrique subsaharienne veut une large intégration des TIC dans les systèmes éducatifs
mercredi 8 mai 2013
Le forum régional de trois jours, ouvert, hier, à Dakar, vise à favoriser une large intégration des Technologies de l’information et de la communication (Tic) dans les systèmes éducatifs de l’Afrique subsaharienne.
L’idée qui a fini de faire son chemin est, aujourd’hui, une preuve établie : l’intégration pédagogique des Technologies de l’information et de la communication (Tic) à tous les niveaux d’enseignement améliore notablement la qualité des systèmes éducatifs.
L’on se pose alors une question légitime : pourquoi le niveau d’utilisation des Tic à des fins éducatives est encore bas en Afrique ? C’est pour trouver une réponse à cette interrogation que la Commission nationale sénégalaise pour l’Unesco réunit, depuis hier, et ce, jusqu’au 9 mai, des experts venus du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, du Gabon, du Mali, du Nigéria, du Rwanda et du Sénégal.
Ces pays ont fait le pari des Tic pour l’amélioration de l’apprentissage, de l’enseignement et de l’accès à l’éducation. Il s’agit, à travers ce forum dont le thème est : « L’intégration des Tic dans les systèmes éducatifs africains : Enjeux/ Défis/Perspectives », d’échanger les bonnes pratiques, sensibiliser sur l’importance de ces technologies nouvelles dans les systèmes éducatifs africains et de faire l’état des lieux en mettant en exergue les forces, faiblesses et perspectives.
« Le télé-enseignement, avec toutes ses innovations, semble ouvrir la voie la plus sûre pour transformer notre façon de vivre, d’agir, de penser, d’apprendre et de communiquer », estime Joseph Pierre Ndiaye, directeur de cabinet du ministère de l’Education nationale du Sénégal.
Il a fait remarquer que l’apprentissage en ligne (e-learning) et l’apprentissage mobile (m-learning), qui ont fini de gagner leurs lettres de noblesse, peuvent non seulement contribuer à consolider une planification et une gestion de l’éducation démocratiques et transparentes, mais aussi à amplifier l’accès à l’apprentissage, améliorer la qualité et assurer l’inclusion.
« Grâce aux opportunités qu’elles offrent en termes d’utilisation ou d’adaptation, notamment dans les environnements où les ressources sont insuffisantes, les ressources éducatives libres constituent une excellente occasion d’atteindre l’objectif d’une éducation de qualité pour tous », a expliqué M. Ndiaye.
Sur ce, il a invité à une réflexion profonde sur les possibilités de mise en réseau des différentes initiatives afin de promouvoir le partage d’expériences et de mobiliser les financements disponibles auprès des partenaires extérieurs.
Le conseiller pour la communication et l’information du Breda, Dr. Jean Pierre Ilboudo, a souhaité que les réflexions du forum aboutissent à des pistes d’interventions efficaces pour que l’intégration des Tic dans les systèmes éducatifs soit une réalité dans un avenir proche.
Abdoulaye Diallo
(Source : Le Soleil, 8 mai 2013)