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« L’Afrique reste un marché toujours très important pour Huawei »

lundi 30 septembre 2019

Portrait/Entretien

Rencontré à Shanghai, en marge de la 4ème édition de Huawei Connect, Steven Yi, le patron Afrique de Huawei, revient sur les enjeux de cette rencontre annuelle qui a rassemblé plus 32 000 participants. Dans cet entretien, il atteste de l’importance de l’Afrique dans la stratégie de Huawei. Et livre son point de vue sur les allégations d’espionnage, dont fait l’objet le constructeur chinois. Il revient aussi sur la relation entre l’actionnariat et le pouvoir chinois.

CIO Mag : Quelle est la place de l’Afrique dans la stratégie globale de Huawei ?

Steven Yi : Notre stratégie, en Afrique, consiste à utiliser les technologies de l’information et de la communication comme un socle à partir duquel viennent se greffer les industries. Cela facilite leur développement. Il s’agit d’améliorer l’efficacité et l’économie, mais aussi la vie quotidienne des peuples. Et Huawei entre dans une phase de croissance sur le continent, avec un développement très rapide. Nous espérons partager cette croissance avec les milliers de partenaires africains que nous accompagnons. Nous souhaitons que chacun d’eux puisse accéder au monde numérique, que chaque foyer, chaque organisation vive dans un monde interconnecté. L’Afrique reste toujours un marché très important, même si notre marge n’est pas autant élevée.

L’Afrique occupe une place centrale dans le management de votre groupe. Qu’est-ce qui explique cette marque d’intérêt ?

L’Afrique est un passage obligé dans la carrière de nos dirigeants. Notre politique interne consiste à choisir parmi ceux qui ont fait carrière dans des pays en situation plus difficile qu’ailleurs. Si l’Afrique peut maintenant être comparée au pays développés, l’économie du continent est encore un peu en retrait. Et, la mise à niveau des infrastructures reste d’actualité.

Chez Huawei, l’expérience africaine est valorisée. L’actuel directeur de l’Europe de l’Ouest et de l’Europe Orientale, ainsi que les PDG de Huawei France et Huawei Espagne sont tous passés par l’Afrique. Que ce soit pour la sélection des dirigeants ou la mise en place de notre stratégie, le continent africain est un marché très important pour nous. C’est un marché très stratégique.

Comment cela se traduit-il en termes d’affaires ?

L’Afrique représente aujourd’hui 5% de notre chiffre d’affaires mondial. Soit 5,8 milliards de dollars en 2018, pour les segments des terminaux et pour toutes les activités avec les opérateurs et les entreprises. Cela reste un marché très important.

Il y a 20 ans, nous nous sommes lancés dans le développement des pays africains et en Asie. Nous avons un attachement très profond pour l’Afrique. Et collaborons avec plus de 200 opérateurs de télécommunications. Aujourd’hui, plus des 2/3 de la population africaine utilisent des produits ou services fournis par Huawei. Pour nous rapprocher davantage de nos clients et partenaires, nous avons ouvert des bureaux de représentation dans les 54 pays africains. Notre effectif global est de 9 000 personnes, dont 75% d’Africains.

Huawei est le leader mondial dans la fourniture d’infrastructures télécoms et réseaux. Aujourd’hui, vous franchissez un nouveau cap avec les supercalculateurs, notamment avec le lancement d’Atlas900. Comment s’explique cette évolution ?

Notre Président l’a réaffirmé hier : là où il y a de la connectivité, il y a du calcul. Apporter de la puissance de calcul à nos partenaires sera la prochaine étape de notre stratégie. Et l’Afrique ne sera pas en reste. Mais pour revenir aux TIC de base, l’infrastructure est déjà devenue une plateforme sur laquelle les autres industries, les autres secteurs peuvent se développer. C’est surtout la demande en haut débit qui est devenue un besoin indispensable, comme l’électricité et l’eau.

S’il faut développer l’économie d’un pays ou du continent, il faut commencer par l’infrastructure. Les ponts et chaussées, c’était très important dans l’économie réelle. A présent, l’économie est davantage basée sur l’informatique. C’est alors tout aussi important de construire une autoroute de l’informatique. C’est même plus important, parce qu’on peut commencer par cela pour faciliter le développement de l’économie réelle.

Tout cela nécessite-t-il plus de formation au niveau local ?

Nous avons déjà formé 80 000 talents des TIC en Afrique et allons, à l’avenir, renforcer cet aspect. Nous avons d’ores et déjà signé des partenariats avec 300 universités africaines. Ce qui démontre notre volonté de participer au renforcement des capacités sur le continent.

Pour synthétiser, nous avons agi sur deux registres. Le premier a consisté à combiner les solutions innovantes avec les parties africaines. L’objectif a été de proposer, à nos clients et aux opérateurs, des outils très efficaces et à des coûts raisonnables, qui soient adaptés aux réalités de l’Afrique. Le deuxième plan d’action a été d’aider les pays africains à former des talents. Ces bases étant posées, nous sommes en mesure de croire que les technologies des TIC vont faciliter le développement économique en Afrique.

Il est reproché à Huawei un manque de transparence, et de graves soupçons d’espionnage pèsent sur votre groupe. Que répondez-vous à ces accusations ?

Pour l’heure, aucun gouvernement n’a pu fournir la preuve que ces allégations étaient fondées. Ni les Etats-Unis ni aucun autre gouvernement. Donc, parce qu’il n’y a pas de preuve, nous considérons que ces arguments sont infondés. C’est pour cela que nous dénonçons ce genre d’accusations. Ceux qui véhiculent ces propos ne connaissent pas Huawei en tant qu’entreprise. A contrario, ceux qui ont compris comment fonctionne le système d’actionnariat de Huawei peuvent conclure que ce n’est pas une entreprise susceptible d’effectuer ce type d’action.

En interne, la protection des données et de la vie privée est l’ultime priorité de notre entreprise. Durant les trente dernières années, nous avons maintenu un bilan parfait au niveau de la cybersécurité. Nous n’avons jamais eu un seul incident dans le domaine de la sécurité. Nos produits et solutions sont testés par des organisations au Royaume-Uni, en Allemagne, en France. Ce sont des institutions qui mènent des tests réguliers. Et toutes produisent des rapports avec des résultats très positifs. Pour être transparent, nous avons fourni nos codes sources à ces organisations, lesquelles ont effectué des tests parmi les plus élevés au niveau de toute l’industrie.

Au cours de ces trente dernières années, il n’y a pas eu une seule entreprise au monde qui ait éprouvé le même niveau d’exigence de test que Huawei. Nous sommes conscients du fait qu’étant une entreprise chinoise, certains puissent avoir des idées reçues à notre sujet. C’est pour cela que nous avons fait tous les efforts pour passer et réussir ces batteries de tests. Cela nous a permis d’améliorer nos performances dans ce domaine. La mise en place des priorités a aussi permis d’édifier des règles internes strictes. Et ce, dans le domaine de l’architecture de gestion, dans le travail quotidien de tous nos employés et s’agissant de la gestion de leur comportement. Je ne pense pas qu’il y ait une autre entreprise qui ait effectué et intégré, autant que Huawei, ces stratégies et méthodes.

Pour la gestion externe, ce dont Huawei est convaincu, c’est d’avoir des standards uniformisés. Par exemple, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est une très bonne pratique parce qu’auparavant, les interprétations au niveau de la sécurité différaient. Alors qu’aujourd’hui, tout le monde se conforme à ce règlement unique.

Justement, comment fonctionne alors Huawei. Et quelle est la nature des relations avec le pouvoir chinois ?

La structure d’actionnariat de Huawei est détenue, à 100%, par ses 96 milles employés. Ils ont utilisé leur fonds propre pour acheter les actions. Certains ont même emprunté de l’argent auprès de leurs banques. Il n’y a donc aucune raison d’être accusé de quoi que ce soit. Car sinon, ce serait l’entreprise, soit les employés, qui en pâtiraient et perdraient leur travail. Nous n’avons jamais entrepris ce genre d’action et n’avons pas l’intention de le faire.

M. Zen, le fondateur de l’entreprise, a, à plusieurs reprises, confirmé devant les médias que le gouvernement chinois n’avait jamais exigé quoi que ce soit de la part de Huawei. Et si d’aventure, une requête en ce sens était formulée, l’activité de l’entreprise serait immédiatement stoppée.

Nous sommes une entreprise chinoise et respectons les lois et les régulations chinoises. Nous payons des impôts. Ce sont les seuls liens avec le gouvernement. Et nous sommes les seuls et les premiers à proposer des accords de non-espionnage avec les gouvernements. Nous ne pensons pas que les autres entreprises, surtout les américaines, puissent se prévaloir du même niveau d’exigence.

Nous sommes plus que jamais concentrés sur nos objectifs et l’amélioration de nos performances. Pour l’heure, nous sommes déjà le deuxième fabriquant au monde de terminaux mobile. Et selon les statistiques, au premier semestre de cette année, nous sommes passés devant Apple.

Propos recueillis par Mohamadou Diallo à Shanghai

(Source : CIO Mag, 30 septembre 2019)

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