Khar Fall responsable de la formation au média centre sur le passage de l’analogie au numérique : « ce basculement est arrivé à son heure..., le média center s’est préparé depuis longtemps »
lundi 30 mars 2015
Le responsable du centre de formation Media Centre de Dakar M. Khar Fall, s’est prononcé sur la question du passage du système analogique au numérique qui va bientôt s’effectuer au Sénégal.
Selon le responsable de la formation au niveau de ce centre de formation qui estime que le changement est arrivé à son heure, il fallait s’y attendre car, explique-t-il, « c’est le monde qui évolue ». Pour cette raison « le Media Center s’est préparé en conséquence ».
Le chargé de la formation du Media Centre s’est prononcé sur la question du passage de l’analogie au numérique. Il soutient que son centre s’y est préparé. Le matériel utilisé dans son centre, dit-il, est numérique. Il indique dans ce sens que depuis plus de 12ans, Media Center ne travaille qu’avec du matériel digital. Dit-il « nos caméras, périphériques, bandes de montage entre autres, sont tous du numériques ». Même s’il arrive que de temps en temps on utilise l’analogie avec les tables de sons et autres matériels.
Selon M. Fall « ce basculement est arrivé à son heure car il devrait être fait depuis bien longtemps. Dans la mesure où il présente beaucoup davantage pour les consommateurs qui auront la possibilité dés lors de choisir à leur guise leurs programmes ».
« Le numérique plus avantageux que l’analogie »
Du point de vu du coût aussi l’ancien membre de la chaine de télévision nationale (RTS) pense que c’est plus avantageux.
« Il y’ un avantage avec le système numérique étant donné que sur le plan de la diffusion avec l’analogie, un seul canal servait à faire passer un seul signal alors qu’aujourd’hui ce même canal peut faire passer entre 12 jusqu’à 20 signaux. C’est un avantage extraordinaire ».
Le responsable de Media Centre laisse entendre qu’il se pose un problème de manque de communication sur la question. Dans ce cadre, il prône une meilleure sensibilisation des populations : « beaucoup de personnes ne maîtrisent pas les enjeux de ce passage » affirme-t-il. Avant d’ajouter que la modification ne se situe pas seulement au niveau de la formation : « C’est l’ère d’une nouvelle technologie qu’on va vivre », informe M. Fall.
Il affirme que 80% des ménages ont du matériel analogique. Une situation qui progresse de jour avec les tonnes de matériels en provenance de la France et d’autres vendus à bas prix. Une situation qui, dit-il, doit être revue par l’Etat. « Le Sénégal devrait arrêter d’acquérir ce type de matériels. Dans ce centre on fait des sensibilisations à l’endroit des étudiants pour qu’ils puissent attirer l’attention de leurs parents, qui sont les principaux acheteurs, à ne plus mettre leur argent sur ces types de matériels qui bientôt vont être dépassés pour céder la place aux écrans plats et autres matériel », soutient-il.
« L’Etat doit miser sur la formation des formateurs »
Selon lui, il faudrait que les étudiants qui rentreront demain au niveau des chaines de télévisions, aient déjà un nouvel état d’esprit du numérique pour pouvoir bien s’adapter aux réalités. Parce qu’ils se chargeront demain de la production et de la fabrication. Ainsi l’ancien travailleur de la RTS pense aussi qu’il faudrait que les écoles de formation puissent prévenir par rapport à cette nouvelle expertise pour pouvoir préparer les futurs étudiants. Et dans ce sens, il suggère que l’Etat doit miser sur la formation des formateurs.
« Je remercie le président du CNRA Babacar Touré. Il est très prévoyant. Depuis longtemps, il nous a impliqués et préparés à ce changement en nous convoquant à des réunions, des séminaires d’information. Je lui propose néanmoins d’organiser avec les différents organes de presse de la place, des débats. Ce qui fera que chaque séance servira à expliquer un aspect du numérique et ce, pour mieux imprégner la société dont la grande majorité ne saisit pas la question » a-t-il proposé.
Il invite aussi les chaines de télévisions qui faisaient de l’amalgame dans leur manière de travailler à « opérer le basculement vers le numérique. Même si cher , car il faut un prix à tout ».
Alimatou Diagne
(Source : Sud Quotidien, 30 mars 2015)