Kenya : Airtel a annoncé être prêt pour son introduction en bourse
lundi 26 juin 2023
Les entreprises désirant évoluer dans le secteur des TIC kényan sont obligées de céder 30% de leur capital à des investisseurs locaux. Sur le marché télécoms kényan, Airtel est le seul opérateur à ne pas être en conformité avec cette règle.
Le groupe télécoms Airtel Africa est prêt pour introduire sa filiale kényane sur la Bourse de Nairobi (NSE) pour se conformer aux réglementations en vigueur. C’est ce qu’a révélé Segun Ogunsanya, directeur général du groupe, lors de récentes discussions avec le régulateur pour le déploiement de la 5G et l’extension du réseau télécoms d’Airtel Kenya.
« Dans le cadre de notre obligation de licence, nous devons être cotés en bourse au Kenya. Au cours des deux derniers mois, des discussions ont eu lieu pour savoir si cette condition allait être modifiée ou si elle allait être maintenue. Nous attendons toujours que le Kenya nous dise clairement s’il existe toujours une obligation de cotation », a déclaré M. Ogunsanya.
Le gouvernement kényan, à travers la Politique sectorielle de 2020 en matière de technologies de l’information et de la communication, a introduit une règle stipulant que seules les entreprises ayant au moins 30% de capitaux kényans seraient autorisées à fournir des services TIC dans le pays.
Airtel qui bénéficie d’une dérogation indéfinie accordée en 2013 devra atteindre le seuil de participation locale dans un délai de trois ans à compter de la date de l’avis (25 mars 2021). En février dernier, la société a annoncé qu’elle discutait avec le régulateur pour déterminer la meilleure voie à suivre pour garantir une participation locale dans le secteur. Elle a le choix entre une introduction en bourse et la vente directe d’au moins 30 % de son capital à un investisseur kényan.
En avril dernier, le président William Ruto a annoncé que son gouvernement prévoyait d’abroger la règle de la participation lors d’un sommet commercial régional à Nairobi ciblant les investisseurs américains. Si l’initiative devrait faciliter les investissements étrangers dans le secteur des TIC kényan, aucune décision officielle n’a été prise jusque-là.
« Nous travaillons sur les moyens de nous conformer à toutes les exigences légales de notre licence. Donc, si nous sommes obligés de nous introduire en bourse, nous le ferons. Mais encore une fois, les autorités kényanes ont indiqué qu’il ne s’agissait peut-être pas d’une obligation. Mais quelle que soit l’exigence, nous la respecterons », a ajouté M. Ogunsanya.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 26 juin 2023)