Depuis quelques jours, de fréquentes perturbations liées au réseau de la Société Nationale de télécommunications ont été constatées dans le département de Kédougou. Ce qui pousse les populations à se demander avec un brin d’humour si “le réseau n’est pas devenu fou ?
Les populations de Kédougou étaient plongées dans un désarroi total ces derniers jours à cause d’un état défectueux de la connexion du téléphone portable, du fixe ainsi du réseau Adsl. La ville était tout simplement déconnectée du reste du monde. Personne ne pouvait ni émettre encore moins recevoir un coup de fil ou même envoyer. Cette situation alimentait toutes les discussions.
Et pourtant, il y avait curieusement le réseau. Seulement aucune communication ne pouvait être effectuée. Du mobile en passant par le téléphone fixe et la téléphonie rurale partout c’était le même constat.
Les plus rusés ont voulu profiter des avatars de la ville pour se procurer deux portables avec les deux puces des deux opérateurs différents. Malheureusement, espoirs ont vains. Les Cybers grandement ouverts du matin au soir ne trouvaient aucun client. Exprimant son ras-le-bol, Massamba Mboup, enseignant peste : “la Sonatel se moque des clients. Nous sommes à des centaines de kilomètres de nos familles et nous avons dû mal à communiquer avec eux“
Un autre client se retrouvant dans la même situation lui emboucha la même trompette. « On nous parlait de »Orange« , mais il est devenu banane pour ne pas dire citron » martèle Assane Diallo.
Les gérants de Cyber vont également s’engouffrer dans la brèche et jetant l’anathème la Sonatel coupable à leurs yeux de la défectuosité du réseau.
Interpellé sur la question Daouda Guèye Youm responsable d’accueil de la Sonatel de Kédougou s’est dit très gêné par cette situation et s’est excusé auprès de la clientèle tout en affirmant que ces perturbations ne se situaient pas à son niveau.
“Ces perturbations sont liées à l’état défectueux des supports de transmissions installés entre Tambacounda et kédougou“ confie M. Youm.
Il faut noter que la téléphonie rurale a été la plus grande victime dans certaines localités comme Khossanto, Salémata, Missirah Sirimana etc.
Mais une lueur d’espoir est permise parce que depuis avant-hier, les populations de Kédougou ont recommencé à voir le bout du tunnel. Pour vu que ça dure longtemps.
Mamadou Cheikh Fall
(Source : Sud Quotidien, 30 octobre 2007)