Jugeant les frais de dossiers de ORBUS très élevés : Les transitaires de l’aéroport L. S. Senghor boycottent les paiements
samedi 10 mars 2012
Le torchon brûle entre les transitaires de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor et l’Orbus qui est le nouveau système de collecte électronique de documents au Sénégal. Un système, qui est en phase test et qui était conçu pour faciliter les procédures de dédouanements, mais qui fait déjà grincer des dents. Le noeud du problème c’est que cette société qui est l’interface entre les transitaires et la douane, réclame à les en croire, la somme de 14.000 francs aux transitaires pour les frais de chaque dossier. Ce qui n’est pas pour plaire aux transitaires qui ont convoqué une réunion d’urgence, mercredi dernier, pour dire non à cette forme « d’escroquerie ». Une rencontre à l’issue de laquelle, ces derniers ont unanimement pris la décision de ne pas payer ces frais de dossier.
Orbus s’explique
Du côté d’Orbus, le directeur de la communication et du marketing Amadou Mbaye Diop joint par téléphone, d’expliquer que sa structure « n’a pas imposé une nouvelle tarification ». Il parle plutôt d’« une ancienne tarification qui voulait que pour chaque dossier Orbus à l’ouverture, ce sont des frais de dossier de 12 000 francs Cfa et pour chaque document supplémentaire, mille francs ». Mais la nouveauté c’est que, « maintenant avec le nouvel environnement de dématérialisation, il faut des dossiers électroniques pour pouvoir faire la déclaration de douane ». Une raison qui explique selon lui, « maintenant ils pensent que c’est un peu cher alors que ça a toujours existé ». M. Diop de poursuivre : « ce qu’il y a, c’est qu’au niveau de l’aéroport il y a certains transitaires qui faisaient des dossiers sans passer par Orbus ».
« Nous sommes prêts à les rencontrer et à les écouter »
Mais le directeur de la communication et du Marketing se dit ouvert, ainsi que sa boîte, à toute réclamation et à la discussion : « nous demandons à tous les commissaires agréés en douanes qui ont des contestations à faire de se rapprocher de nous. Nous, nous sommes prêts à les rencontrer et à les écouter. Parce que ce qu’il faut comprendre c’est que le système Orbus a été mis en place pour améliorer l’environnement du commerce international. Donc, nous ne voulons rien faire qui puisse porter préjudice aussi bien à l’importateur qu’à l’opérateur économique ».
Youssouf Sané
(Source : Le Populaire, 10 mars 2012)