OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Septembre > Intranet gouvernemental : pourquoi les machines se grippent

Intranet gouvernemental : pourquoi les machines se grippent

lundi 13 septembre 2010

Transformation digitale

La journée du 5 Août dernier a été marquée par de très sérieuses perturbations sur les systèmes de communication à travers toute l’étendue du territoire sénégalais à cause de la grève des travailleurs de la Sonatel. Malgré les assurances d’autonomie par rapports aux opérateurs de téléphonie et les dizaines de milliards annoncés dans la réalisation du projet de l’intranet gouvernemental, l’appareil d’Etat n’a pas été épargné par les dysfonctionnements qui ont bloqué la communication interne du gouvernement.

Malgré la large gamme de services, les promesses d’autonomie, les engagements de qualité et de garanties proposées par le prestataire chinois Huawei à l’Etat du Sénégal, le fonctionnement de l’intranet gouvernemental a été perturbé durant la journée d’action menée par les travailleurs de la Sonatel. Cette journée du 5 Août dernier a été marquée par de très sérieuses perturbations sur les systèmes de communication nationaux et par le limogeage de Mohamed Tidiane Seck, directeur de l’Adie (Agence de l’informatique de l’Etat). Face à cette situation, il est légitime de poser un certain nombre de questions. Qu’est-ce qui explique que l’arrêt de travail décrété par les travailleurs de la Sonatel ait pu avoir une incidence aussi grave sur l’intranet gouvernemental au point de provoquer une paralysie presque totale des systèmes de communication ? L’intranet gouvernemental peut-il être totalement autonome vis-à-vis des opérateurs locaux notamment la Sonatel ? Est-il pertinent pour l’Etat du Sénégal d’envisager la mise en place d’un système de communication totalement autonome, sachant qu’il est copropriétaire dans l’actionnariat de la Sonatel ?

Wade abusé ?

Le Président de la République très fier de sa « trouvaille », l’Intranet gouvernemental qu’il montre partout comme étant une de ses réalisations phares a-t-il été encore une fois, « mal informé » ? Tout porte à le croire. C’est en plein conseil des ministres, que Wade a piqué une colère noire quand il a su que le projet d’Intranet gouvernemental n’était pas autonome par rapport à la Sonatel. « Je pensais qu’on pouvait travailler parce que notre Internet ne dépend pas de la Sonatel », a-t-il lancé à ses collaborateurs. Le chef de l’Etat limoge sur le coup Mohamed Tidiane Seck qui, depuis trois ans, ne cesse de lui vendre cette idée. Quand l’Adie a vu le jour, c’est Mohamed Tidiane Seck qui a été nommé directeur, supervisé par le fils du président Karim Wade et Thierno Ousmane Sy, conseiller en Tic du président. Professeur d’informatique et de réseaux à l’Ecole Supérieure Polytechnique (Esp), Mohamed Tidiane Seck est jugé « compétent et rigoureux » par ses pairs. Il a été l’un des précurseurs de l’internet au Sénégal et son frère Abdoulaye Seck, un génie en informatique, nous informe-t-on, a réussi à rendre autonome le siège de la Bceao en Côte d’Ivoire depuis le début de la crise qui secoue ce pays.

Qu’est-ce qui s’est donc passé ? M. Seck est-il le responsable ? « Non, Mohamed Tidiane Seck n’est que l’agneau du sacrifice, puisque toutes les personnes en charge du domaine informatique de l’Etat, à commencer par le conseiller en Tic du président, savaient pertinemment tout. Mais, elles n’ont jamais voulu dire la vérité au président. C’est malheureux », se désole cet ingénieur informaticien très au fait du dossier sur l’Intranet gouvernemental. Le désormais ex-directeur de l’Adie et ses collaborateurs sont accusés d’avoir fait croire que « l’Intranet gouvernemental était indépendant des réseaux des opérateurs, notamment la Sonatel ». En vérité, selon cet ingénieur, « si toutes les fonctionnalités attendues d’un intranet étaient opérationnelles, les communications intergouvernementales ne devaient aucunement s’interrompre ».

Mais, malheureusement, en cette journée du 5 Août 2010, tous les endroits sensibles et stratégiques initialement ciblés par le projet d’intranet gouvernemental tels que la présidence de la République, la primature, le building administratif, le camp Dial Diop, le ministère de l’Economie et des finances, le ministère de l’Intérieur, le camp Lat Dior, le ministère des Affaires Etrangères, étaient paralysés. Et coupés du reste du monde. Qu’est-ce qui s’est réellement passé pour que l’arrêt de travail décrété par les travailleurs de la Sonatel puisse avoir une incidence aussi grave ? El Hadji Malick Bâ, ingénieur informaticien et cadre à la Sonatel répond : « Contrairement à ce qui était prévu dans le cahier de charges du projet, le prestataire chinois a choisi, comme solution, de faire passer le projet par le network de la Sonatel. Ce qui fait que l’intranet gouvernemental, tel que conçu, n’est pas autonome. Il dépend entièrement de la Sonatel ». Voilà la réalité !

Les membres de l’Adie et le conseiller en Tic du président qui ont informé Wade d’un « projet de développement d’une fibre optique qui permettrait aux différentes institutions et les services de l’Etat, au niveau central comme dans les régions, de pouvoir fonctionner et, du coup, se passer de l’Internet de la Sonatel à travers l’Intranet gouvernemental », sont faux. Pourtant, ce projet, jugé chimérique par nombre de spécialistes en la matière, est chanté sur tous les toits par le chef de l’Etat visiblement fasciné par les explications de ses collaborateurs. Il a vanté, à toutes les occasions (particulièrement lors des rencontres internationales), les mérites de ces réalisations. Il était loin de s’imaginer qu’à l’heure actuelle, la Sonatel reste le passage obligé pour le fonctionnement de l’intranet gouvernemental du Sénégal !

La Sonatel incontournable

Le projet de l’intranet gouvernemental, estimé à 40 milliards de francs Cfa, est financé par la République populaire de Chine via un prêt lié (un prêt contracté par une agence gouvernementale qui exige que l’emprunteur dépense, dans le pays du prêteur, les ressources financières relatives à un projet...). C’est donc l’entreprise chinoise Huawei qui s’occupe de la fourniture des solutions

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4587/4976 Régulation des télécoms
  • 372/4976 Télécentres/Cybercentres
  • 3393/4976 Economie numérique
  • 1812/4976 Politique nationale
  • 4976/4976 Fintech
  • 545/4976 Noms de domaine
  • 1799/4976 Produits et services
  • 1500/4976 Faits divers/Contentieux
  • 806/4976 Nouveau site web
  • 4927/4976 Infrastructures
  • 1791/4976 TIC pour l’éducation
  • 192/4976 Recherche
  • 257/4976 Projet
  • 3147/4976 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1884/4976 Sonatel/Orange
  • 1701/4976 Licences de télécommunications
  • 284/4976 Sudatel/Expresso
  • 1024/4976 Régulation des médias
  • 1335/4976 Applications
  • 1106/4976 Mouvements sociaux
  • 1680/4976 Données personnelles
  • 126/4976 Big Data/Données ouvertes
  • 643/4976 Mouvement consumériste
  • 386/4976 Médias
  • 686/4976 Appels internationaux entrants
  • 1591/4976 Formation
  • 105/4976 Logiciel libre
  • 1857/4976 Politiques africaines
  • 901/4976 Fiscalité
  • 180/4976 Art et culture
  • 642/4976 Genre
  • 1509/4976 Point de vue
  • 1053/4976 Commerce électronique
  • 1619/4976 Manifestation
  • 327/4976 Presse en ligne
  • 133/4976 Piratage
  • 218/4976 Téléservices
  • 916/4976 Biométrie/Identité numérique
  • 328/4976 Environnement/Santé
  • 349/4976 Législation/Réglementation
  • 361/4976 Gouvernance
  • 1941/4976 Portrait/Entretien
  • 153/4976 Radio
  • 738/4976 TIC pour la santé
  • 283/4976 Propriété intellectuelle
  • 61/4976 Langues/Localisation
  • 1108/4976 Médias/Réseaux sociaux
  • 2029/4976 Téléphonie
  • 208/4976 Désengagement de l’Etat
  • 1093/4976 Internet
  • 123/4976 Collectivités locales
  • 418/4976 Dédouanement électronique
  • 1107/4976 Usages et comportements
  • 1141/4976 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 605/4976 Audiovisuel
  • 2960/4976 Transformation digitale
  • 404/4976 Affaire Global Voice
  • 168/4976 Géomatique/Géolocalisation
  • 318/4976 Service universel
  • 724/4976 Sentel/Tigo
  • 187/4976 Vie politique
  • 1610/4976 Distinction/Nomination
  • 35/4976 Handicapés
  • 759/4976 Enseignement à distance
  • 702/4976 Contenus numériques
  • 640/4976 Gestion de l’ARTP
  • 189/4976 Radios communautaires
  • 1776/4976 Qualité de service
  • 464/4976 Privatisation/Libéralisation
  • 145/4976 SMSI
  • 489/4976 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2813/4976 Innovation/Entreprenariat
  • 1438/4976 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 51/4976 Internet des objets
  • 177/4976 Free Sénégal
  • 335/4976 Intelligence artificielle
  • 207/4976 Editorial
  • 18/4976 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous