Internet, un moyen efficace de défense du consommateur sénégalais
mercredi 27 octobre 2010
A l’instar de son semblable américain, le consommateur sénégalais aurait pu bénéficier d’une meilleure protection grâce à internet. Malheureusement pour lui, au Sénégal, plus de la moitié de la population est analphabète et une très faible portion de celle-ci est connectée.
Le réseau des consommateurs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a eu une séance de travail avec les membres de la Federal Trade Commission et du département du Commerce des Etats-Unis, mercredi 22 septembre. Selon ses organisateurs, la rencontre s’inscrit dans le cadre du « dialogue africain pour la protection des consommateurs dont la première conférence régionale a eu lieu du 17 au 19 août 2009 à Johannesburg ».
« A ma demande, Mme Deon Woods Bell (représentante de la Federal trade commission, Commission fédérale du commerce des Etats-Unis, Nldr) m’invita à convier les membres du réseau à intégrer le cadre de dialogue », a confié Momar Ndao, le président du Réseau des consommateurs de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Au cours de la rencontre, Deon Woods Bell a montré comment aux Etats-Unis la Commission fédérale du commerce protège les droits du consommateur et la manière dont elle combat les escrocs. Sur un extrait de vidéo diffusé sur Youtube par la Commission fédérale du commerce, des consommateurs racontent les différentes formes d’escroqueries qu’ils subissent.
Les victimes y fournissent des informations et apprennent leurs droits et les comportements qu’il faut avoir face à un abus. Si les défenseurs du consommateur américain espèrent servir d’exemple à leurs homologues africains, ils risquent de buter sur quelques obstacles.
Au Sénégal, par exemple, l’Agence nationale de la démographie et de la statistique (ANDS) informe que seuls 4% des ménages sont connectés à internet. En plus, plus de 50% de la population sont analphabètes.
De toute façon, le ministre du Commerce, Amadou Niang, propose : « Pour que le renforcement de capacités soit possible, il faut que l’Etat, les consommateurs et les entreprises contribuent au système de protection » commune.
Pour sa part, Pamela Green, représentante du département du Commerce américain, propose aux acteurs concernés de « discuter sur la position du consommateur, d’aider les entreprises à combattre la fraude, éviter aux consommateurs l’achat de la production des faux produits en organisant un atelier pour les pays africains ».
AÏssatou Faye
(Source : Kanal150, 27 octobre 2010)