Institut du Mandé : Faire des Ntic un outil de sauvegarde de l’héritage culturel
lundi 29 octobre 2007
L’Institut des instruments et musique du Mandé et d’Afrique (Iimmaa), veut servir de creuset pour l’expression de la tradition. C’est ce qui est sorti des échanges, tenus vendredi dernier à la Maison de la Culture Douta Seck, sur les études scientifiques et technologiques des instruments et musiques traditionnels.
Porteur du projet de l’Institut du Mandé, Mamadou Coulibaly, a axé sa réflexion, servie vendredi dernier lors d’une rencontre avec la presse, autour de l’apport des sciences et technologies pour une valorisation de l’art et de la culture. Selon lui, il vaut mieux outiller les acteurs du milieu aux métiers de la science et des technologies qui offrent de nouvelles perspectives pour la promotion de la musique traditionnelle. « La matrice scientifique, note-t-il, nous permet de découvrir différentes structures de la composition des instruments en termes d’innovations ».
Ainsi, le plan stratégique de développement de l’Institut du Mandé, qui est basé sur un projet fédérateur, s’articule autour de divers thèmes. Et ces thèmes sont liés aux études scientifiques et technologiques des instruments, au développement d’un musée africain des instruments et musiques d’Afrique, en plus des études des musiques traditionnelles assistées par ordinateur. A cela, ajoute Mamadou Coulibaly, « nous voulons contribuer à la promotion de la musique traditionnelle, au renforcement des capacités des acteurs culturels et artistiques ».
Aujourd’hui, l’environnement professionnel permet la valorisation de la culture Mandingue avec l’utilisation de la kora qui, selon lui, a toujours joué un rôle incontournable dans la promotion de la culture du Mandé. Pour Mamadou Coulibaly, le projet de préserver la tradition, ne doit pas s’inscrire dans une logique d’immobilisme. « Il faut, préconise le conférencier, s’imprégner et s’adapter aux nouvelles technologies qui constitueront, à coup sûr, un levier sur lequel il faudra s’appuyer pour garder l’héritage culturel ». Par le biais de l’apport de ses partenaires, l’Institut des instruments et musique du Mandé et d’Afrique (Iimmaa) entend s’inscrire dans une vision sous régionale. Celle-ci va consister à revaloriser les instruments et musiques dans l’espace ethnoculturel Mandingue.
En outre, la rencontre avec les journalistes, tenue vendredi dernier, s’inscrit dans la perspective de la célébration du premier anniversaire de l’Immaa, qui aura lieu ce mercredi 31 octobre 2007, au Théâtre national Daniel Sorano. Cette soirée, annonce-t-on, verra la participation de grandes vedettes de la musique Mandingue avec les Mahawa Kouyaté, Djéliba Kouyaté, entre autres.
Cheikh Fall
(Source : Wal Fadjri, 29 octobre 2007)