Information et gestion des patients : Saint-Louis se dote d’un système efficient
vendredi 25 août 2006
L’opération « Ndar Guedj 2006 » est un projet qui s’inscrit dans la dynamique du partenariat entre le Centre hospitalier régional (Chr) de Saint-Louis et l’Association Siad (Système d’information et d’aide à la décision) de l’Université de Lille 1, regroupant des étudiants en Master Siad, dont des membres séjournent dans l’ancienne capitale.
L’objectif du projet est de contribuer à la mise en place d’un Système d’information hospitalier du Chr de Saint-Louis pour une gestion plus performante et une meilleure prise en charge du patient. Une approche qui est en phase avec le plan national de développement sanitaire qui vise à améliorer la performance et la qualité des soins dispensés par les hôpitaux du Sénégal, grâce à l’amélioration des méthodes de gestion.
Dans cette optique, un réseau câblé a été réalisé, une cinquantaine d’ordinateurs installés, en plus de la mise en place d’une application client serveur dénommée « Senehospi ».
À quelques jours de leur départ, les hôtes de Saint-Louis, satisfaits de ce qui a été fait ont souhaité une pérennisation de l’outil mis en place, à travers des recommandations qui serviront de tableau de bord pour une utilisation efficiente du mécanisme.
Rappelons que chaque année, un groupe d’étudiants de l’association met en œuvre les principes de l’association, basés sur le bénévolat et la mobilité internationale.
Ainsi, sous l’égide de la responsable de l’association Aurélie Berthe, cinq ingénieurs en systèmes d’informations dont un Sénégalais, natif de Saint-Louis, Abdoulaye Mar Diop, et Ibrahima Camara, en charge de la cellule informatique de l’hôpital régional de Saint-Louis, ont permis au centre hospitalier de se doter d’outils de gestion et de décision dans un contexte de réforme hospitalière. Ce projet réalise ainsi, une interconnexion des ordinateurs des services, ce qui donne du coup un réseau fermé sécurisé et propre au Chr de Saint-Louis.
La réussite du projet réside dans son appropriation par les utilisateurs, et de leur capacité d’utilisation. Actuellement la phase d’essai suit son cours et la mise en production est prévue pour janvier prochain. Selon Frédéric Larose, cette expérience a permis au personnel de s’enrichir et de nouer des contacts, en plus du renforcement des capacités pédagogiques.
Ces expériences ont été menées en Afrique du Nord, au Cameroun, Djibouti, Mali, au Vietnam et au Madagascar et la seconde fois au Sénégal.
MAMADOU AÏCHA NDIAYE
(Source : Le Soleil, 25 août 2006)