OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Avril 2019 > Incarcéré pour terrorisme depuis quatre ans : Saër Kébé écope du sursis et (…)

Incarcéré pour terrorisme depuis quatre ans : Saër Kébé écope du sursis et recouvre la liberté

jeudi 11 avril 2019

Faits divers/Contentieux

ncarcéré pour terrorisme et apologie au terrorisme depuis quatre ans, Saër Kébé est libre, car la Chambre criminelle spéciale l’a condamné à trois mois assortis du sursis pour menace.

‘’Vous soutenez Israël, nous jeunes révolutionnaires sénégalais, préparons des attentats contre l’ambassade des Usa et d’Israël. Nous attaquerons tous vos intérêts. Nous préparons des attaques courant mai 2015 et vous serez détruits. Vive le Hamas.’’ C’est, en substance, ce message, posté sur la page Facebook de l’ambassade des Usa au Sénégal et d’autres pages (ambassade Israël, armée israélienne et West Radio Democracy), qui avait conduit Saër Kébé en prison depuis avril 2015. Quatre ans après, ce message est analysé comme une simple menace par la justice. ‘’De simples menaces sans ordre, ni condition’’, a relevé le président de la Chambre criminelle spéciale en prononçant son verdict hier. Par conséquent, la chambre a disqualifié le crime d’apologie au terrorisme en délit de menace. Pour sa sanction, le jeune a écopé de 3 mois assortis du sursis. Ainsi, l’ex-élève en terminale S au lycée Demba Diop recouvre la liberté et, ce, au grand bonheur de ses camarades et proches.

Cependant, si cela ne tenait qu’au parquet, Saër Kébé allait rester en prison pour une année encore. Sa représentante, lors du procès tenu le 27 mars dernier, avait requis 5 ans de travaux forcés au motif que ‘’quelles que soient les motivations de l’accusé, les faits sont établis’’. Car, disait-elle, ‘’les publications de Saër Kébé ont suscité un sentiment de terreur. Dès lors qu’il a rédigé des menaces, le délit d’acte de terrorisme est établi’’.

Pourtant, lors de son interrogatoire, l’accusé avait clamé son innocence. ‘’Je ne reconnais pas les faits. Je ne suis pas un terroriste et je suis contre le terrorisme’’, déclarait l’accusé qui se dit ‘’moustarchidine’’ et décrit comme un brillant élève. Sur les raisons de ses publications, Saër Kébé a expliqué qu’il avait été choqué par des images qu’il a vues sur YouTube, en faisant des recherches pour un exposé sur le rôle des Américains dans le processus de décolonisation au Proche-Orient. ‘’J’ai vu des femmes enceintes et des enfants massacrés comme des mouches, lors d’un bombardement à Gaza. Cela m’a choqué. Ainsi, j’ai fait les post pour dénoncer cette injustice. J’ai agi sous la colère, mais les menaces d’attentat n’étaient pas réelles, mais juste pour défendre la cause palestinienne’’, s’est-il défendu, tout en disant qu’il était jeune et immature, au moment des faits.

Aussi, Saër Kébé s’était confondu en excuses. ‘’Je regrette ce qui s’est passé. Mes études sont perdues, ma famille souffre’’, disait-il en larmes.

Pour la représentante du parquet, quelles que soient les motivations de l’accusé, les faits sont établis. Car les publications de Saër Kébé ont suscité un sentiment de terreur. ‘’Dès lors qu’il a rédigé des menaces, le délit d’acte de terrorisme est établi’’, soutenait la parquetière. Pour qui l’apologie est constante avec l’usage de l’outil informatique pour diffuser les messages. Toutefois, la parquetière considère que l’accusé de 24 ans mérite des circonstances atténuantes. C’est pourquoi elle avait requis 5 ans de travaux forcés.

La Chambre criminelle spéciale a plutôt suivi la défense qui avait plaidé l’acquittement.

(Source : Enquête, 11 avril 2019)


Me Moussa Sarr, Avocat de Saer Kébé : ‘’Ce dossier relève d’une arrestation préventive qui est illégale’’

’’C’est une décision extrêmement satisfaisante qui permet au jeune Saër Kébé de rentrer à Mbour et puis de reprendre ses études, même s’il est relativement tard, mais de s’organiser pour le faire. Parce que sa place est l’école. La chambre criminelle n’a pas suivi le ministère public, parce que, comme nous l’avions démontré lors de la plaidoirie, il n’y a pas eu d’infraction terroriste. Elle l’a confirmé, en l’acquittant pour les deux chefs d’infraction de terrorisme. Maintenant, ce qu’on lui reproche, c’est juste une menace et il a été condamné à 3 mois de sursis. Aujourd’hui, il sort de prison et personne ne pourra le regarder pour lui dire que c’est un terroriste. Nous sommes satisfaits, tout en regrettant sa longue détention de 4 ans qui est un des fléaux de notre système judiciaire sur lequel le nouveau gouvernement, plus particulièrement le nouveau ministre de la Justice doit s’atteler pour régler cette situation-là.

Il est inadmissible, dans un Etat de droit, qu’en détention provisoire, on reste 3, voire 5 ans en prison ou plus. Je crois que le Sénégal doit légiférer dans ce sens pour se conformer au standard international. Notre client est un brillant élève. Il a été arrêté au mois de mai, c’est-à-dire trois mois avant les examens. Cela veut dire que s’il n’avait pas été mis sous détention provisoire, aujourd’hui, il aurait obtenu son Master. C’est un gâchis et aujourd’hui il serait parmi les plus brillants fils de ce pays en train de servir son pays. Ce dossier-là relève d’une arrestation préventive qui est illégale. Quand on soupçonne quelqu’un de quelque chose qui violerait la loi, on doit le surveiller et non pas l’arrêter. Il prouve que le parquet, la police et la gendarmerie doivent faire preuve de discernement et de lucidité dans la lutte contre le terrorisme.’’

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4196/4489 Régulation des télécoms
  • 346/4489 Télécentres/Cybercentres
  • 3115/4489 Economie numérique
  • 1607/4489 Politique nationale
  • 4489/4489 Fintech
  • 506/4489 Noms de domaine
  • 1652/4489 Produits et services
  • 1407/4489 Faits divers/Contentieux
  • 728/4489 Nouveau site web
  • 4407/4489 Infrastructures
  • 1643/4489 TIC pour l’éducation
  • 183/4489 Recherche
  • 246/4489 Projet
  • 3028/4489 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1735/4489 Sonatel/Orange
  • 1568/4489 Licences de télécommunications
  • 265/4489 Sudatel/Expresso
  • 930/4489 Régulation des médias
  • 1214/4489 Applications
  • 1015/4489 Mouvements sociaux
  • 1536/4489 Données personnelles
  • 120/4489 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4489 Mouvement consumériste
  • 358/4489 Médias
  • 644/4489 Appels internationaux entrants
  • 1432/4489 Formation
  • 93/4489 Logiciel libre
  • 1718/4489 Politiques africaines
  • 930/4489 Fiscalité
  • 168/4489 Art et culture
  • 570/4489 Genre
  • 1474/4489 Point de vue
  • 973/4489 Commerce électronique
  • 1420/4489 Manifestation
  • 314/4489 Presse en ligne
  • 127/4489 Piratage
  • 204/4489 Téléservices
  • 938/4489 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4489 Environnement/Santé
  • 318/4489 Législation/Réglementation
  • 334/4489 Gouvernance
  • 1710/4489 Portrait/Entretien
  • 145/4489 Radio
  • 689/4489 TIC pour la santé
  • 267/4489 Propriété intellectuelle
  • 62/4489 Langues/Localisation
  • 1014/4489 Médias/Réseaux sociaux
  • 1860/4489 Téléphonie
  • 191/4489 Désengagement de l’Etat
  • 984/4489 Internet
  • 114/4489 Collectivités locales
  • 380/4489 Dédouanement électronique
  • 1016/4489 Usages et comportements
  • 1028/4489 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 553/4489 Audiovisuel
  • 2819/4489 Transformation digitale
  • 382/4489 Affaire Global Voice
  • 152/4489 Géomatique/Géolocalisation
  • 300/4489 Service universel
  • 660/4489 Sentel/Tigo
  • 174/4489 Vie politique
  • 1490/4489 Distinction/Nomination
  • 34/4489 Handicapés
  • 679/4489 Enseignement à distance
  • 647/4489 Contenus numériques
  • 584/4489 Gestion de l’ARTP
  • 178/4489 Radios communautaires
  • 1670/4489 Qualité de service
  • 427/4489 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4489 SMSI
  • 449/4489 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2583/4489 Innovation/Entreprenariat
  • 1310/4489 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4489 Internet des objets
  • 171/4489 Free Sénégal
  • 369/4489 Intelligence artificielle
  • 197/4489 Editorial
  • 22/4489 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous