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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Mars 2024 > Ile Maurice : Facebook et Instagram « down », la tension des Mauriciens « up »

Ile Maurice : Facebook et Instagram « down », la tension des Mauriciens « up »

dimanche 10 mars 2024

Usages et comportements

« Mon coeur a failli s’arrêter. » *« Les gens qui n’ont pas de problèmes de tension artérielle peuvent même en avoir. » « J’ai cru que mon compte avait été piraté. » Dans la soirée du mardi 5 mars, des millions d’internautes à travers le monde mais aussi à Maurice, ont retenu leur souffle. La raison : le géant des réseaux sociaux, Meta, avait subi une panne sur plusieurs de ses plateformes, affectant Facebook, Instagram et Messenger, notamment. Si le problème a été résolu au bout d’une heure, les milliers de commentaires qui ont afflué sur les plateformes après la reprise des opérations montrent à quel point nous sommes devenus, pour la plupart, accros à cet univers virtuel...

Tout a commencé lorsque les utilisateurs ont constaté qu’ils étaient mystérieusement déconnectés et qu’ils ne pouvaient pas se reconnecter aux applications Facebook, Messenger et Instagram, ou qu’ils ne pouvaient pas ouvrir l’application du tout. « Je regardais une vidéo sur Facebook, quand soudain, l’application a cessé de fonctionner et une notification mentionnait la chose suivante ; ’session expired, please log in again’. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’un problème de réseau. J’ai essayé de me reconnecter, mais je n’y suis pas parvenue. Je craignais que quelqu’un ait piraté mon compte et j’ai immédiatement laissé un message sur le groupe WhatsApp familial pour demander si quelqu’un d’autre avait rencontré le même problème. Dans les secondes qui ont suivi, mes cousins m’ont répondu que l’application, ainsi que Messenger et Instagram, ne fonctionnaient plus. J’ai été en partie rassurée sur la sécurité de mon compte et j’ai utilisé d’autres plateformes comme Pinterest et YouTube pour me tenir occupée... » explique N.K. Pendant ce temps, partage notre interlocutrice, « mon amie proche vivant au Canada m’a également envoyé un message sur WhatsApp, paniquée, me disant que quelqu’un avait hacké son compte Facebook et que je devais vérifier son statut pour voir si des messages indésirables avaient été publiés. J’ai immédiatement répondu pour lui dire que l’application était indisponible pour tout le monde. Elle était soulagée et nous avons fait une recherche sur Google et avons appris par des articles de presse que Meta avait subi une panne sur ces plateformes dans le monde entier ».

Pour Aaron (prénom d’emprunt), 17 ans, « quand c’est arrivé, je suis allé écrire quelques notes personnelles sur du papier et j’ai aussi appelé mes amis sur WhatsApp pour dialoguer jusqu’à ce que le problème soit résolu ». Or, dès la reprise des opérations, nombreux sont les internautes qui ont tenu à partager leurs réflexions sur Facebook. « Comment se sont passées vos minutes sans Facebook, j’espère que cela vous a permis de vivre une vie normale pendant une heure », ont posté plusieurs d’entre eux. Certains ont opté pour l’humour.

« J’ai failli faire un arrêt cardiaque », ironise l’un d’eux. « J’étais stressé à l’idée que quelqu’un ait piraté mon compte et que je perde toutes mes photos mémorables avec mes proches », lâche un autre. Certains, eux, affirment qu’ils en ont profité pour consacrer plus de temps à la famille, « la vie ne s’est pas arrêtée ». D’autres encore affirment que « c’est très bien, cela devrait arriver souvent pour permettre aux couples notamment de passer du temps réel ensemble »... Par ailleurs, plusieurs internautes, comme Ziad, partagent leurs observations sur la façon dont nos habitudes quotidiennes nous rendent accros aux réseaux sociaux sans que nous nous en rendions compte.

« Cette nouvelle normalité de l’ère digitale est tellement anormale. Comment se fait-il que nous soyons si accros à la technologie et aux réseaux sociaux que pendant une heure, lorsque nous ne pouvons pas y accéder, nous avons l’impression que la vie s’est arrêtée ? Et si un jour, toutes les plateformes de réseaux sociaux cessaient de fonctionner et que nous devions vivre sans elles ? Serions-nous capables de nous débrouiller comme l’ont fait les générations précédentes ? Alors que les réseaux sociaux sont davantage un outil pour se connecter aux gens et améliorer la communication et les échanges d’informations, comment avons-nous permis qu’ils nous contrôlent, à tel point qu’il semble que sans eux, nous n’existions pas ? »

Si pour les jeunes, l’impact de cette panne a été conséquent, pour les plus âgés, qui ont connu la vie « sans », il s’agissait d’un simple inconvénient. « J’ai été obligée de progresser au même rythme que le monde changeant pour rester en contact avec mes enfants lorsqu’ils étudiaient à l’étranger. J’ai donc appris à utiliser WhatsApp et créé un compte Facebook pour communiquer gratuitement avec eux. Avec le temps, lorsque j’ai pris ma retraite, j’ai vu les avantages de ces plateformes pour partager des informations avec mes proches et aussi pour me tenir au courant des nouvelles du monde entier. Je passe plus de temps le soir à regarder des programmes religieux et de divertissement sur ces plateformes. La panne a interrompu mon emploi du temps, mais même sans les réseaux sociaux, la vie continue normalement, car je fais partie de la génération qui a pu travailler, élever de bons enfants et réussir sans les nouvelles technologies », explique M.A., sexagénaire.

D’autres, comme N.K., « ne pensent pas que nous soyons accros. Mais dans le monde du travail, en particulier pendant et après le Covid-19, sans ces plateformes, beaucoup d’entre nous seraient isolés, sans aucun contact, et la santé mentale se détériorait en raison de la solitude et de la dépression. De nombreuses entreprises ont également repris leurs activités parce qu’elles ont utilisé ces plateformes pour se refaire une clientèle après avoir fermé leurs commerces pendant la pandémie ». En revanche, elle est d’avis qu’il y a lieu de penser que pour certaines personnes, les réseaux sociaux sont un moyen d’échapper à leur vie professionnelle ou personnelle pour se distraire ou chercher à valider l’image qu’elles construisent en ligne, et sans cela, elles ne peuvent pas survivre. « Pendant un moment, j’ai eu l’impression que si quelqu’un était capable de pirater mon compte, d’accéder à toutes mes données et de contrôler mon récit au public, cela mettrait ma sécurité en péril. Cela m’a fait réfléchir sur le degré de sécurité de la technologie et de l’utilisation que nous en faisons... »

Razeenah Kurreeman

(Source : L’Express, 10 mars 2024)

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