OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juin 2020 > « Il n’est plus question, aujourd’hui, de remettre en cause l’utilité de la (…)

« Il n’est plus question, aujourd’hui, de remettre en cause l’utilité de la télémédecine en Afrique »

jeudi 11 juin 2020

Portrait/Entretien

Le dernier passage du Dr. Rajae Ghanimi, spécialiste en médecine du travail et écrivaine chercheuse, sur le webinar « sur la contribution de l’intelligence artificielle dans le post coronavirus » organisé par radio Voice of morrocco et expressTv, nous a vraiment placés dans des pistes de réflexions, sur le devenir de la médecine. D’après son intervention, la médecine de demain n’aura plus rien à voir avec celle d’hier et, qu’à l’orée de la révolution numérique qui s’annonce, nous n’avons qu’un seul choix de bien saisir cette opportunité. Entretien.

Vous avez affirmé avec enthousiasme que « L’IA ne remplacera jamais le médecin, parce que en médecine, on traite un malade et non pas une maladie ». Est-ce que les algorithmes de l’IA sont-ils aussi performants que l’Homme dans la santé ?

Les machines n’ont pas une transversalité d’analyse. Certes, il y a des algorithmes de Deep-learning assez performants dans la résolution de certains aspects ponctuels, (diagnostic de rétinopathie diabétique débutante, diagnostic d’un mélanome…). En fait, la machine n’a pas encore conscience d’elle-même (elle ne peut pas juger de son erreur et a besoin d’une intelligence humaine pour l’assister), elle ne peut pas dépasser le seuil de connaissance initialement programmé par l’intelligence humaine, elle ne traverse pas l’esprit du malade pour analyser même la dimension psychologique, qui est un facteur important dans la démarche du soin.

Schématiquement, le processus de soin, peut être scindé en deux parties. La première partie « technique », où l’algorithme cérébral du médecin fonctionne afin de collecter les symptômes, établir un diagnostic et proposer un traitement. Ce processus technique pourrait être amélioré par la machine, pour évoluer vers une « intelligence humaine augmentée ». La deuxième partie, est la relation médecin-malade, que j’ai toujours assimilé à « un sanctuaire » pour exprimer son degré de sacralité, ce lien extraordinaire qu’aucun algorithme ne saurait le mimer.

Vous avez évoqué que « la technologie et l’intelligence artificielle pourraient constituer une solution aux problèmes de santé publique en Afrique ». Comment ?

La technologie et l’intelligence artificielle, pourraient réduire les disparités géographiques en matière d’accès aux soins. D’ailleurs, les déserts médicaux ne concernent pas seulement les pays de l’Afrique, mais bien d’autres pays du vieux continent. Avant la crise Covid-19, la télémédecine semblait relever du « choix ultime ». Il a fallu vivre ce déconfinement pour que cette notion de soin à distance soit acceptée et dynamisée. Il n’est plus question, aujourd’hui, de remettre en cause l’utilité de la télémédecine en Afrique. Ce stade est largement dépassé. Il s’agit désormais de bien gérer cette aubaine technologique, de l’encadrer et de l’harmoniser, afin d’éviter un éventuel « retour en arrière ».

Aussi, grâce à la Blockchain, qui est un des plus forts systèmes de traçabilité, l’Afrique pourrait combattre la problématique de contrefaçon et de vente de faux médicaments, à l’origine de la mort de près de 700 000 personnes par an dans le monde, selon les chiffres de l’OMS (Ndlr : Organisation mondiale de la santé). Les médicaments contrefaits peuvent nuire aux malades, soit directement, soit en augmentant la résistance aux traitements des maladies graves telles que le paludisme.

D’autres technologies et innovations, basées sur l’internet des objets (IoT), transformeront la prise en charge des maladies cardiovasculaires, à travers l’amélioration du dépistage précoce des maladies et le suivi rapproché et pointu des malades.

D’ailleurs la semaine dernière, j’ai lu une publication dans la revue ACS Nano, où des chercheurs de l’université d’Albuquerque aux États-Unis ont publié la recette pour créer par nanotechnologie, des globules rouges synthétiques qui ont les capacités de produire les fonctions biologiques des globules rouges physiologiques. J’ai tout de suite pensé que cette invention pourrait être la solution magique contre la drépanocytose qui touche tous les ans 300 000 nouveau-nés en Afrique.

Que doit faire alors la communauté médicale face à cette transformation technologique ?

On doit tout d’abord se rendre compte, qu’on est au début de l’exponentiel. La communauté médicale doit se placer en amont de ce « tsunami de MedTech », le cadrer et l’encadrer juridiquement, déontologiquement et éthiquement, en acceptant de partager ses données avec la communauté, susciter le débat. Créer un comité continental africain, capable de porter cette réflexion : comment utiliser l’IA en médecine, dans quelles conditions et jusqu’à quelle limite ? Co-fonder une nouvelle médecine moderne, voire même créer une nouvelle branche scientifique au sein des facultés de médecine dédiée à la Medtech, et au monde de l’IA.

A votre avis, concilier technologie/intelligence artificielle et médecine/éthique n’est pas en fait « l’équation difficile » ?

A mon avis, il faut voir l’IA comme toutes les nouvelles technologies qui ont changé le monde. Elles ont un effet bénéfique et aussi un côté sombre. L’internet par exemple, est indiscutablement une innovation qui a beaucoup servi l’humanité. Par contre, il y a le « darkweb » qui est une niche de tous les crimes et délits. L’IA aussi, ne fait pas exception, elle est autant bénéfique que dangereuse. Mais, jamais la crainte des dérives ne doit nous faire croire que la solution se trouve dans la limitation de la technologie. Par contre, il faut se pencher sur la déontologie des métiers de la Data, et faire de la nécessité d’associer pratique du design et cadre éthique dans le domaine numérique (Ethic by design), une nécessité pour ne pas dire une urgence.

« La révolution technologique et l’IA en médecine est aujourd’hui à la croisée des chemins, si nous ne trouvons pas le moyen d’oeuvrer chacun de son angle dans cette transition, nous aurons perdu une occasion unique d’améliorer durablement notre vie de praticien et notre vie de patient. »

(Source : CIO Mag, 11 juin 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4290/4658 Régulation des télécoms
  • 355/4658 Télécentres/Cybercentres
  • 3168/4658 Economie numérique
  • 1640/4658 Politique nationale
  • 4658/4658 Fintech
  • 526/4658 Noms de domaine
  • 1682/4658 Produits et services
  • 1444/4658 Faits divers/Contentieux
  • 731/4658 Nouveau site web
  • 4561/4658 Infrastructures
  • 1635/4658 TIC pour l’éducation
  • 192/4658 Recherche
  • 247/4658 Projet
  • 2887/4658 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1766/4658 Sonatel/Orange
  • 1592/4658 Licences de télécommunications
  • 269/4658 Sudatel/Expresso
  • 954/4658 Régulation des médias
  • 1267/4658 Applications
  • 1024/4658 Mouvements sociaux
  • 1560/4658 Données personnelles
  • 121/4658 Big Data/Données ouvertes
  • 605/4658 Mouvement consumériste
  • 366/4658 Médias
  • 652/4658 Appels internationaux entrants
  • 1460/4658 Formation
  • 105/4658 Logiciel libre
  • 1749/4658 Politiques africaines
  • 908/4658 Fiscalité
  • 168/4658 Art et culture
  • 578/4658 Genre
  • 1522/4658 Point de vue
  • 1016/4658 Commerce électronique
  • 1438/4658 Manifestation
  • 322/4658 Presse en ligne
  • 124/4658 Piratage
  • 212/4658 Téléservices
  • 893/4658 Biométrie/Identité numérique
  • 308/4658 Environnement/Santé
  • 331/4658 Législation/Réglementation
  • 346/4658 Gouvernance
  • 1715/4658 Portrait/Entretien
  • 150/4658 Radio
  • 697/4658 TIC pour la santé
  • 272/4658 Propriété intellectuelle
  • 59/4658 Langues/Localisation
  • 1035/4658 Médias/Réseaux sociaux
  • 1930/4658 Téléphonie
  • 199/4658 Désengagement de l’Etat
  • 994/4658 Internet
  • 119/4658 Collectivités locales
  • 386/4658 Dédouanement électronique
  • 1037/4658 Usages et comportements
  • 1046/4658 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 564/4658 Audiovisuel
  • 2824/4658 Transformation digitale
  • 395/4658 Affaire Global Voice
  • 154/4658 Géomatique/Géolocalisation
  • 306/4658 Service universel
  • 669/4658 Sentel/Tigo
  • 179/4658 Vie politique
  • 1508/4658 Distinction/Nomination
  • 34/4658 Handicapés
  • 687/4658 Enseignement à distance
  • 662/4658 Contenus numériques
  • 602/4658 Gestion de l’ARTP
  • 183/4658 Radios communautaires
  • 1676/4658 Qualité de service
  • 438/4658 Privatisation/Libéralisation
  • 138/4658 SMSI
  • 466/4658 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2631/4658 Innovation/Entreprenariat
  • 1328/4658 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4658 Internet des objets
  • 170/4658 Free Sénégal
  • 370/4658 Intelligence artificielle
  • 206/4658 Editorial
  • 22/4658 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous