ICANN - Table ronde ministérielle : « Les politiques de développement doivent prendre en compte la question des TIC »
vendredi 21 octobre 2011
La table ronde ministérielle qui se tient depuis le 19 octobre en marge de la 42ème réunion de l’ICANN prend fin ce vendredi. A l’issue des concertations du 21 octobre, les ministres africains en charge de la Communication et des TIC ont pris un certain nombre d’engagements qu’ils ont rendus publics à travers une déclaration.
Reconnaissant « l’importance des TIC pour le développement et la compétitivité économique », les ministres africains se sont engagés à travailler ensemble pour accélérer la mise en œuvre du programme TIC. Et ainsi promouvoir l’intégration régionale « à travers le développement et la mise en œuvre de politiques régionales et continentales harmonisées, de programmes et de cadre réglementaire favorables aux infrastructures TIC à large bande fiable et abordables ». Ils ont appelé, par la même occasion, l’Union africaine à « développer un plan d’action détaillé incluant un mécanisme de suivi évaluation, pour la mise en œuvre du programme TIC du PIDA (Programme de développement des infrastructures en Afrique) ». Ce, pour l’atteinte de la vision de l’Ua et des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
La troisième et dernière journée de cette table ronde ministérielle a connu la présence de personnalités telles que Mme le commissaire de l’Ua chargé des Infrastructures et de l’Energie, Dr Elham Mahmoud Ibrahim, et le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Me Madické Niang, représentant du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, ainsi que des représentant de nombreux pays. Dans son allocution, la commissaire de l’Ua a salué l’initiative du Sénégal avant de déplorer la difficulté au quelle sont confrontés des pays africains dans le cadre des TIC due au classement de ce secteur à un niveau inférieur dans les politiques de développement des pays concernés. C’est pourquoi, selon le Dr Elham Mahmoud Ibrahim, l’Union africaine s’engage pour le développement des TIC à travers des projets de renforcement de capacité des acteurs ainsi que l’harmonisation des politiques de règlementation. La commissaire de l’Ua a inciter les africains à soutenir le projet « point afrique » et à appuyer les efforts pour l’amélioration de l’ICANN. Elle a par ailleurs invité l’ICANN à soutenir l’Afrique pour l’amélioration de la qualité de l’internet sur le continent.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Me Madické Niang, qui a représenté le Premier ministre empêché, a pour sa part incité les gouvernants africains à prendre en compte dans leurs politiques de développement la question des TIC. Ce, pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). M. Niang a ainsi appelé au renforcement des contenus africains sur internet pour la survie des identités culturelles du continent. Il a reconnu qu’il reste beaucoup à faire pour assurer une présence africaine mais, soutient-il, « nous ne devons pas perdre la bataille de l’internet » car, « l’Afrique sera toujours derrière » si cela se produisait. Il préconise ainsi le développement des ressources humaines et le renforcement de la connectivité du continent à haut débit.
(Source : Rewmi, 21 octobre 2011)