« Haut débit pour tous ». C’est le pari que Alcatel-Lucent, présent depuis cinq ans au Sénégal, s’est donné pour augmenter le taux de pénétration de l’internet au niveau des populations. Un défi qui s’avère trop ambitieux si l’on sait que nombreux des 1500 villages du Sénégal n’ont pas accès à l’internet simple.
Du moment ou les autorités remuent ciel et terre pour trouver les raccourcis permettant de réduire la fracture numérique, d’autres font croire que le niveau d’accès à internet de nos pays peut égaler celui des pays développés.
Ce fournisseur de solutions aux opérateurs de téléphonie fixe et mobile passe à la vitesse supérieure en lançant le slogan « haut débit pour tous ». Thierry Verger, représentant de Alcatel-Lucent, rencontré en marge du salon Gsm/3G Afrique de l’Ouest qui a été clôturé hier, mercredi 20 juin 2007, est formel : « cela est bien possible au Sénégal ». Selon Thierry Verger, cette initiative consiste à aider les opérateurs à densifier leur réseau en rajoutant le maximum de relais pour améliorer la capacité de couverture vue l’engouement qu’il y a dans le secteur des télécommunications.
A son avis, cet objectif doit être celui du gouvernement, des opérateurs téléphoniques et des régulateurs. « Les solutions sont disponibles et il revient à eux de choisir des technologies les plus adaptées à leur marché et de les déployer au plus vite dans les coins les plus reculés du Sénégal ». Le représentant de Alcatel-Lucent pense ainsi que cette démarche passe par l’optimisation des coûts à travers des technologies adaptées.
Après un survol du marché sénégalais, M. Verger se dit confiant vu « la réelle volonté des opérateurs et des gouvernements et des grands plans de couverture ». Pour que cet objectif soit atteint, M. Verger pense que : « il faut mettre en place d’énormes investissements de développement pour connecter les villages les plus reculés pourquoi pas avec des solutions sans fil ».
A l’en croire, cette initiative a toutes les chances de prospérer du fait que « le Sénégal, sans occulter la troisième licence en jeu, a des opérateurs très dynamiques même si on entend beaucoup de choses sur eux. Ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de pays ».
(Source : Sud Quotidien, 21 juin 2007)