Hausse annoncée de 2% à 5 % de la RUTEL : Les travailleurs de la Sonatel sonnent la riposte
vendredi 28 mai 2010
La hausse envisagée par l’Etat de la Redevance sur l’accès ou l’utilisation du réseau des télécommunications publiques (Rutuel) de 2 à 5 % n’est pas du goût des travailleurs de la Sonatel. Interrogé hier, jeudi 27 mai, par nos confrères de Sud Fm, Mamadou Aïdara Diop, secrétaire général de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a fait savoir que « l’intersyndical va se mobiliser pour que cette taxe ne soit pas appliquée parce qu’elle est contraire aux orientations stratégiques en matière de télécommunication qui voudraient que la tendance aille vers la baisse ».
Le secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a expliqué que la Rutuel est une redevance pour l’utilisation des services de télécommunication. Selon lui, tous les clients qui utilisent le téléphone sont passibles de cette taxe que les opérateurs collectent et reversent à l’Etat. Il a rappelé que cette taxe entrée en vigueur en 2009, « a généré dans les comptes de l’Etat, pour ce qui concerne Sonatel, plus de 10 milliards de F Cfa ». Et de préciser : « C’est en fait une augmentation des taxes directement payées par les consommateurs ». Avant de lancer : « Nous nous sommes contre la mise en œuvre de cette mesure qui va doubler la taxe qui existe déjà et qui est suffisamment farfelue ».
Pour M. Diop, « l’Etat aurait du demander à l’Agence de régulation des télécommunications et postes (Artp) que les opérateurs baissent davantage les frais d’accès, les frais d’utilisation pour que le téléphone soit finalement un outil d’intégration économique et social à la disposition de l’ensemble des populations ». Mais au contraire, s’est il désolé, « l’Etat applique une captation antiéconomique du point de vu des consommateurs ».
Mamadou Aïdara Diop a fait savoir que malgré que le projet soit assez avancé, l’intersyndicale de la Sonatel est absolument contre. « Nous sommes informés avant-hier mais nous allons nous mobiliser pour nous battre contre cela », a-t-il indiqué. Devant cet état de fait, ces syndicalistes appellent les populations à les rejoindre pour faire bloc et s’opposer à cette mesure. « Nous demandons aux populations de se joindre à nous pour qu’on s’oppose à la mise en œuvre de cette taxe qui est antiéconomique ».
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 28 mai 2010)