En Afrique le taux du trafic est estimé à 3% seulement. Ce chiffre renseigne largement sur le rôle jugé mineur que le continent africain joue dans la gouvernance de l’Internet dans le monde. Ce constat a été fait par les acteurs africains qui ont participé à un forum sur la gouvernance et l’Internet tenu à Saly. Selon eux, le rôle que l’Afrique a pu jouer dans ce secteur est ‘ nul ’.
Ce retard est essentiellement lié au peu d’intérêt que les Africains avaient accordé à l’Internet à ses débuts. Comme on le sait, l’Internet est une grande technologie qui provient des universités américaines. Et jusqu’à un passé très récent, l’Internet était considéré comme un gadget. C’est depuis quelques années seulement que les gens ont compris que ce secteur est devenu une ressource stratégique qui a des répercussions mondiale, a expliqué Joseph Sarr, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Conséquence : il y a eu un engouement vers l’Internet. A en croire M. Sarr, seule l’Amérique avait la suprématie dans ce domaine. C’est à l’occasion du Sommet sur la société de l’information que des pressions ont commencé à être exercés par l’ensemble des gouvernements du monde pour qu’ils puissent participer à la gouvernance de l’internet.
Ainsi au terme du forum de Saly, les acteurs africains ont proposé une série d’actions capable à même d’amener réellement les pays à participer à la compétition dans le monde dans le domaine de l’Internet. Ainsi, un appel a été lancé pour une meilleure participation de l’Afrique au forum sur la gouvernance de l’Internet prévue à Athènes du 30 octobre au 2 novembre 2006.
Une démarche qui passera par le renforcement des capacités des organisations africaines qui s’occupent de l’Internet mais aussi par la mise en place d’infrastructures régionales pour mieux développer le trafic local et aider ainsi les Africains à mieux compétir. Dans ce même cadre, les participants au forum de Saly ont préconisé la mise en place d’un centre de recherche et de développement. Aussi, ont-ils plaidé pour une intégration du processus de la gouvernance de l’Internet dans la politique africaine au niveau des Etats.
Par ailleurs, la rencontre de Saly a vu la proclamation des résultats du concours sur la production médiatique organisé par l’Ipao- Société d’information. Ceci pour soutenir les journalistes qui s’activent dans le domaine des Tic. Le 1er prix a été remporté par Olusegun Ohimeh Oruane. Ce dernier est un journaliste de nationalité nigériane. Il a empoché une somme de 1 million de francs Cfa. Le 2ème prix est revenu à un journaliste burkinabé, Ramata Soré du journal Evènement. Elle reçu une somme de 500 mille francs Cfa. Tandis que le Prix spécial est décerné à Fernand Nouwligbete du Bénin. Alors que le 1er prix radio est décerné à Philippne Diakité du Mali.
K. LO
(Source : Wal Fadjri, 18 juillet 2006)