OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Août 2018 > Gilles Babinet : « la technologie crée un nouveau rapport à l’Afrique »

Gilles Babinet : « la technologie crée un nouveau rapport à l’Afrique »

jeudi 23 août 2018

Portrait/Entretien

Etant l’un des vingt « Digital Champion » auprès de la Commission européenne, désigné comme tel par la France il y a plus de cinq ans, Gilles Babinet voit dans l’innovation technologique le moyen de tourner la page de la « Françafrique ». L’après-Silicon Valley a commencé sur le Continent.

CIO Mag : En 2016, vous écriviez que « l’avenir de l’innovation est en Afrique ». Vous-même, vous voyagez souvent en Afrique où vous constatez « une effervescence numérique » : est-ce que le Continent peut innover dans l’IA et créer sa propre « Silicon Valley » ?

Gilles Babinet : Je constate surtout que les modèles d’innovation que l’on décrit comme aboutis (la Silicon Valley, …) sont basés sur des modèles particulièrement voraces en ressources et qu’ils ne parviennent pas, contrairement à ce qu’affirment leurs protagonistes, à être massivement inclusifs. Je pense aussi que la caractéristique la plus constante de l’histoire, ce n’est justement pas la constance, mais la rupture. Enfin, j’observe que lorsqu’il n’y a pas beaucoup d’antécédents, la possibilité de faire des émerger de nouveaux modèles est importante à condition qu’il y ait une nécessité. Regardez Israël : c’est devenu un écosystème d’innovation probablement plus avancé que celui de la Silicon Valley. Or, il y a 30 ans, Haïfa, son hub technologique, n’était qu’un port de commerce secondaire, sans autre activité lié à l’innovation qu’une petite université en sciences.

Est-ce au tour de l’Afrique ?

En Afrique, nous n’avons que peu d’antécédents technologiques et surtout d’immenses besoins à résoudre, nécessitant des approches différentes à tout ce qui existe. Les premières expérimentations montrent clairement que des « Ovnis » sortent de terre : M-Pesa [service de micropaiement mobile lancé au Kenya, puis en Tanzanie et en Afrique du Sud, ndlr] en est un, mais il y en a également dans la santé comme Djantoli au Mali et au Burkina Faso, dans l’agriculture comme M-Farm au Kenya…, ainsi que dans l’énergie, les transports, la sécurité, etc. C’est très encourageant.

Vous avez participé aux dernières Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA), organisées par CIO Mag en novembre 2017 à Paris et à Abidjan, puis suivi le 5è sommet UA-UE des 29 et 30 novembre derniers en Côte d’Ivoire : qu’elles ont été les décisions « numériques » prises à l’issue de ces deux événements ?

Beaucoup d’initiatives ont été lancées lors de ces deux événements, mais je crois qu’il y a une volonté nouvelle d’utiliser la technologie pour créer un nouveau rapport à l’Afrique. Si l’écosystème africain reste moins développé que celui qui existe en Europe, la relation n’en est pas moins bidirectionnelle ; les développeurs africains travaillent déjà sur des projets destinés à l’Europe et les contributions sur les plateformes d’open source sont équitablement partagées. A mon sens, pour la France, l’opportunité est de sortir de la « Françafrique » en reconnaissant cette bidirectionnalité.

Des initiatives comme celle de Karim Sy – Jokkolabs [espace de coworking et d’innovation en Afrique francophone, présent en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Mali, au Maroc, au Burkina Faso, au Benin, en Gambie et au Sénégal, ndlr] – vont dans la bonne direction et devraient être massivement soutenues. Mais, à mon sens, il manque toujours des fonds d’investissements dédiés aux enjeux d’impact par la technologie. Le fait qu’un projet comme CityTaps [société fondée par Grégoire Landel proposant des compteurs intelligents et prépayés pour apporter l’eau dans les villes du Sahel, ndlr] ne puisse progresser que très lentement du fait de levées de fonds limitées, par exemple, démontre que les grandes institutions d’impact n’ont pas encore pris la juste mesure de ce que peuvent faire les technologies numériques. Il faut encore que cela change.

Propos recueillis par Charles de Laubier

(Source : Cio Mag, 23 août 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6431/6998 Régulation des télécoms
  • 519/6998 Télécentres/Cybercentres
  • 5072/6998 Economie numérique
  • 2605/6998 Politique nationale
  • 6940/6998 Fintech
  • 768/6998 Noms de domaine
  • 2521/6998 Produits et services
  • 2167/6998 Faits divers/Contentieux
  • 1159/6998 Nouveau site web
  • 6998/6998 Infrastructures
  • 2515/6998 TIC pour l’éducation
  • 279/6998 Recherche
  • 363/6998 Projet
  • 4974/6998 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2626/6998 Sonatel/Orange
  • 2420/6998 Licences de télécommunications
  • 408/6998 Sudatel/Expresso
  • 1476/6998 Régulation des médias
  • 1870/6998 Applications
  • 1519/6998 Mouvements sociaux
  • 2349/6998 Données personnelles
  • 254/6998 Big Data/Données ouvertes
  • 888/6998 Mouvement consumériste
  • 539/6998 Médias
  • 970/6998 Appels internationaux entrants
  • 2306/6998 Formation
  • 139/6998 Logiciel libre
  • 3097/6998 Politiques africaines
  • 1487/6998 Fiscalité
  • 252/6998 Art et culture
  • 935/6998 Genre
  • 2336/6998 Point de vue
  • 1484/6998 Commerce électronique
  • 2400/6998 Manifestation
  • 474/6998 Presse en ligne
  • 186/6998 Piratage
  • 308/6998 Téléservices
  • 1396/6998 Biométrie/Identité numérique
  • 454/6998 Environnement/Santé
  • 491/6998 Législation/Réglementation
  • 576/6998 Gouvernance
  • 2729/6998 Portrait/Entretien
  • 224/6998 Radio
  • 1125/6998 TIC pour la santé
  • 404/6998 Propriété intellectuelle
  • 88/6998 Langues/Localisation
  • 1564/6998 Médias/Réseaux sociaux
  • 2914/6998 Téléphonie
  • 288/6998 Désengagement de l’Etat
  • 1652/6998 Internet
  • 171/6998 Collectivités locales
  • 650/6998 Dédouanement électronique
  • 1727/6998 Usages et comportements
  • 1537/6998 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 829/6998 Audiovisuel
  • 4561/6998 Transformation digitale
  • 574/6998 Affaire Global Voice
  • 230/6998 Géomatique/Géolocalisation
  • 465/6998 Service universel
  • 990/6998 Sentel/Tigo
  • 261/6998 Vie politique
  • 2579/6998 Distinction/Nomination
  • 51/6998 Handicapés
  • 1027/6998 Enseignement à distance
  • 1007/6998 Contenus numériques
  • 878/6998 Gestion de l’ARTP
  • 267/6998 Radios communautaires
  • 2528/6998 Qualité de service
  • 636/6998 Privatisation/Libéralisation
  • 198/6998 SMSI
  • 762/6998 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4070/6998 Innovation/Entreprenariat
  • 1974/6998 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 70/6998 Internet des objets
  • 255/6998 Free Sénégal
  • 895/6998 Intelligence artificielle
  • 296/6998 Editorial
  • 33/6998 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous