Gestion des pâturages à Koumpentoum : Un cyber pasteur installé à Kouthiabre
mardi 12 août 2003
Pathé Sow éleveur de son état cliquant la souris interrogeant par internet via sattelite la carte des pâturages devant une population de pasteurs aux anges. Cette image forte à 135 km de Tamba à Kouthiabre au nord de l’arrondissement de Koumpentoum marque en même temps le début du projet sous régional sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication NTIC dans le suivi régional du bétail transhumant pour une gestion durable des ressources pastorales au Sahel.
En procédant au lancement officiel du site WEB, Serigne Mbaye l’adjoint chargé des affaires administratives du gouverneur de Tamba a dit que le ton particulier donné à cette cérémonie, la qualité de l’accueil sont révélateurs de la place qu’occupe ce nouvel outil dans le coeur des pasteurs et des agropasteurs. Cette mobilisation selon lui est surtout une marque de remerciement au président de la République Me Abdoulaye Wade qui s’active pour un développement intégral de l’Afrique à travers le NEPAD. C’est dans cette optique selon M. Mbaye que s’inscrit ce projet regroupant trois pays sahéliens d’Afrique de l’Ouest : le Burkina, le Mali, et le Sénégal.
S’adressant au pasteur M.Mbaye dira que cet outil est un maillon essentiel dans le développement économique et social de la région. Assurément dira- t-il, le projet est appelé à prendre de l’importance avec la mise en oeuvre de la politique de gestion rationnelle et concertée des ressources naturelles. Et aussi cela va donner aux éleveurs la possibilité d’accéder facilement aux systèmes avancés et novateurs de gestion durable des ressources pastorales.
Au cours de l’enquête effectuée en 2001, il a été beaucoup question d’identifier et de valoriser d’une part le savoir- faire et les pratiques traditionnelles des éleveurs en gestion des ressources naturelles dans la conduite du troupeau et la gestion des conflits.
D’autre part le monde de communication et d’échange d’information pastorale est aussi pris en compte selon M.MBAYE.
L’innovation concerne le suivi et l’évaluation des pâturages par l’utilisation des images satellitaires cela pour la mise à disposition à temps réel des éleveurs, d’informations sur l’état de pâturages et leur capacité de charge, en plus il sera élaboré la carte d’occupation des sols facilement utilisables par les éleveurs.
Dans cette optique, il sera procédé au renforcement des capacités techniques dans chaque unité pastorale par la distribution de cinq téléphones portables , trois GPS et l’ouverture de cyber pasteur ou « cyber kossam » alimenté à l’énergie solaire.
Enfin, il a été créé un site Web (http// :www.cse. sn) pour rendre effective son exploitation et son utilisation par les communautés d’éleveurs et d’autres ruraux pour une gestion rationnelle et performante des ressources pastorales. Pour le chef de village Mbaye Ndiaye tout comme Bamol Sow le président de la communauté rurale et Kéba Sène le responsable de l’unité pastorale et enfin Mady Diallo le responsable local de la maison des éleveurs le discours est le même : Kouthiabre enclavé et confiné à l’extrême nord ouest de la région de Tambacounda va compter sur le système d’informations et de communication dans une approche dynamique, participative et interactive pour renforcer les capacités et les prises de décision des éleveurs transhumants. C’est pourquoi ils ont salué la sollicitude affiche du chef de l’Etat envers les pasteurs et la bienveillance du chef du gouvernement Idrissa Seck et surtout à la suite du ministre de l’Agriculture un des leur M.Ablaye Bouna Sémou Niang le directeur de l’élevage c’est aussi selon le professeur Sawadogo de l’école interétats des sciences et médecine vétérinaires de Dakar, a dit cette rencontre est le point de départ de pratique pastorale plus performante pour une gestion durable des ressources en général.
Ce projet qui rentre dans le cadre du NEPAD reste une solution aux problèmes de développement durable la réduction des conflits et la baisse de la pauvreté.
Cette innovation révolutionnaire fera dire à Aziz Touré du centre de suivi écologique de Dakar que en même temps il est question de protéger la forêt et les pâturages. Car de toutes les régions d’Afrique de l’Ouest, le Sahel est le milieu ou la gestion des espèces pastorales est le plus difficile en raison des sécheresses successives associées à la pression de 200 anthropogiques sans cesse croissante. Il s’agit de corriger la désorganisation des unités d’occupations spatiales.
Le directeur de l’élevage Ablaye Bouna Niang a salué la collaboration EISMV et le CSC le laboratoire d’élevage du Burkina. Il a en vue l’installation d’un projet d’élevage au Sénégal Oriental de 12 milliards de la Banque Islamique de développement.
Pape D. Sidibé
(Source : Le Soleil 12 aout 2003)