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Frank Kié : « Le Cyber Africa Forum s’est donné pour mission de remettre le risque cyber au cœur des enjeux de l’Afrique »

lundi 10 mai 2021

Portrait/Entretien

Réalité et évolution de la cyber-menace dans le contexte de la pandémie, lutte contre le cyber-crime, coopération inter-Etats à l’échelle du continent... Frank Kié, fondateur et commissaire général du Cyber Africa Forum revient sur les enjeux de la cybersécurité face à la montée de nouvelles menaces en Afrique.

La Tribune Afrique - Vous organisez en juin prochain en Côte d’Ivoire un forum international dédié à cybersécurité. Le calendrier est-il maintenu ? Sera-t-il en présentiel ?

Frank Kié - Nous avons la joie d’annoncer que le calendrier est maintenu et que le Cyber Africa Forum aura lieu en présentiel le 7 juin 2021 à Abidjan. L’Afrique fait preuve, depuis le début de la pandémie, d’une exemplaire résilience, grâce à laquelle la tenue de rendez-vous de ce type est encore possible - dans le respect le plus strict des gestes barrières.

Qui soutient aujourd’hui l’organisation du Cyber Africa Forum ? Les gouvernements ou leurs représentants ont-ils répondu présent à l’évènement ?

Le parrain de l’événement était il y a peu feu le Premier ministre Hamed Bakayoko, que je souhaite remercier pour son soutien depuis le début de ce projet et à qui je souhaite rendre hommage de nouveau. Cela prouve que les autorités ivoiriennes soutiennent cette initiative au plus haut niveau. Nous sommes en ce moment en discussions avancées avec des représentants du gouvernement, qui apporteront leur soutien au Cyber Africa Forum, et participeront pour certains aux débats.

D’autre part, il est important de mentionner que figurent parmi nos partenaires des organisations de premier plan, telles que Deloitte, Huawei Northern Africa, ou encore MTN Côte d’Ivoire.

Enfin, les noms des speakers seront annoncés au cours de la conférence de presse d’annonce de l’événement qui aura lieu le vendredi 14 mai 2021.

Vous avez lancé Ciberobs, une plateforme spécialisée sur la cyber- sécurité avec un focus sur l’Afrique. Pourquoi une telle démarche ?

Je me suis rendu compte - dans le cadre de mes activités et en tant qu’Africain - que le continent manquait de sources d’informations continues et fournies sur les thématiques de cybersécurité. Cette carence, vis-à-vis d’enjeux amenés à être de plus en plus structurants pour le développement de l’Afrique, m’a mené à créer Ciberobs, le premier portail dédié à l’actualité liée à la cybersécurité en Afrique. L’ambition de cette plateforme est de fournir aux professionnels et autres publics des informations et données fiables et abondantes sur les questions liées à la sécurité informatique. Ciberobs se positionne donc comme un observatoire, qui apporte une expertise et produit de la connaissance.

Entre Sakawa, chevaux de Troie bancaires et Business Email Compromise, comment se présente aujourd’hui la cybercriminalité sur le continent ? A-t-elle évolué avec le bond technologique enregistré ces dernières années ?

La plupart des entreprises africaines subissent aujourd’hui des attaques d’une sophistication réelle, par des pirates et autres criminels situés eux aussi sur le continent. On peut donc dire que la cybercriminalité en Afrique a beaucoup évolué : nous sommes loin du temps où le crime en ligne était essentiellement le fait desdits « brouteurs », sévissant à travers leurs arnaques au sentiment. Des attaques capables d’impacter durement et durablement le fonctionnement d’une organisation sont perpétuées aujourd’hui partout sur le continent, et les dégâts occasionnés sont chaque jour plus importants.

Que pensez-vous des limites de la coopération intra-africaine en matière de cybersécurité ? Pourquoi ne pas « continentaliser » des initiatives de mutualisation des efforts de lutte contre le cyber-crime entre Etats africains, à l’instar du projet européen OCWAR-C ?

Il existe des initiatives de coopération intra-africaine en matière de cybersécurité. En témoigne par exemple l’adoption récente par le parlement de la CEDEAO d’une stratégie commune contre la cybercriminalité qui devrait encourager la lutte contre cette menace transnationale. La convention de Malabo, qui réunit les Etats membres de l’Union africaine autour des problématiques de cybersécurité et de protection des données à caractère personnel, est aussi un bel exemple. Enfin, une école de cybersécurité à vocation régionale a été inaugurée à Dakar en 2018.

Ainsi, les Etats africains semblent, au vu de ces éléments, déterminés à s’engager conjointement dans la lutte contre la cybercriminalité. Cependant, tous n’ont pas le même niveau de développement, ou ne priorisent pas les thématiques de cybersécurité de la même manière. Pour ces raisons, la coopération intra-africaine atteint aujourd’hui des limites qu’il faut dépasser pour aller encore plus loin dans la sensibilisation aux enjeux de sécurité informatique.

Une enquête assez récente d’un cabinet de conseil international révèle que seulement 29% des répondants d’un panel d’institutions publiques africaines pensent que la cyber-sécurité est un sujet prioritaire pour leurs institutions. Qu’en pensez-vous ?

Les organisations africaines doivent prendre la pleine mesure de la primordialité des enjeux de cybersécurité en Afrique pour mieux anticiper les évolutions de ces thématiques, et par là même, mieux se protéger. Dans une Afrique toujours plus connectée, la cybersécurité doit se situer au cœur des débats, et permettre aux institutions publiques africaines de se prémunir des attaques auxquelles elles sont de plus en plus exposées.

En matière de cyber-menace, il existerait deux types d’entreprises : « Celles qui sont piratées et celles qui ne le savent pas encore ». Les impacts financiers des cyber-attaques ne semblent toujours pas persuader les chefs d’entreprises d’installer de véritables stratégies de défense contre la cyber-menace. Comment remédier à une telle situation ?

La meilleure manière de convaincre les chefs d’entreprises d’intégrer les questions de cybersécurité à leurs priorités est la sensibilisation. Les organisations doivent avoir pleinement conscience des risques qu’elles encourent, et saisir qu’elles peuvent subir des attaques parfois à leur insu. Ce faisant, ces dernières pourront alors anticiper et mieux se protéger vis-à-vis des infractions de tous types, de plus en plus fréquentes.

Cette sensibilisation est la raison d’être du Cyber Africa Forum, qui servira de tribune aux spécialistes du domaine et aux organisations qui font les économies du continent. Les enjeux sont cruciaux :en 2020, les pertes liées à la cybercriminalité étaient estimées à 4 milliards de dollars. Un montant considérable qui, avec la digitalisation, ne fera qu’augmenter de manière exponentielle.

C’est dans cette veine que le Cyber Africa Forum, qui se veut l’événement de référence en matière de cybersécurité en Afrique subsaharienne, s’est donné pour mission de « remettre le risque cyber au cœur des enjeux de l’Afrique ». La marche vers le développement adoptée par de nombreux états du continent n’aboutira qu’à condition que ces derniers intègrent les enjeux de sécurité informatique à leurs priorités.

Mounir El Figuigui

(Source : La Tribune Afrique, 10 mai 2021)

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