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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Juin > Franck Melloul, Directeur de la Stratégie à l’Audiovisuel extérieur de la (…)

Franck Melloul, Directeur de la Stratégie à l’Audiovisuel extérieur de la France : « Le monde change nous allons vers la convergence des médias »

samedi 9 juin 2012

Médias

Franck Melloul, directeur de la Stratégie à l’Audiovisuel extérieur de la France estime que l’avenir des médias est dans la constitution de grands groupes forts. Séjournant à Dakar, dans le cadre du séminaire organisé par son groupe pour les correspondants des organes de presse (Rfi, France 24), il nous parle de l’audience de ces deux chaînes bien implantées dans le paysage médiatique sénégalais, mais également de la coopération avec les confrères d’Afrique.

M. Franck Melloul, vous êtes le directeur de la Stratégie, de la Recherche et du Business Développement International, à l’Audiovisuel extérieur de la France, votre groupe est en séminaire à Dakar. A quoi répond le choix de la capitale sénégalaise ?

C’est devenu une habitude maintenant. Il y a deux ans, ce séminaire a eu lieu à Dakar, mais c’est surtout, pour nous, l’occasion de réunir tous les correspondants de Rfi et de France 24 en Afrique, pour pouvoir échanger sur nos stratégies, répondre aussi à leurs questions, à leurs attentes et prendre un peu le pouls de ceux qui font la radio et la télévision de nos entités sur ce continent.

L’objectif de ce séminaire est-il d’harmoniser la pratique, de donner des consignes aux journalistes …

Non. Il ne s’agit pas de donner des consignes aux journalistes, mais plutôt de donner la feuille de route et la ligne stratégique. Aujourd’hui, l’Audiovisuel extérieur de la France vit une grande mutation puisque nous sommes en train de fusionner Rfi, France 24 et Monte Carlo Doualiya (filiale arabophone de Rfi) du fait de l’évolution du monde. C’est aussi l’évolution de nos concurrents, et la France ne veut pas être en retrait par rapport à cette dernière. Donc il est important pour nous d’avoir l’occasion d’expliquer à nos journalistes quelle est notre ambition, notre vocation, notre mission, et quels sont nos objectifs.

Vous évoquez la fusion entre les médias de l’Audiovisuel extérieur de la France. Comment expliquez- vous les réticences qui ont été émises par rapport à ce rapprochement ? Est-ce qu’il est viable que des entités indépendantes au départ se regroupent ?

Le changement fait toujours peur, mais il y a une réalité internationale. Pour survivre sur la scène internationale, il faut être compétitif. En trois ans, l’Audiovisuel extérieur de la France a réussi à doubler ses audiences. Nous étions en 2008 à près de 45 millions d’auditeurs, de téléspectateurs et d’internautes qui fréquentaient nos médias chaque semaine. En 2011, à plus de 96 millions. Cela veut dire qu’aujourd’hui, près de 100 millions d’auditeurs, de téléspectateurs et d’internautes regardent, écoutent Rfi, France 24, ou vont sur nos sites internet. Cela montre déjà que nous sommes devenus une puissance médiatique importante, mais face à nous, nous avons d’autres puissances qui sont beaucoup plus fortes, comme les Anglais de la Bbc, les Américains de Voice of America. Aujourd’hui, notre objectif est de pouvoir les rattraper, parce qu’ensemble nous sommes plus fort. Actuellement, l’audience de France 24 se situe à près de 45 millions de téléspectateurs et celle de RFI à 40 millions d’auditeurs, qu’est ce que cela représente face aux 160 millions de Voice of America ou aux 240 millions de la Bbc ? Par contre, si tous ensemble nous sommes à près de 100 millions, cela veut dire que nous ne sommes pas très loin des Américains et qu’on est un vrai challenger de la Bbc. La fusion doit nous aider à être plus efficace, plus souple et plus compétitif pour pouvoir gagner encore plus de parts de marché sur la scène internationale.

De nos jours, la consommation des gens qui s’informent a beaucoup évolué. Le monde est en train de changer et nous allons vers la convergence des médias. La force de l’Audiovisuel extérieur de la France, comme la Deutsche Welle, la Bbc ou Voice of America, est d’avoir une offre tri- médias. Il n’est pas du tout question de supprimer la radio au profit de la télé, ou d’affaiblir la télé au profit de la radio. Nos téléspectateurs et nos auditeurs consomment, toute la journée, différents médias. Il est donc important pour nous d’accompagner le consommateur média tout au long de la journée et qu’il soit à la fois sur une radio, une télévision et sur un site Internet du groupe. Donc, oui, la fusion nous rend plus fort parce qu’elle répond à une nécessité, mais surtout à la réalité du marché international des médias.

Comment gérer une ligne éditoriale dans ce contexte ? Que devient la liberté de pratique du journaliste dans chaque médium où il se trouve ?

Ce qui est important pour nous, notre mission, c’est de développer l’influence de la France dans le monde. Nous essayons d’offrir aux auditeurs et téléspectateurs un regard français sur l’actualité internationale. Ce regard, on le définit autour de trois grands axes. Le premier, c’est la diversité, parce qu’en France, on regarde le monde à travers le spectre de la diversité, pas à travers celui d’un monde unifié comme le font les Américains ou Al Jazeera.

Le deuxième axe, c’est la culture typiquement française. C’est le sens de la contradiction. On essaie de transcrire cette culture à l’antenne par du débat qui vient illustrer cet esprit de contradiction. Enfin, le troisième axe, c’est la culture, parce qu’en France, on considère que la culture a autant contribué au développement des civilisations que l’économie. Quand vous allez mettre de l’économie à l’antenne, vous allez aussi mettre de la culture. C’est cela le regard français. Que ce soit à la radio, à la télé ou sur une rédaction uniquement web, c’est cette grille de lecture que nous apportons aujourd’hui sur la scène médiatique internationale. C’est ce qui fait notre spécificité face à nos concurrents.

Des pays, africains précisément, ont eu à interdire l’antenne de Rfi à cause de la liberté de ton de journalistes qui serait cautionnée par les autorités françaises … ?

Il y a effectivement une liberté laissée aux journalistes, c’est ce qui fait notre force. Être critiqué, c’est une bonne chose. Faire l’unanimité, c’est toujours inquiétant. Ce qui est important pour nous, c’est que nos médias ne sont pas la voix de la France. Nous sommes la voix de principes et de valeurs qui font la spécificité des médias français. Et c’est ce qu’on demande à nos journalistes, ce qu’ils font remarquablement sur ce continent. C’est d’être des acteurs, des témoins de l’histoire qui s’écrit. A Dakar, on a pu rencontrer beaucoup de correspondants africains qui, souvent au péril de leur vie, ont su mettre en avant ces principes comme valeur principale de leur travail et de leur indépendance.

Qu’est-ce qu’on peut dire de l’audience actuelle de l’Audiovisuel de France au Sénégal à travers ses médias ? Quel feed-back recevez-vous ?

Aujourd’hui, l’Audiovisuel extérieur de la France, c’est à peu prés 100 millions d’auditeurs et de téléspectateurs. France 24 a évolué très rapidement entre 2010 et 2011, grâce au « Printemps arabe ». Nous avons près de 45 millions de téléspectateurs, qui regardent chaque semaine France 24, dont 45% se trouvent en Afrique francophone. Au Sénégal, selon l’étude Africascope, France 24 est une chaîne qui marche très bien puisque sur la cible des cadres et dirigeants, 91% déclarent la regarder chaque semaine. Et sur celle des 15 ans et plus, ils sont déjà 36% à regarder notre chaîne. S’agissant de Rfi, avec près de 40 millions d’auditeurs chaque semaine, plus de 60% sont en Afrique francophone. A Dakar, dans un univers concurrentiel très fort, Rfi parvient à avoir des résultats qui sont en progression. Selon la dernière étude Africascope, Rfi gagne deux points avec 15% d’audience quotidienne et se classe en 4e position, ex aequo, avec les chaînes locales. France 24 et Rfi sont des médias internationaux et au-delà d’un auditoire ciblé sur un plan large, ils ont réussi à devenir des chaînes et des médias qui existent au plan national. Ces organes de presse sont régulièrement dans le top 5 des médias au plan national. Cela veut bien dire que Rfi et France 24 font partie du quotidien des Sénégalais.

Quel type de relations entretenez-vous avec les médias au plan national ? Existe-il une coopération ? Que renferme le projet intitulé « Plan radio » ?

Ce qui est important, c’est cette relation entre les sénégalais et nos médias qui développe de la proximité. Nous sommes en train de réaliser des études qualitatives auprès de téléspectateurs et auditeurs, pour essayer de comprendre comment ils jugent nos contenus, comment ils consomment nos médias et qu’est-ce qu’ils en attendent. Il est important pour nous d’être près de leurs préoccupations et de les accompagner dans leur quotidien.

Sur un autre élément de proximité, c’est la formation pour laquelle Rfi a toujours été en pointe. La fusion nous a permis de créer aujourd’hui une académie de l’Audiovisuel extérieur de la France qui regroupe Rfi, France 24 et Monte Carlo Doualiya, où nous offrons une formation tri-médias. Effectivement, il y a eu un grand projet pilote qui s’appelle « Plan radio médias » où l’Audiovisuel extérieur de la France a contribué avec les services de coopération de l’ambassade de France à former de nombreux journalistes. C’est important, cela nous permet de tisser des liens et d’apporter une proximité avec ces journalistes, et de comprendre aussi l’évolution de ce continent, de ces pays, pour pouvoir les répercuter sur nos antennes.

De par vos fonctions, directeur de la Stratégie, vous êtes bien impliqué dans le développement de l’Aef, comment voyez-vous l’avenir du groupe ?

Je suis serein. La fusion n’est pas un luxe, mais une nécessité pour mieux informer, être plus compétitif. Je suis d’autant plus serein que ce n’est pas une idée franco-française, c’est une réalité internationale et aujourd’hui la France est le dernier pays à fusionner ses médias internationaux.

Entretien réalisé par Jean Pires

(Source : Le Soleil, 9 juin 2012)

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