OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Avril 2024 > Franck Kié (Cyber Africa Forum) - « De plus en plus de données africaines (…)

Franck Kié (Cyber Africa Forum) - « De plus en plus de données africaines volées sont mises en vente sur le dark web »

lundi 15 avril 2024

Portrait/Entretien

Ex-consultant du spécialiste de l’audit et du conseil Deloitte, Franck Kié a créé le cabinet Cyberops et le Cyber Africa Forum, dont la quatrième édition se déroule les 15 et 16 avril à Abidjan. Interrogé par RFI, il constate que les entreprises en Afrique sont encore loin d’avoir pris la mesure de la menace. Interview à retrouver aussi en vidéo sur notre site.

Selon l’assureur Lloyd’s, une seule cyberattaque ciblée sur un système de paiement international pourrait coûter jusqu’à 3 500 milliards de dollars. Quel est l’état de la menace en Afrique ?

La menace en Afrique est réelle. Pendant des années, on a pensé que le continent n’était pas une cible. Je peux vous dire que je reçois tous les jours des demandes de clients qui font face à un risque cyber. L’année dernière, le nombre de cyberattaques par semaine avait été estimé à 1 800.

Est-ce qu’on trouve beaucoup de données africaines en vente sur le dark web ?

Ce n’est pas une information facile à quantifier. Mais cela arrive de plus en plus souvent. Si je prends un exemple récent, après l’attaque de subie par La Nouvelle Parfumerie Gandour en Côte d’Ivoire au mois de mars, les pirates ont mis les données volées en vente sur le dark web.

Qui sont les auteurs de ces attaques ? Des escrocs, des gangs mafieux ?

Il y a une quinzaine d’années, la cybercriminalité résultait principalement de l’action de « brouteurs », qui agissent de façon isolée ou en petits groupes, pas forcément très organisés. Néanmoins, nous remarquons que cette criminalité est de plus en plus sophistiquée. L’Afrique ne peut pas penser qu’elle est à l’abri, y compris d’attaques menées par des États comme on le voit dans d’autres régions du monde.

Justement, où en sont les États en matière de cybersécurité ? Dix ans après le traité de Malabo, qui est un des textes fondateurs en matière de cyberdéfense, qu’ont-ils fait ?

Les niveaux de maturité sont très hétérogènes en la matière. Une quinzaine d’États ont ratifié ce traité sur la cinquantaine que compte le continent. Les bons élèves sont les pays dont l’économie nécessite cette mise à niveau. C’est le cas de l’Afrique du Sud, du Maroc, de l’île Maurice, du Rwanda. La Côte d’Ivoire a aussi agi vite, parce qu’elle a très tôt été victime des cybercriminels. Et depuis quelques années, d’autres pays comme le Bénin et le Togo prennent des initiatives intéressantes.

Quel est le niveau de protection des entreprises ?

Il est très faible. Nos économies sont à risque. Et c’est parfois inquiétant, dans la mesure où elles se digitalisent et sont de plus en plus interconnectées.

Les banques communiquent assez peu sur le risque cyber, alors qu’elles sont parmi les principales cibles. Est-ce qu’elles sont transparentes vis-à-vis de leurs clients lorsqu’une attaque survient ?

Difficile à dire. Une chose est sûre : plusieurs banques ont été ciblées en Afrique de l’Ouest et pour certaines, ce sont des lanceurs d’alerte ou des hackers éthiques qui ont révélé les attaques. Surtout quand les préjudices étaient importants.

Ne devraient-elles pas être obligées de communiquer quand ça leur arrive ?

Naturellement, comme c’est le cas par exemple en France ou aux États-Unis. Pour moi, c’est un enjeu de transparence extrêmement important.

Il y a un an, les autorités ivoiriennes, en collaboration avec Interpol, arrêtaient à Abidjan un représentant du cybergang Opera1er, dont les activités criminelles ont occasionné auprès d’institutions financières ouest-africaines un préjudice estimé entre 11 et 30 millions de dollars.

Je pense que ce préjudice est peut-être même plus élevé que cela. Les suites de l’enquête, toujours en cours, le diront. Il y a une vraie complexité à identifier toutes les victimes de ce groupe, parce qu’elles sont réparties sur 10 pays. Cela implique énormément de coopération et c’est la raison pour laquelle, depuis plusieurs années, nous militons à travers le Cyber Africa Forum pour la création d’une plateforme de coopération africaine permettant de renforcer la lutte contre la cybercriminalité.

La montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA), est-ce une opportunité pour mieux se défendre contre les cyberattaques ou un risque supplémentaire ?

C’est forcément un risque. Pour les criminels, c’est une arme supplémentaire pour pouvoir automatiser et sophistiquer leurs actions. Mais c’est également l’opportunité d’anticiper. L’IA permet par exemple d’analyser plus en profondeur les attaques subies, et ainsi de mieux préparer sa défense.

Julien Clémençot

(Source : RFI, 15 avril 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4711/5246 Régulation des télécoms
  • 423/5246 Télécentres/Cybercentres
  • 3645/5246 Economie numérique
  • 1912/5246 Politique nationale
  • 5246/5246 Fintech
  • 602/5246 Noms de domaine
  • 1956/5246 Produits et services
  • 1674/5246 Faits divers/Contentieux
  • 854/5246 Nouveau site web
  • 5169/5246 Infrastructures
  • 1942/5246 TIC pour l’éducation
  • 233/5246 Recherche
  • 304/5246 Projet
  • 3511/5246 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2056/5246 Sonatel/Orange
  • 1738/5246 Licences de télécommunications
  • 347/5246 Sudatel/Expresso
  • 1093/5246 Régulation des médias
  • 1403/5246 Applications
  • 1187/5246 Mouvements sociaux
  • 1735/5246 Données personnelles
  • 159/5246 Big Data/Données ouvertes
  • 679/5246 Mouvement consumériste
  • 426/5246 Médias
  • 757/5246 Appels internationaux entrants
  • 1728/5246 Formation
  • 142/5246 Logiciel libre
  • 2288/5246 Politiques africaines
  • 1027/5246 Fiscalité
  • 212/5246 Art et culture
  • 649/5246 Genre
  • 1684/5246 Point de vue
  • 1137/5246 Commerce électronique
  • 1867/5246 Manifestation
  • 400/5246 Presse en ligne
  • 167/5246 Piratage
  • 256/5246 Téléservices
  • 986/5246 Biométrie/Identité numérique
  • 359/5246 Environnement/Santé
  • 406/5246 Législation/Réglementation
  • 408/5246 Gouvernance
  • 1941/5246 Portrait/Entretien
  • 182/5246 Radio
  • 827/5246 TIC pour la santé
  • 325/5246 Propriété intellectuelle
  • 88/5246 Langues/Localisation
  • 1149/5246 Médias/Réseaux sociaux
  • 2203/5246 Téléphonie
  • 243/5246 Désengagement de l’Etat
  • 1103/5246 Internet
  • 160/5246 Collectivités locales
  • 539/5246 Dédouanement électronique
  • 1208/5246 Usages et comportements
  • 1176/5246 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 644/5246 Audiovisuel
  • 3439/5246 Transformation digitale
  • 433/5246 Affaire Global Voice
  • 187/5246 Géomatique/Géolocalisation
  • 352/5246 Service universel
  • 763/5246 Sentel/Tigo
  • 233/5246 Vie politique
  • 1660/5246 Distinction/Nomination
  • 69/5246 Handicapés
  • 853/5246 Enseignement à distance
  • 845/5246 Contenus numériques
  • 696/5246 Gestion de l’ARTP
  • 212/5246 Radios communautaires
  • 1824/5246 Qualité de service
  • 494/5246 Privatisation/Libéralisation
  • 185/5246 SMSI
  • 576/5246 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3003/5246 Innovation/Entreprenariat
  • 1567/5246 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 67/5246 Internet des objets
  • 192/5246 Free Sénégal
  • 652/5246 Intelligence artificielle
  • 358/5246 Editorial
  • 25/5246 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous