OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2001 > Mars > France Télécom squatte au Sénégal

France Télécom squatte au Sénégal

vendredi 16 mars 2001

Régulation des télécoms

Au Sénégal, les fournisseurs d’accès Internet privés dénoncent les pratiques déloyales de l’opérateur téléphonique historique Sonatel. Et soupçonnent France Télécom, son principal actionnaire, d’y rebâtir le monopole qu’il a perdu en France.

L’histoire aurait pu passer inaperçue, tant les difficultés d’accès au réseau font partie du quotidien des internautes sénégalais. Mais cette fois-ci, la rupture des lignes de trois fournisseurs d’accès sénégalais a suscité une fronde contre l’opérateur historique, la Sonatel, et contre son actionnaire majoritaire (à 42,33 %), France Télécom. Retour en décembre 2000. Plusieurs fournisseurs d’accès privés - locataires de liaisons spécialisées auprès de la Sonatel - ne paient plus leurs factures. Les arriérés s’accumulent et la Sonatel décide de couper leurs lignes, avant de s’entendre avec eux sur un moratoire, et de rétablir les lignes début janvier 2001. « Nous avions un arriéré de 40 millions de francs CFA (400 000 francs français - NDLR), raconte ainsi Baba Diop, le directeur administratif de Point Net. Nous avons versé 20 % de cette somme pour obtenir la réouverture de notre ligne. La Sonatel devait ensuite nous adresser un protocole d’accord pour le paiement du solde. »

Punition collective

Mais, en fait de protocole, la Sonatel coupe à nouveau les lignes, le 26 février. La plupart des FAI sont contraints de suspendre leur service, au moins quelques minutes. Certains, à l’instar de Metissacana, subissent une interruption de deux semaines. D’autres, comme Point Net, n’ont à ce jour toujours pas récupéré leur ligne. « Compte tenu du rôle capital que joue aujourd’hui Internet pour un nombre croissant d’individus, d’entreprises, d’associations, d’ONG (...), on peut s’interroger sur la légitimité d’une telle mesure qui inflige une punition collective à des milliers d’utilisateurs », écrit Amadou Top, dans le bulletin mensuel de l’Osiris, un observatoire sur les nouvelles technologies au Sénégal. De fait, les internautes lésés - qui n’ont parfois pu accéder à leur messagerie électronique pendant trois semaines - font le siège de leur FAI. « Du coup, nous nous trouvons obligés de les envoyer chez Télécom Plus, la filiale Internet de la Sonatel », se lamente Baba Diop.

Politique de monopole

S’ils ne contestent pas la nécessité de payer les factures, les FAI sénégalais dénoncent les prix exorbitants fixés par France Télécom, via la Sonatel, pour la location de liaisons spécialisées. Une ligne de 128 kbits est ainsi facturée 996 000 CFA par mois (9 960 FF), trois fois le tarif français (3 540 FF) ! Et le rapport est de 1 à 5 pour une liaison de 2 048 kbits... « Rien ne justifie de tels prix, insiste Amadou Top de l’Osiris. Le réseau est installé depuis plusieurs années. Les investissements sont donc largement amortis. C’est typiquement une politique de monopole de la part de la Sonatel et de France Télécom. » Autre accusation, la Sonatel offrirait - gratuitement - l’accès au réseau à sa filiale Internet Telecom Plus, lui permettant ainsi de casser les prix avec des forfaits Internet exclusifs et, donc, d’écraser la concurrence.

Financer l’équipement des zones rurales
Enfin, les pratiques de la Sonatel constitueraient une forme de représailles au développement de la téléphonie sur Internet, proposé par de nombreux FAI privés. Cette pratique, très répandue au Sénégal, met à mal le monopole de la Sonatel sur le transport de la voix. Celui-ci, qui figure noir sur blanc dans le cahier des charges de la privatisation de la Sonatel, a été obtenu en 1997 par France Télécom, en contrepartie de son entrée au capital. Il doit être maintenu jusqu’en 2004. « Aujourd’hui, 70 % de nos recettes proviennent des télécommunications internationales, justifie Léon Charles Ciss, le directeur commercial de la Sonatel. Cette activité nous permet de financer l’équipement de la totalité des communes du pays, que nous impose l’...tat et qui nous coûte cher. Nous voulons bien remettre en cause notre monopole, mais alors tout le monde devra partager les charges. » Les opérateurs privés, de leur part, réclament que l’affaire soit tranchée par une autorité indépendante. Or, promise depuis 1996, elle ne devrait pas voir le jour avant l’été. Mais en haut lieu, on a déjà une opinion assez tranchée sur les relations entre la Sonatel et ses concurrents : « En laissant les réseaux aux mains de la Sonatel, on prolonge son monopole historique sur les nouveaux services et on bloque l’innovation. C’est inacceptable, prévient Cheikh T. Ndiongue, le directeur de la réglementation au ministère de la communication. Il appartient à l’ Etat de veiller à l’intérêt national, qui n’est ni l’intérêt particulier de France Télécom, ni celui d’aucune autre entreprise. »

Walter Bouvais

(Source : Transer.Net 16 mars 2001)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2161/2276 Régulation des télécoms
  • 175/2276 Télécentres/Cybercentres
  • 1566/2276 Economie numérique
  • 818/2276 Politique nationale
  • 2276/2276 Fintech
  • 256/2276 Noms de domaine
  • 840/2276 Produits et services
  • 716/2276 Faits divers/Contentieux
  • 370/2276 Nouveau site web
  • 2208/2276 Infrastructures
  • 809/2276 TIC pour l’éducation
  • 92/2276 Recherche
  • 123/2276 Projet
  • 1446/2276 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2276 Sonatel/Orange
  • 794/2276 Licences de télécommunications
  • 134/2276 Sudatel/Expresso
  • 488/2276 Régulation des médias
  • 636/2276 Applications
  • 510/2276 Mouvements sociaux
  • 771/2276 Données personnelles
  • 61/2276 Big Data/Données ouvertes
  • 299/2276 Mouvement consumériste
  • 179/2276 Médias
  • 327/2276 Appels internationaux entrants
  • 782/2276 Formation
  • 57/2276 Logiciel libre
  • 880/2276 Politiques africaines
  • 449/2276 Fiscalité
  • 86/2276 Art et culture
  • 287/2276 Genre
  • 800/2276 Point de vue
  • 489/2276 Commerce électronique
  • 730/2276 Manifestation
  • 158/2276 Presse en ligne
  • 63/2276 Piratage
  • 104/2276 Téléservices
  • 448/2276 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2276 Environnement/Santé
  • 159/2276 Législation/Réglementation
  • 168/2276 Gouvernance
  • 872/2276 Portrait/Entretien
  • 72/2276 Radio
  • 345/2276 TIC pour la santé
  • 134/2276 Propriété intellectuelle
  • 29/2276 Langues/Localisation
  • 510/2276 Médias/Réseaux sociaux
  • 949/2276 Téléphonie
  • 97/2276 Désengagement de l’Etat
  • 491/2276 Internet
  • 57/2276 Collectivités locales
  • 190/2276 Dédouanement électronique
  • 518/2276 Usages et comportements
  • 525/2276 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 278/2276 Audiovisuel
  • 1445/2276 Transformation digitale
  • 191/2276 Affaire Global Voice
  • 77/2276 Géomatique/Géolocalisation
  • 151/2276 Service universel
  • 333/2276 Sentel/Tigo
  • 87/2276 Vie politique
  • 745/2276 Distinction/Nomination
  • 17/2276 Handicapés
  • 344/2276 Enseignement à distance
  • 326/2276 Contenus numériques
  • 295/2276 Gestion de l’ARTP
  • 90/2276 Radios communautaires
  • 847/2276 Qualité de service
  • 216/2276 Privatisation/Libéralisation
  • 68/2276 SMSI
  • 227/2276 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1318/2276 Innovation/Entreprenariat
  • 656/2276 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2276 Internet des objets
  • 86/2276 Free Sénégal
  • 192/2276 Intelligence artificielle
  • 101/2276 Editorial
  • 11/2276 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous