OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Février 2016 > France Télécom pousse à l’externalisation pour ne laisser qu’une coquille (…)

France Télécom pousse à l’externalisation pour ne laisser qu’une coquille vide au Sénégal

lundi 1er février 2016

Sonatel/Orange

La direction de la Sonatel milite pour l’externalisation de certains services, au prétexte que cela lui permettrait de maintenir son leadership dans la région. Mais cela est contesté aussi bien par les employés de la boîte que par certains membres du Conseil d’administration.

Dans les griefs qui sont portés contre la Sonatel et son Top management en ce moment, il y a également le projet d’externalisation des services de la compagnie qui est fortement dénoncé. Si officiellement les autorités ne se sont pas prononcées sur cette question que tout le monde fait semblant de vouloir traiter comme une affaire in­terne à une société de droit privé, des personnes influentes proches du pouvoir n’en pensent pas moins. D’autant plus que dans ce qui semble se présenter comme une question de souveraineté, il y a la position négative des travailleurs sénégalais de la boîte.
Selon les arguments de la direction de Sonatel, l’externalisation de certains services ne peut être qu’avantageuse. Elle le souligne en se basant sur l’histoire : « Dans sa stratégie de croissance externe et de renforcement de son leadership sous régional, Sonatel a toujours su s’appuyer sur le groupe France Télécom, son partenaire stratégique de rang mondial. Cette stratégie permet aujourd’hui à Sonatel de réaliser 60% de son parc de clients, 42% de son chiffre d’affaires et près de 50% de son résultat net dans ses filiales à l’étranger, filiales qu’elle détient à 70% pour le Mali, 90% pour la Guinée Conakry et la Guinée Bissau à côté de partenaires locaux et des salariés actionnaires. » La direction ajoute par ailleurs que son partenariat avec Orange a permis à Sonatel de réaliser des économies d’échelle qui lui ont rapporté un solde bénéficiaire net de 16 milliards de Cfa par la mutualisation des achats.
Cela pousse la direction à affirmer que les projets d’externalisation de certains services ne pourraient qu’être bénéfiques à l’entreprise et au pays. Cette externalisation portera, entre autres, sur la gestion des sites de station de base par un service mutualisé qui sera confié à un sous-traitant, « qui assurera également la promotion et la commercialisation d’une activité des sites partagés ».

Ce à quoi les syndicalistes-maison répliquent en mettant en avant le risque de baisse d’activités et de perte d’emplois pour les sous-traitants nationaux qui va résulter du transfert de l’activité vers une multinationale qui est elle-même filiale de France Télécom ; d’où par ailleurs un éventuel conflit d’intérêts.
L’autre transfert qui fait du bruit est celui de l’infrastructure réseau cœur mobile vers un centre de gestion centralisé, appelé Gnoc dans le jargon du métier. La Sonatel affirme que le Gnoc « se déroule dans un contexte où Sonatel dispose d’un réseau d’une complexité technologique plus accrue avec le développement des services data et de l’IP pour une qualité de réseau qui n’est pas toujours au niveau attendu par les clients ». L’avantage pour Sonatel serait de maintenir son niveau de compétitivité et son leadership régional, tout en améliorant la qualité de service, en plus de créer une centaine d’emplois supplémentaires d’ingénieurs et de techniciens supérieurs au Sénégal.

Des membres du Conseil d’administration ont pourtant dénoncé ce projet. L’un d’eux a même affirmé que « l’option de vouloir mutualiser les technologies de l’infrastructure réseau cœur mobile pour un cluster Afrique de l’Ouest remet en question la souveraineté des pays impliqués. Ils seront tous à la merci d’une société française ou de ses démembrements. Aucun Etat n’aura le contrôle des réseaux de télécommunications se trouvant sur son territoire. Il y aura aussi une contrainte d’emploi des produits de France Télécom et de ses partenaires, sans possibilité de choix d’une technologie alternative, fut elle la meilleure. Et pis, l’Artp ne pourra plus assurer sa mission de contrôle et de régulation, l’infrastructure physique n’étant pas sur le territoire national. Les Etats seront tous assujettis à France Télécom avec les risques sur le plan sécurité du pays, sécurité des réseaux, sécurité des données personnelles ou non, utilisation des données à l’insu des personnes et des Etats, au profit des intérêts du pays propriétaire de France Télécom. La France contrôlerait ainsi les ressources des nouvelles technologies de l’information et de la communication et leurs contenus ».

Dans sa correspondance adressée aux plus hautes autorités du pays, cet administrateur ajoute que le risque principal de l’externalisation du réseau d’accès « est la dépendance de la Sonatel à des grands constructeurs d’infrastructures de télécommunications qui ont une logique d’entreprise, leurs intérêts, et qui peuvent du jour au lendemain quitter le territoire ».

Trouble jeu de Cheikh Tidiane Mbaye

Ce qui choque le plus les autorités sénégalaises, c’est de voir la manière jugée « peu patriotique » avec laquelle l’ancien directeur général Cheikh Tidiane Mbaye, qui pendant plus d’une vingtaine d’années a dirigé la Sonatel, semble aujourd’hui oublier les intérêts de son pays. En effet, après avoir laissé son poste de Dg de la Sonatel à l’actuel dirigeant Alioune Ndiaye, Cheikh Tidiane Mbaye, dont on sait qu’il avait suscité un lobby intense pour se faire nommer Pdg de la Senelec, semble avoir tourné le dos aux intérêts du Sénégal.
Des administrateurs de la Sona­tel dénoncent en coulisse le fait que cet homme ait accepté de représenter France Télécom dans le Conseil d’administration, en excipant de sa nationalité française. Et c’est à ce titre, ajoutent ces administrateurs, que M. Mbaye est à la tête de ceux qui sont les plus fervents partisans de ces projets d’externalisation des services.

Mouhamed Guèye

(Source : Le Quotidien, 1er février 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6716/7723 Régulation des télécoms
  • 521/7723 Télécentres/Cybercentres
  • 5444/7723 Economie numérique
  • 2793/7723 Politique nationale
  • 7723/7723 Fintech
  • 772/7723 Noms de domaine
  • 2660/7723 Produits et services
  • 2167/7723 Faits divers/Contentieux
  • 1099/7723 Nouveau site web
  • 7144/7723 Infrastructures
  • 2603/7723 TIC pour l’éducation
  • 279/7723 Recherche
  • 363/7723 Projet
  • 5016/7723 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2635/7723 Sonatel/Orange
  • 2525/7723 Licences de télécommunications
  • 410/7723 Sudatel/Expresso
  • 1707/7723 Régulation des médias
  • 2047/7723 Applications
  • 1779/7723 Mouvements sociaux
  • 2438/7723 Données personnelles
  • 191/7723 Big Data/Données ouvertes
  • 892/7723 Mouvement consumériste
  • 537/7723 Médias
  • 965/7723 Appels internationaux entrants
  • 2575/7723 Formation
  • 139/7723 Logiciel libre
  • 3061/7723 Politiques africaines
  • 1577/7723 Fiscalité
  • 251/7723 Art et culture
  • 868/7723 Genre
  • 2389/7723 Point de vue
  • 1485/7723 Commerce électronique
  • 2188/7723 Manifestation
  • 474/7723 Presse en ligne
  • 186/7723 Piratage
  • 306/7723 Téléservices
  • 1318/7723 Biométrie/Identité numérique
  • 453/7723 Environnement/Santé
  • 583/7723 Législation/Réglementation
  • 646/7723 Gouvernance
  • 2661/7723 Portrait/Entretien
  • 216/7723 Radio
  • 1107/7723 TIC pour la santé
  • 410/7723 Propriété intellectuelle
  • 87/7723 Langues/Localisation
  • 1611/7723 Médias/Réseaux sociaux
  • 2863/7723 Téléphonie
  • 287/7723 Désengagement de l’Etat
  • 1507/7723 Internet
  • 172/7723 Collectivités locales
  • 590/7723 Dédouanement électronique
  • 1615/7723 Usages et comportements
  • 1543/7723 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 827/7723 Audiovisuel
  • 5062/7723 Transformation digitale
  • 576/7723 Affaire Global Voice
  • 228/7723 Géomatique/Géolocalisation
  • 468/7723 Service universel
  • 996/7723 Sentel/Tigo
  • 263/7723 Vie politique
  • 2272/7723 Distinction/Nomination
  • 51/7723 Handicapés
  • 1032/7723 Enseignement à distance
  • 1085/7723 Contenus numériques
  • 880/7723 Gestion de l’ARTP
  • 267/7723 Radios communautaires
  • 2643/7723 Qualité de service
  • 639/7723 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7723 SMSI
  • 689/7723 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4195/7723 Innovation/Entreprenariat
  • 1981/7723 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7723 Internet des objets
  • 256/7723 Free Sénégal
  • 755/7723 Intelligence artificielle
  • 295/7723 Editorial
  • 33/7723 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous