Fourniture de solutions dans la sécurité de l’internet des objets : Internet society veut faire du Sénégal un pionnier
jeudi 29 novembre 2018
Le Sénégal présente un vide juridique concernant la sécurité de l’internet des objets. L’information a été donnée hier, mercredi 28 novembre, par Ndéye Maïmouna Diop, présidente de Chapitre sénégalais d’Internet society. Elle a révèlé qu’à travers l’initiative sur le modèle multiparties prenantes lancée au Sénégal, l’idée est de faire du pays un pionnier en matière de fourniture de solutions de sécurité de l’internet des objets.
Tous les objets connectés à Internet, à savoir les portables, les lampes, les frigos ou autres, les objets connectés entre eux, font parti de l’Internet des objets. C’est en ces quelques mots que la présidente de Chapitre sénégalais d’Internet society, Ndéye Maïmouna Diop, a résumé le concept « Internet des objets » hier, mercredi 28 novembre, en marge du lancement et de la formation sur la sécurité de l’internet des objets. Sur cette base, l’on se rend compte qu’au Sénégal beaucoup de personnes sont en possession d’objets connectés à internet. Toutefois, il semble avoir un vide juridique dans ce domaine. De l’avis de Mme Diop « au niveau du Sénégal, la législation ne prévoit pas grand chose pour la sécurité de l’internet des objets ».
Ainsi donc, faisant parti des 3 pays choisis, avec le Canada et le Japon, pour démontrer l’utilisation du modèle multi parties prenantes dans l’élaboration des politiques publiques et des processus règlementaires de l’internet, le Sénégal sera le hub de la participation de l’Afrique dans la définition des normes qui font qu’Internet marche. De l’avis de Ndéye Maïmouna Diop, à partir du Sénégal, « on compte faire participer les Africains à la création de ces normes ».
Embouchant la même trompette, le président du Bureau Afrique d’Internet society, David Bekele, explique que l’idée est de réfléchir sur les problèmes de sécurité de l’Internet des objets avant que d’autres pays le fassent à notre place pour nous les revendre après. Justifiant ainsi la nécessité d’être les pionniers dans ce domaine, il dira que ce sont des enjeux, au delà de l’aspect sécuritaire, mais aussi économiques. Mieux, M. Bekele et compagnie souhaitent que le Sénégal exporte cette expérience modèle dans le reste du monde et non seulement en Afrique. Sur le choix du Sénégal, il explique que c’est un pays qui regorge d’expertises, mais aussi qui présente un environnement favorable à la discussion entre les divers partenaires.
A noter, par ailleurs, qu’un protocole d’accord et de participation à l’atelier de lancement de l’initiative sur le modèle multi parties prenantes au Sénégal sera signé ce jour, jeudi 29 novembre, pour une durée de 18 mois. Il s’agira d’un partenariat entre Internet society, le ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et l’Economie numérique et de l’Artp.
Jean Michel Diatta
(Source : Sud Quotidien, 29 novembre 2018)