Formation à distance : L’Uva veut démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur
mercredi 28 janvier 2009
Le ministre de l’Enseignement secondaire, des Centres universitaires régionaux et des Universités, le Pr. Moustapha Sourang, a présidé lundi à Dakar, l’atelier sur la formation de l’enseignant à distance, initié par l’Université virtuelle africaine (Uva).
L’atelier qui finit demain jeudi, fait suite à l’atelier du même genre organisé pour 9 pays anglophones et lusophones à Nairobi, du 12 au 16 janvier dernier, entre dans le cadre du Programme de renforcement des capacités (Preca) des institutions partenaires francophones de l’Uva dans le domaine de l’enseignement à distance. Ce programme panafricain de 24 universités de 17 pays du réseau francophone, anglophone et lusophone de l’Uva, a été lancé à Dakar en février 2008. Selon le recteur de l’Uva, Dr Bacary Diallo, « 135 universitaires sont en train de finir leur formation, dont 60 dans 9 pays francophones ».
Le Preca est un projet multinational et comprend, a poursuivi le Dr. Diallo, la formation des enseignements à distance, l’installation de Centres d’enseignement à distance ainsi qu’un volet consacré à l’intégration de la problématique du genre dans les politiques et programmes éducatifs. Se félicitant des progrès du Sénégal dans le domaine des Tic et rappelant le défi que constitue l’accès à l’enseignement supérieur dans les pays africains, il a invité le gouvernement à poursuivre son soutien à l’Uva qui, depuis sa création, a pu établir un réseau de 53 institutions d’enseignement supérieur dans 27 pays francophones, anglophones et lusophones. De l’avis du Dr Diallo, du fait du nombre limité de places, l’utilisation des Tic est un moyen d’augmenter de façon significative cet accès. En effet, c’est grâce à cette technologie que l’Uva a pu former « plus de 40 000 étudiants ». Et d’ajouter, « cela prouve qu’il est possible d’adopter le eLearning en Afrique, malgré l’existence de plusieurs obstacles ». Toutefois, a-t-il fait remarquer, les institutions d’enseignement supérieur adoptent des méthodes de formation innovante.
Une position tout à fait partagée par le ministre de l’enseignement secondaire, des Cur et des universités, le Pr. Moustapha Sourang. C’est pourquoi, a-t-il dit, le Sénégal travaille au développement des Tic dans l’éducation, ce à tous les niveaux. D’où l’appui au projet Uva de formation des enseignants aux Tic et par les Tic dont l’objectif est de résorber le déficit de professeurs dans les disciplines scientifiques. C’est dans ce sillage que les lycées et collèges sont en train d’être dotés d’ordinateurs, a-t-il ajouté.
Daouda Mané
(Source : Le Soleil, 28 janvier 2009)