Financement des dépenses publiques : Le gouvernement n’écarterait pas de vendre ses actions à Sonatel
mardi 27 avril 2010
Le gouvernement du Sénégal remettrait le métier à l’ouvrage ? Il aurait envisagé de vendre ses actions (27%) à la Sonatel, lors d’une rencontre ce weekend avec les responsables du Fonds monétaire international (Fmi) à Washington. Cette vente devrait permettre des rentrées financières dont grandement besoin le gouvernement.
Le problème, c’est que le pouvoir a déjà tenté courant 2009 de vendre 9,87% de ses actions à France Télécoms avait suscité une levée de boucliers chez les travailleurs de l’entreprise la plus florissante du pays. Cette cession aurait permis à la multinationale française d’avoir 52% de parts contre 42,3 % actuellement dans Sonatel.
La transaction allait permettre au Trésor public de s’enrichir de près de 200 milliards de francs CFA en contrepartie de 9,87% d’actions, avait alors dit le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop. Les travailleurs n’étaient pas contre cette vente, mais préfèrent que les actions soient aliénées à des privés sénégalais voire aux agents de la société. Reste à savoir à qui l’Etat vendrait tout ou partie de ses actions. Et quelle sera la réaction des travailleurs de la Sonatel.
Au cours de la réunion, le Fonds s’est ému des dépenses inconsidérées du pouvoir libéral, selon nos sources. L’institution de Breton Woods estime que ces libéralités de la gestion des deniers publics ne couvrent pas ces dépenses. Elle a par conséquent demandé au pouvoir d’Abdoulaye Wade de réduire le train de vie de l’Etat. Le Fmi a aussi reproché au Sénégal de recourir de façon effrénée au marché financier risquant ainsi d’aggraver l’endettement du pays.
(Source : Sen24heures, 27 avril 2010)