OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Février > Financement de 40 milliards de l’intranet gouvernemental : Le jeu de dupes (…)

Financement de 40 milliards de l’intranet gouvernemental : Le jeu de dupes de Beijing

mardi 17 février 2009

Transformation digitale

Les contrats que le gouvernement vient de finaliser avec la Chine, notamment sur le réseau de sécurité nationale, ne semblent pas aussi gagnant-gagnant, comme on a coutume de le dire. Du moins, plusieurs responsables de Pme du secteur des Tic au Sénégal, se plaignent de ce que seules des entreprises chinoises sont associées à ce marché qui va rapporter des milliards à la Chine.

Dans la foulée de la visite du président chinois au Sénégal, les deux chefs d’Etat se sont adonnés à une belle séance de cinéma, pour essayer de justifier aux yeux de leurs populations, l’utilité d’une visite en mal de justification. Car en fait, les accords de coopération paraphés à l’occasion de la présence de M. Hu Jintao au Sénégal, avaient déjà été signés entre le ministre d’Etat Abdoulaye Diop et l’ambassadeur Lu. Le seul accord vraiment nouveau pourrait être celui concernant la mise en place d’une Commission mixte commerciale et technique, entre le Sénégal et la Chine.

Si Le Quotidien revient aujourd’hui sur le sujet, ce n’est pas pour dévoiler la mascarade, mais plutôt pour dénoncer, comme on a eu à le faire à plusieurs reprises, le caractère scandaleux d’une coopération qui ressemble plus à une alliance entre le lion et l’antilope. Le dernier exemple étant les accords sur le réseau de sécurité nationale.

Des spécialistes sénégalais des nouvelles technologies dénoncent un accord qui n’a aucune retombée positive pour le pays. Sur le prêt de 40 milliards de francs Cfa accordé, quasiment rien ne restera au Sénégal, sinon des miettes. Et on paiera la somme au prix fort, parce que, pendant longtemps encore, ce projet fera fonctionner des Pme chinoises, qui vont s’arracher les travaux de maintenance du réseau.

Or, pour commencer, aucun ingénieur sénégalais n’a été associé à ce projet d’Intranet national, sinon peut-être le seul conseiller du président de la République en matière de Technologies de l’information, M. Thierno Ousmane Sy, qui est le véritable maître d’œuvre de ce projet. Or, ce dernier qui connaît la situation des start-up sénégalaises, sevrées de marchés d’envergure, n’a pas jugé bon de les associer. Ou peut-être que ses partenaires chinois ne lui en ont pas laissé le loisir, selon le principe de qui commande paie.

Cela a conduit à des aberrations comme le refus d’utiliser le réseau de fibre optique installé par la Sonatel. Or, ce réseau est déjà sous-utilisé, du fait de la faiblesse du nombre d’abonnés au téléphone fixe et à Internet. De plus, même s’il était déjà bien utilisé, la fibre optique offre cette possibilité de faire passer plusieurs réseaux de données sur un même câble, sans qu’il n’y ait une interférence d’aucune sorte. D’ailleurs, les performances de la fibre optique sont telles que, sur le réseau électrique de l’Omvs qui transporte le courant électrique de Manantali vers les installations de la Senelec, la Sonatel utilise les câbles de l’Omvs pour les besoins de son réseau téléphonique. Parce que le réseau de Manantali utilise la fibre optique et, ni la Sonatel ni l’Omvs n’ont jamais eu à se plaindre de ce partenariat, véritablement gagnant-gagnant.

Les milliards de la maintenance

Or, ici, les Chinois de la compagnie Zte, qui ont gagné ce marché - encore une fois, sans appel d’offres- ont préféré faire creuser d’autres excavations, pour installer leur réseau à eux. C’est sans doute rien à ce niveau que le Sénégal aura un peu profité de l’argent des Chinois, dans les salaires qui ont été payés aux ouvriers sénégalais qui ont creusés les fosses et installé les câbles. Les spécialistes des Tic pensent néanmoins qu’il n’est pas trop tard pour que le gouvernement fasse ce qui est juste en associant les nationaux à la maintenance de ce réseau de sécurité nationale.

« Le matériel installé demandera une maintenance constante. Il faudra certainement, à plus ou moins long terme, changer des switches, renouveler des routeurs, etc. c’est un marché qui se monte à des milliards de francs », indique un ingénieur. Ce dernier juge anormal que tout cela soit laissé aux mains des Chinois, sans compter les questions de sécurité nationale, qui seront confiées à des mains étrangères.

Ce que demandent les experts nationaux devrait être facilement accepté par les autorités chinoises, si le gouvernement sénégalais est suffisamment ferme pour s’imposer à ses partenaires. Il suffirait de rappeler aux Chinois que dans les contrats que leur pays signe avec les partenaires étrangers, il impose toujours des clauses de transfert de technologie et de création d’emplois. Toutes les entreprises occidentales qui s’établissent en Chine sont obligées de se mettre en joint-venture avec des sociétés chinoises, et de faire du renforcement des capacités locales. 40% des montants du contrat doivent aller à des sous-traitants locaux. Pourquoi les Chinois s’attendraient-ils à ce que le Sénégal soit moins exigeant envers eux qu’ils ne le sont avec leurs partenaires occidentaux ? Après tout, ils ne nous font pas de faveur, car c’est un prêt qui nous est accordé.

Déjà, en plus de ce réseau de sécurité nationale, on leur a très facilement accordé le marché du transport urbain, au détriment de l’Inde. Là également, ce sont des milliards de francs qui sont en jeu. Sans compter la possibilité, si leur matériel est performant, de conquérir d’autres marchés de la sous-région. Ce qui n’est pas négligeable, et mérite une certaine compensation.

Car après tout, ce réseau de sécurité nationale installé par les Chinois, avait-on vraiment besoin de le réaliser à cette dimension ? Beaucoup de spécialistes en doutent. Plusieurs considèrent qu’il suffisait de consolider les réseaux existant de l’Administration. C’est là une mesure d’efficacité, et qui aurait coûté beaucoup moins cher.

M. Guèye

(Source : Le Quotidien, 17 février 2009)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2068/2241 Régulation des télécoms
  • 173/2241 Télécentres/Cybercentres
  • 1555/2241 Economie numérique
  • 809/2241 Politique nationale
  • 2241/2241 Fintech
  • 253/2241 Noms de domaine
  • 815/2241 Produits et services
  • 698/2241 Faits divers/Contentieux
  • 364/2241 Nouveau site web
  • 2156/2241 Infrastructures
  • 810/2241 TIC pour l’éducation
  • 90/2241 Recherche
  • 121/2241 Projet
  • 1395/2241 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2241 Sonatel/Orange
  • 797/2241 Licences de télécommunications
  • 132/2241 Sudatel/Expresso
  • 462/2241 Régulation des médias
  • 600/2241 Applications
  • 494/2241 Mouvements sociaux
  • 762/2241 Données personnelles
  • 60/2241 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2241 Mouvement consumériste
  • 179/2241 Médias
  • 321/2241 Appels internationaux entrants
  • 693/2241 Formation
  • 45/2241 Logiciel libre
  • 840/2241 Politiques africaines
  • 408/2241 Fiscalité
  • 83/2241 Art et culture
  • 284/2241 Genre
  • 815/2241 Point de vue
  • 479/2241 Commerce électronique
  • 698/2241 Manifestation
  • 156/2241 Presse en ligne
  • 62/2241 Piratage
  • 102/2241 Téléservices
  • 446/2241 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2241 Environnement/Santé
  • 156/2241 Législation/Réglementation
  • 167/2241 Gouvernance
  • 837/2241 Portrait/Entretien
  • 72/2241 Radio
  • 344/2241 TIC pour la santé
  • 133/2241 Propriété intellectuelle
  • 29/2241 Langues/Localisation
  • 504/2241 Médias/Réseaux sociaux
  • 921/2241 Téléphonie
  • 95/2241 Désengagement de l’Etat
  • 488/2241 Internet
  • 57/2241 Collectivités locales
  • 188/2241 Dédouanement électronique
  • 498/2241 Usages et comportements
  • 512/2241 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2241 Audiovisuel
  • 1351/2241 Transformation digitale
  • 191/2241 Affaire Global Voice
  • 75/2241 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2241 Service universel
  • 330/2241 Sentel/Tigo
  • 87/2241 Vie politique
  • 726/2241 Distinction/Nomination
  • 17/2241 Handicapés
  • 336/2241 Enseignement à distance
  • 319/2241 Contenus numériques
  • 292/2241 Gestion de l’ARTP
  • 89/2241 Radios communautaires
  • 805/2241 Qualité de service
  • 212/2241 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2241 SMSI
  • 225/2241 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1275/2241 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2241 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2241 Internet des objets
  • 85/2241 Free Sénégal
  • 165/2241 Intelligence artificielle
  • 97/2241 Editorial
  • 9/2241 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous