OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Août 2016 > Facebook s’attaque à la fracture numérique en Afrique

Facebook s’attaque à la fracture numérique en Afrique

lundi 15 août 2016

Fracture numérique/Solidarité numérique

Selon une étude des Nations unies, le fossé numérique reste important entre le monde développé et le monde en développement, avec 3,9 milliards d’habitants sans accès à internet. Cette fracture numérique touche particulièrement l’Afrique. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’initiative lancée par Facebook pour rendre l’accès à internet gratuit. Générosité ou calcul commercial ?

Les chiffres publiés par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’institution spécialisée des Nations unies, sont accablants : 75 % de l’Afrique n’a pas accès au réseau, soit trois Africains sur quatre. A titre de comparaison, 84 % des ménages sont connectés en Europe, contre seulement 15,4 % en Afrique. Toujours selon l’UIT, les dix pays en bas de l’échelle en termes de taux de connectivité sont tous africains, l’Erythrée, la Somalie et le Niger étant les pays les moins connectés avec un taux d’accès à internet inférieur à 2,5 %.

Ce fossé inquiète, car il risque d’isoler certains peuples et retarder leur développement. « Paradoxe et ironie, disait Abdoulaye Wade, que le continent qui a l’écriture soit… exclu du savoir universel ! »

Causes multiples

Parmi les multiples causes, les contraintes techniques et coût des infrastructures. Selon des spécialistes, ce fossé n’est pas uniforme à travers tout le continent. Il y a des différences sensibles entre les pays côtiers et qui profitent de l’arrivée des câbles sous-marins de fibre optique et les pays enclavés qui dépendent des satellites. Le fossé existe aussi entre les villes et les zones rurales.

Comme le rappelait dans les pages du Monde l’année dernière Karim Koundi, responsable du secteur des technologies de communication pour l’Afrique francophone au cabinet de conseil Deloitte, « de nombreux gouvernements ont intégré dans leur stratégie la construction d’infrastructures permettant de faire remonter les fibres optiques depuis le littoral. Plusieurs programmes sont financés par la Banque mondiale, mais ce sont des investissements lourds pour des pays qui ont de faibles moyens. Il faut tirer des milliers de kilomètres de fils, de 20 000 à 30 000 km par exemple au Tchad. »

Deuxièmement, il faut tenir compte des prix prohibitifs comparés au niveau de vie. Malgré des baisses de prix sensibles des forfaits, ils restent encore trop élevés pour des populations dont les priorités sont encore basiques.

Et dernièrement, il ne faut pas oublier le taux d’analphabétisme qui atteint les 50 % dans des pays comme le Burkina Faso, la Guinée, le Mali ou le Sénégal. Selon les spécialistes, ne pas savoir lire et écrire est un obstacle majeur à l’accès aux contenus du réseau et cela exclut encore un nombre trop important de citoyens des pays en développement.

Phénomène du web mobile

Comment peut-on combattre cette fracture numérique ? En stimulant des investissements dans le domaine des télécommunications afin de pouvoir mettre en place la fibre optique pour faciliter l’accès à la téléphonie mobile dans des régions reculées. On sait que l’accès à l’internet se fait de plus en plus par téléphonie mobile en Afrique subsaharienne. Celle-ci est aujourd’hui la région du monde la plus dynamique en téléphonie mobile, avec une croissance moyenne de 18% par an.

Le développement de la téléphonie mobile est un véritable phénomène social africain, sur lequel s’est appuyé Facebook pour lancer en 2013 sa plateforme Free Basics, avec l’objectif de rendre gratuit à terme l’accès à internet dans toute l’Afrique. L’initiative est opérationnelle dans 42 pays, dont la moitié en Afrique où la société californienne s’est alliée avec l’opérateur télécom Airtel pour permettre aux populations des pays cibles d’accéder à tout un éventail de services gratuits par Internet interposé.

Débats sur la gratuité d’accès à internet

Les propos qui accompagnent cette initiative sont éminemment philanthropiques. On se souvient du discours prononcé par Marc Zuckerberg, patron de Facebook : l’accès à Internet doit être inscrit dans les droits humains.

Bien évidemment, cette philanthropie n’est pas gratuite, et elle fait débat. En Inde, les autorités chargées des nouvelles technologies viennent de mettre un terme à l’initiative Free Basics. L’Egypte a fait de même. Le débat fait rage au Nigeria qui a introduit récemment la plateforme gratuite. Ces pays accusent Facebook de vouloir se substituer à internet, tout en limitant l’accès des bénéficiaires à un nombre de sites et services triés sur le volet. Par exemple, YouTube, qui appartient à Google, n’en fait pas partie.

Les critiques soupçonnent Facebook d’avoir des visées commerciales et qualifient la démarche de M. Zuckerberg de « coloniale » craignant que la plateforme ne donne à Facebook et à travers Facebook aux Etats-Unis un pouvoir décisionnel sur ce que les 3,9 milliards d’habitants de la planète privés d’internet pourront regarder et lire. Pour des pays issus de siècles de colonisation, c’est une perspective pour le moins dérangeante.

Tirthankar Chanda

(Source : RFI, 15 août 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2050/2205 Régulation des télécoms
  • 173/2205 Télécentres/Cybercentres
  • 1532/2205 Economie numérique
  • 790/2205 Politique nationale
  • 2205/2205 Fintech
  • 252/2205 Noms de domaine
  • 811/2205 Produits et services
  • 692/2205 Faits divers/Contentieux
  • 360/2205 Nouveau site web
  • 2205/2205 Infrastructures
  • 806/2205 TIC pour l’éducation
  • 90/2205 Recherche
  • 121/2205 Projet
  • 1433/2205 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2205 Sonatel/Orange
  • 772/2205 Licences de télécommunications
  • 132/2205 Sudatel/Expresso
  • 461/2205 Régulation des médias
  • 599/2205 Applications
  • 496/2205 Mouvements sociaux
  • 756/2205 Données personnelles
  • 60/2205 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2205 Mouvement consumériste
  • 179/2205 Médias
  • 321/2205 Appels internationaux entrants
  • 705/2205 Formation
  • 45/2205 Logiciel libre
  • 836/2205 Politiques africaines
  • 409/2205 Fiscalité
  • 83/2205 Art et culture
  • 284/2205 Genre
  • 724/2205 Point de vue
  • 478/2205 Commerce électronique
  • 698/2205 Manifestation
  • 156/2205 Presse en ligne
  • 62/2205 Piratage
  • 102/2205 Téléservices
  • 415/2205 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2205 Environnement/Santé
  • 156/2205 Législation/Réglementation
  • 167/2205 Gouvernance
  • 819/2205 Portrait/Entretien
  • 72/2205 Radio
  • 337/2205 TIC pour la santé
  • 132/2205 Propriété intellectuelle
  • 29/2205 Langues/Localisation
  • 501/2205 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2205 Téléphonie
  • 95/2205 Désengagement de l’Etat
  • 484/2205 Internet
  • 60/2205 Collectivités locales
  • 190/2205 Dédouanement électronique
  • 495/2205 Usages et comportements
  • 520/2205 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2205 Audiovisuel
  • 1371/2205 Transformation digitale
  • 191/2205 Affaire Global Voice
  • 75/2205 Géomatique/Géolocalisation
  • 168/2205 Service universel
  • 333/2205 Sentel/Tigo
  • 87/2205 Vie politique
  • 726/2205 Distinction/Nomination
  • 17/2205 Handicapés
  • 336/2205 Enseignement à distance
  • 318/2205 Contenus numériques
  • 294/2205 Gestion de l’ARTP
  • 89/2205 Radios communautaires
  • 800/2205 Qualité de service
  • 212/2205 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2205 SMSI
  • 223/2205 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2205 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2205 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2205 Internet des objets
  • 85/2205 Free Sénégal
  • 181/2205 Intelligence artificielle
  • 97/2205 Editorial
  • 8/2205 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous