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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Septembre 2021 > Facebook, Snapchat, Instagram, TikTok : le voyeurisme autorisé

Facebook, Snapchat, Instagram, TikTok : le voyeurisme autorisé

mardi 14 septembre 2021

Usages et comportements

L’avènement des réseaux sociaux a engendré une tendance exhibitionniste de la vie de certaines personnes. D’abord chez les jeunes, elle s’est répandue aux adultes. Non seulement ils en montrent toujours un peu plus, mais ils s’inventent aussi une vie de star. Immersion dans une vie Rock’n’roll où plus tu en montres, mieux c’est.

Tôt le matin, Aïcha sacrifie à son rituel telle une veillée de prières. Sa routine 2.0 commence par une visite complète des réseaux sociaux dans cet ordre : Snapchat, Instagram, Twitter, Facebook et enfin WhatsApp. Cette adolescente scrute les moindres messages, le nombre de vues et les profils qui s’intéressent à elle et à sa publication de la veille. Telle une star des temps modernes, elle passe son temps à « share » (partager) son quotidien. Rien n’échappe à ses abonnés qu’elle appelle affectueusement « mes amours » ou encore « mes loulous ». À la vue de ses statistiques sur Snapchat, on se demanderait quel métier exerce-t-elle pour atteindre cette popularité. « Bah rien, je suis juste une influenceuse », lance Aïcha dont le nom a été modifié sur les réseaux.

Sur la toile virtuelle, elle se prénomme Barbie-Cha, un nom qui ne dit absolument rien, mais qui l’aide à survivre dans cette atmosphère digitale. Dans cette vie d’influenceuse en herbe, plus on en montre, mieux on se fait de la place. C’est ce qu’elle a compris puisqu’à peine le petit déjeuner servi, elle se rue vers son smartphone de dernier cri et se met à filmer entièrement la nourriture, interdisant même à sa famille d’en prendre une miette. Le temps qu’elle finisse sa petite vidéo !

Après sa séance de photo d’une dizaine de minutes, elle donne le feu vert et croque brièvement dans son pain. Même à table, son téléphone l’accompagne. Elle répond aux messages, rigole par moment et détache à peine son attention de son monde virtuel pour échanger avec sa mère.

Ce que vit Aïcha alias Barbie-cha est le quotidien de bon nombre d’adolescents.

« Il m’arrive d’être reconnu dans la rue par mes abonnés »

Quand on parle d’exhibitionnisme, on parlera certainement de voyeurisme. Ce public très passif par moment peut se révéler dangereux. Pour Doudou, étudiant en art et fidèle tiktokeur, il est devenu impossible de marcher dans la rue sans se faire reconnaître. « Il arrive que mes abonnés m’appellent dans la rue alors que je ne les connais même pas. Je suis obligée d’être toujours correct dehors, on ne sait jamais », dit-il en montrant ses scores sur le réseau social. TikTok est une application de partage de vidéos. Les utilisateurs reprennent des dialogues de films, théâtre ou de sons en vue d’en faire un post qui sera vu des centaines ou des milliers de fois.

Pendant que certains se ruent vers TikTok, le benjamin des réseaux sociaux qui fait fureur, d’autres préfèrent rester fidèle aux réseaux classiques. Amina trouve que Instagram a plus de class pour des personnes « raffinées », comme elle les qualifie. Elle est d’avis que poster ses photos de ses différentes aventures la rendent « spéciale » et la fortifie dans son choix de devenir influenceuse. Sur ses stories et ses différents posts, elle se met en scène telle une star.

Ses journées entières sont partagées sur son compte avec quelque cent mille abonnés. De grands moments d’intimité aux petits soins de beauté ou encore les virées nocturnes, rien n’échappe aux abonnés.

La course aux vues aux dépens de son intimité

Le drame avec les réseaux sociaux devenus trop intimes est que les jeunes n’y ont pas de réserve. Certains vont jusqu’à exposer leur propre famille, ou encore tourner en dérision leurs parents et les filmer en cachette pour s’attirer plus de public.

Mais ce qui demeure encore plus inquiétant, c’est la présence « irresponsable » des adultes sur ces mêmes réseaux. Récemment, une femme a fait le tour de la toile avec une vidéo d’elle en direct insultant sa belle-mère. Elle a traité de tous les noms la mère de son mari sous prétexte que cette dernière ne mérite pas le respect. Elle pousse le bouchon plus loin en invitant son enfant de 3 ans à débiter des insultes contre sa grand-mère.

La vidéo a été tournée de plein gré par la dame, une ressortissante sénégalaise en France. Le langage cru et insolent interpelle tous les internautes. Une large diffusion s’en est suivie puisque les partages ont vite fait tourner la vidéo sur tous les files.

Quelques commentaires ont essayé de la rappeler à l’ordre : « gérez votre vie en dehors des réseaux sociaux madame » ou encore « vous faites une grave erreur, cette vidéo restera longtemps sur Facebook, pensez à vos enfants ». Elle n’en avait cure puisqu’elle dit assumer le contenu dans toute son intégralité.

Ce qu’il faut souligner, c’est que bon nombre de personnes postant régulièrement leur vie privée sur les réseaux sociaux cherchent à asseoir une réputation d’influenceur (se) afin de gagner des partenariats avec des marques, des entreprises... Elles visent une vie de privilégiés.

Ndèye Fatou Diéry Diagne

(Source : Le Soleil, 14 septembre 2021)

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