OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Février 2014 > Face à son « Wone cas » d’enrichissement illicite : Macky demande des (…)

Face à son « Wone cas » d’enrichissement illicite : Macky demande des explications sur les « 2 milliards détournés »

mardi 18 février 2014

Faits divers/Contentieux

L’affaire Khassoum Wone, Dg de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (Adie), cité dans une affaire de détournement de 2 milliards de francs Cfa par le journal Enquête, s’apparente à ce que dit un adage célèbre dans la culture wolof : « il faut balayer devant chez soi avant d’aller nettoyer chez les autres ». Macky Sall qui a demandé des explications à Wone dans les 48 heures, veut apparemment prendre le taureau par les cornes.

Au moment où la traque des biens supposés mal acquis est sur toutes les lèvres, voilà qu’un responsable du régime actuel se singularise par une attitude peu vertueuse vis-à-vis des deniers publics. Khassoum Wone nie les faits, mais les sources du journal sont catégoriques et citent de façon précise les montants concernés, les dates de transferts, la banque en question, la date d’ouverture du compte (juillet 2012, donc deux mois après sa nomination en mai 2012).

Une affaire qui a fait grands bruits dans un contexte si pesant. Du côté de la présidence de la République, tout porte à croire que ce dossier est pris au sérieux. La réaction du chargé de la communication du chef de l’Etat en est une illustration éloquente. Apparemment, en haut lieu, une gestion rigoureuse de cette affaire « assez grave » est de mise. On nous apprend ainsi que le Président de la République lui-même a demandé des explications à Wone dans les 48 heures avant de prendre une quelconque décision. Ce qui est somme toute normale, si l’on sait que les nouvelles autorités ont fait de la « gestion vertueuse » leur cheval de bataille. C’est d’ailleurs pour montrer qu’autant on traque les mis en cause du régime sortant, autant les nouveaux tenants du pouvoir sont « strictement surveillés » avec la création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption au Sénégal (Ofnac) dirigée par l’Inspectrice générale d’Etat Nafi Ngom Kéïta. Pour cette structure, cette affaire prend des tournures de test majeur. Une suite logique des propos de Macky Sall, selon lesquels l’Ofnac est créé pour ceux qui tiennent actuellement les rênes du pouvoir. « Je ne protégerai personne », leur avait-il dit de manière claire.

De la gestion de cette « affaire Khassoum Wone » dépendra la volonté réelle du Président de traduire dans les faits cette déclaration restée célèbre. Tout comme le pouvoir saisira peut être l’opportunité de s’arrêter sur ce Dg aux méthodes rarement appréciées positivement. On a à peine apaisé la tension liée à l’audit biométrique de la Fonction publique. Avec son lot de mécontents, de privations, de préjudices énormes subis par des pères et mères de famille, obligés de passer des nuits blanches à l’Adie, pour régulariser leur situation…

Pendant ce temps-là, M. Wone qui prétextait vouloir faire des économies pour l’Etat, « remplissait plutôt avec un compte bancaire personnel ». Les sommes qu’on lui reproche, proviendraient en partie de ce fameux audit biométrique. Le quotidien Walfadrji avait évoqué un voyage éclair de 24 heures sur la Belgique. La Tribune a par la suite appris de sources sûres, que le voyage a été effectué entre le 28 et 29 novembre 2012. Wone, nous apprend-on, était alors allé chercher lui-même le matériel à la place des fournisseurs du Consortium Symlex/Régios Sis. Quelques transferts de ces sociétés sont retracés dans les virements effectués dans le « compte incriminé ».

Un Dg « à polémiques »

Si avec la polémique charriée par l’audit biométrique et cette nouvelle affaire de détournement de deux milliards, M. Khassoum Wone donne l’impression de présenter le régime actuel sous une face hideuse, sa gestion interne de l’Adie rend la coupe pleine. Moins de deux ans après son arrivée, on a noté le départ de plus de dix ingénieurs aux compétences reconnues. Ceux-ci ont préféré partir que de « subir le tempérament coléreux érigé en système de gestion à l’Adie ». A l’Adie, on se rappelle non sans émotion, le décès du Directeur de la communication, Cheikhou Ly, et ses suites douloureuses. En fait, M. Wone avait tout simple refusé de payer les indemnités à la famille éplorée pendant une année, sous prétexte que la société n’avait pas de ressources financières suffisantes à y consacrer. Que dire de ces retraités à qui il a refusé de payer des indemnités, alors qu’ils étaient là depuis le Bureau Organisation et Méthode (Bom). Il y a aussi les contrats qu’il a voulu rompre de manière unilatérale. Le plus célèbre, avec la firme américaine Microsoft, a frisé l’incident diplomatique avec les Etats Unis, à la veille de l’arrivée d’Obama à Dakar. Son argumentaire était que les logiciels du géant américain étaient vulnérables aux virus. Toutes choses qui font que celui qui se définit pompeusement comme « l’éminence grise » du Président dans les Tics, est moins producteur de solutions que source de problèmes. Après les problèmes créés à ses collaborateurs, la défiance frontale contre ses supérieurs directs (le Sg de la présidence de la République et le Conseiller spécial du Chef de l’Etat dans les Tics qui est en réalité à la base de toutes les performances en informatique du Président et ce, bien avant son élection), c’est vraisemblablement à contre courant de la gouvernance vertueuse prônée par Macky Sall que roule Wone.

Celui-ci a jusqu’ici donné l’impression d’un « intouchable ». Sera-t-il encore le cas, en dépit de la gravité liée à cette nouvelle affaire…à deux milliards ?

(Source : La Tribune, 18 février 2014)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2674/3016 Régulation des télécoms
  • 207/3016 Télécentres/Cybercentres
  • 1982/3016 Economie numérique
  • 1121/3016 Politique nationale
  • 3016/3016 Fintech
  • 293/3016 Noms de domaine
  • 1029/3016 Produits et services
  • 857/3016 Faits divers/Contentieux
  • 413/3016 Nouveau site web
  • 2825/3016 Infrastructures
  • 1101/3016 TIC pour l’éducation
  • 150/3016 Recherche
  • 135/3016 Projet
  • 2116/3016 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1034/3016 Sonatel/Orange
  • 893/3016 Licences de télécommunications
  • 162/3016 Sudatel/Expresso
  • 536/3016 Régulation des médias
  • 699/3016 Applications
  • 590/3016 Mouvements sociaux
  • 929/3016 Données personnelles
  • 80/3016 Big Data/Données ouvertes
  • 332/3016 Mouvement consumériste
  • 207/3016 Médias
  • 359/3016 Appels internationaux entrants
  • 1004/3016 Formation
  • 58/3016 Logiciel libre
  • 1301/3016 Politiques africaines
  • 531/3016 Fiscalité
  • 94/3016 Art et culture
  • 330/3016 Genre
  • 947/3016 Point de vue
  • 573/3016 Commerce électronique
  • 959/3016 Manifestation
  • 205/3016 Presse en ligne
  • 73/3016 Piratage
  • 113/3016 Téléservices
  • 519/3016 Biométrie/Identité numérique
  • 171/3016 Environnement/Santé
  • 189/3016 Législation/Réglementation
  • 180/3016 Gouvernance
  • 1080/3016 Portrait/Entretien
  • 84/3016 Radio
  • 485/3016 TIC pour la santé
  • 149/3016 Propriété intellectuelle
  • 39/3016 Langues/Localisation
  • 604/3016 Médias/Réseaux sociaux
  • 1150/3016 Téléphonie
  • 109/3016 Désengagement de l’Etat
  • 599/3016 Internet
  • 64/3016 Collectivités locales
  • 255/3016 Dédouanement électronique
  • 722/3016 Usages et comportements
  • 579/3016 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 315/3016 Audiovisuel
  • 2101/3016 Transformation digitale
  • 202/3016 Affaire Global Voice
  • 84/3016 Géomatique/Géolocalisation
  • 190/3016 Service universel
  • 363/3016 Sentel/Tigo
  • 97/3016 Vie politique
  • 844/3016 Distinction/Nomination
  • 21/3016 Handicapés
  • 484/3016 Enseignement à distance
  • 569/3016 Contenus numériques
  • 332/3016 Gestion de l’ARTP
  • 109/3016 Radios communautaires
  • 978/3016 Qualité de service
  • 252/3016 Privatisation/Libéralisation
  • 75/3016 SMSI
  • 268/3016 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1636/3016 Innovation/Entreprenariat
  • 794/3016 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/3016 Internet des objets
  • 95/3016 Free Sénégal
  • 443/3016 Intelligence artificielle
  • 116/3016 Editorial
  • 18/3016 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous