OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Mai 2020 > Entretien avec Me Assane Dioma Ndiaye, Président de la LSDH : « C’est (…)

Entretien avec Me Assane Dioma Ndiaye, Président de la LSDH : « C’est prématuré, c’est irréaliste et ça ne résulte pas d’un débat exclusif, inclusif et participatif »

mercredi 20 mai 2020

Transformation digitale

L’adoption au titre des textes législatifs et réglementaires portant sur le port du bracelet électronique pour les condamnés et l’assignation à résidence en conseil des ministres de ce mercredi 20 mai 2020 a fait réagir le président de la ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH). Selon Maitre Assane Dioma Ndiaye, cela doit être le dernier recours car il y a des dispositions déjà en place qui peinent à être exécutées. Ces dispositions répondent déjà aux inquiétudes qui ont poussé le chef de l’Etat à adopter ces dispositions qui ne sont pas conformes à nos réalités mais qui constituent l’ultime recours. Dans cet entretien que le droit de l’hommiste a accordé à Dakaractu, il revient en détail sur les raisons qui l’ont poussé à dire que cette proposition est loin d’être efficace et n’est pas à l’ordre du jour. Il faut que nous apprenions à avoir les moyens de nos politiques surtout pénales ou procédurales. On ne peut pas continuer à faire des réformes sans présager au préalable des moyens d’atteindre les objectifs envisagés.

Il faut envisager ces réformes en rapport avec nos contextes culturels, nos réalités sociologiques

Si vous prenez ces réformes que ça soit le placement sous surveillance électrique ou l’assignation à résidence sous surveillance électronique, ça suppose énormément de moyens technologiques, économiques. Il faut envisager ces réformes en rapport avec nos contextes culturels, nos réalités sociologiques. Comment la société va appréhender cela ? Vivre avec quelqu’un qui a un bracelet soit au bras soit à la cheville. Qu’en est-il d’une éventuelle stigmatisation ? Vous savez que la société ne comprend pas ces détentions souvent considérées comme des gens bannis par la société, qui sont vomis par la société.

Nous estimons que nous avons d’autres moyens alternatifs

Je pense qu’on doit pousser encore la réflexion beaucoup plus loin. Surtout nous estimons que nous avons d’autres moyens alternatifs : la limitation de la détention provisoire en matière criminelle que nous réclamons depuis des années, vous avez aussi l’institution d’un juge de la détention qui peut être une solution beaucoup plus conforme à nos réalités et à nos moyens. On ne peut pas aller vers des réformes spectaculaires de cette nature. Si nous recherchons l’efficacité, nous pensons faire des choses qui soient à la dimension de nos moyens, de nos réalités et qui pourront juguler aussi bien les longues détentions provisoires, l’engorgement des prisons…

Cela relève de l’illusoire et nous ne pouvons pas croire à des choses qui ne sont pas réalistes

D’abord pour ces réformes, il faut une ligne téléphonique fixe ou des navigations Gps pour pouvoir repérer à domicile la personne, son endroit dans l’espace et dans le temps. Imaginez dans un pays de contexte de sous-développement, de moyens quasi inexistants. Aujourd’hui l’administration pénitentiaire peut arriver à surveiller 24h/24 des personnes qui sont placées sous surveillance électronique. Evidemment, cela relève de l’illusoire et nous ne pouvons pas croire à des choses qui ne sont pas réalistes. Nous pensons qu’il est temps que nous nous interrogions sur cette avalanche de réformes sans rapport avec les moyens existants.

Ça doit être un ultime recours après qu’on aura épuisé tout l’arsenal qui est à notre disposition

Aujourd’hui il y a beaucoup d’autres leviers qui sont beaucoup plus adéquats qu’on aurait pu mettre en œuvre. J’ai parlé de la limitation des détentions provisoires, de l’institution du juge de la détention de la liberté qui sera un tampon entre la défense et le parquet. Il y a déjà des peines alternatives qui sont prévues dans le code de procédure pénale comme les travaux d’intérêt général qu’on peine à mettre en œuvre. Il aurait fallu une évaluation de cette réforme très révolutionnaire qui aurait permis pour les peines inférieures à six mois, de placer les personnes dans des établissements publics ou des centres où il pourrait faire des services au bénéfice de la nation. Ça doit être un ultime recours après qu’on aura épuisé tout l’arsenal qui est à notre disposition.

Nous pensons que c’est irréaliste dans notre contexte actuel

Vous ne pouvez pas occulter tout cela, tout ce qu’on aurait dû faire en amont pour aller vers l’ultime recours qui soit la surveillance électronique qui suppose également la réunion d’un certain nombre de conditions : économiques, électroniques, de citoyenneté, de compréhension de la politique carcérale de la société. Tout cela vous ne l’avez pas.

Nous pensons que c’est irréaliste dans notre contexte actuel même si nous ne pouvons pas l’écarter. Mais dans le contexte actuel, nous devrons mettre le curseur sur un certain nombre de paliers en amont qui puissent juguler les longues détentions provisoires et l’engorgement des prisons. Il arrivera à un moment où on passera à des surveillances électroniques qui pourrait être le parachèvement d’un processus de modernisation, d’humanisation, de conformisation avec un certain nombre de conventions internationales. Mais là c’est prématuré, c’est irréaliste et ça ne résulte pas d’un débat exclusif, inclusif et participatif...

(Source : Dakar Actu, 20 mai 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2077/2254 Régulation des télécoms
  • 173/2254 Télécentres/Cybercentres
  • 1562/2254 Economie numérique
  • 811/2254 Politique nationale
  • 2254/2254 Fintech
  • 254/2254 Noms de domaine
  • 840/2254 Produits et services
  • 692/2254 Faits divers/Contentieux
  • 369/2254 Nouveau site web
  • 2170/2254 Infrastructures
  • 824/2254 TIC pour l’éducation
  • 90/2254 Recherche
  • 121/2254 Projet
  • 1398/2254 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 875/2254 Sonatel/Orange
  • 782/2254 Licences de télécommunications
  • 132/2254 Sudatel/Expresso
  • 468/2254 Régulation des médias
  • 602/2254 Applications
  • 494/2254 Mouvements sociaux
  • 763/2254 Données personnelles
  • 60/2254 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2254 Mouvement consumériste
  • 179/2254 Médias
  • 321/2254 Appels internationaux entrants
  • 711/2254 Formation
  • 52/2254 Logiciel libre
  • 874/2254 Politiques africaines
  • 408/2254 Fiscalité
  • 83/2254 Art et culture
  • 284/2254 Genre
  • 739/2254 Point de vue
  • 481/2254 Commerce électronique
  • 702/2254 Manifestation
  • 156/2254 Presse en ligne
  • 63/2254 Piratage
  • 102/2254 Téléservices
  • 442/2254 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2254 Environnement/Santé
  • 157/2254 Législation/Réglementation
  • 167/2254 Gouvernance
  • 910/2254 Portrait/Entretien
  • 72/2254 Radio
  • 338/2254 TIC pour la santé
  • 133/2254 Propriété intellectuelle
  • 29/2254 Langues/Localisation
  • 502/2254 Médias/Réseaux sociaux
  • 989/2254 Téléphonie
  • 95/2254 Désengagement de l’Etat
  • 486/2254 Internet
  • 57/2254 Collectivités locales
  • 188/2254 Dédouanement électronique
  • 499/2254 Usages et comportements
  • 512/2254 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2254 Audiovisuel
  • 1353/2254 Transformation digitale
  • 191/2254 Affaire Global Voice
  • 76/2254 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2254 Service universel
  • 331/2254 Sentel/Tigo
  • 87/2254 Vie politique
  • 728/2254 Distinction/Nomination
  • 17/2254 Handicapés
  • 336/2254 Enseignement à distance
  • 319/2254 Contenus numériques
  • 293/2254 Gestion de l’ARTP
  • 93/2254 Radios communautaires
  • 805/2254 Qualité de service
  • 212/2254 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2254 SMSI
  • 225/2254 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2254 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2254 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2254 Internet des objets
  • 85/2254 Free Sénégal
  • 168/2254 Intelligence artificielle
  • 97/2254 Editorial
  • 9/2254 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous