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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Février > Entretien : « Sénéclic n’a jamais bénéficié des fonds du Fonds de Solidarité (…)

Entretien : « Sénéclic n’a jamais bénéficié des fonds du Fonds de Solidarité numérique » selon M. Ababacar Diop

mercredi 17 février 2010

TIC pour l’éducation

Sénéclic est le fruit d’une coopération tripartite entre l’Etat du Sénégal, la ville de Besançon et la société Axa Assurances France pour réduire la fracture numérique et sociale entre le Nord et le Sud. Dans cet entretien, M. Ababacar Diop, Directeur de Sénéclic, revient sur la genèse et les réalisations de ce programme, ses relations avec le Fonds de solidarité numérique mais aussi ses projets pour cette année 2010. Entretien.

La dépêche diplomatique Afrique : Monsieur Ababacar Diop vous êtes le Directeur de Sénéclic, pouvez- vous nous faire la genèse de ce projet ?

Ababacar Diop : Sénéclic est un produit de la coopération décentralisée qui est née à la suite d’une visite que le Président Abdoulaye Wade avait effectué à Besançon en 2005. Et le maire de cette localité qui est connue dans le monde par son expertise en informatique, avait invité le chef de l’Etat à une visite des réalisations de sa ville dans le numérique à travers des installations de salles multimédia avec des logiciels éducatifs. C’est ainsi que le Président Wade séduit par le projet, a demandé à ses partenaires dont la ville de Besançon de l’aider à faire la même chose au Sénégal. De son retour au pays, le Président Wade m’a confié le projet. Au bout de quelques temps, j’ai montré au Président la faisabilité du projet en installant 3 salles multimédia de type Sénéclic dans les trois inspections de Dakar. Et c’est en juin 2006 que le chef de l’Etat a invité tous ses partenaires à Dakar pour leur montrer la faisabilité et la viabilité du projet. Ce même jour, le Président Directeur d’Axa Assurances France s’est engagé à fournir à l’Etat du Sénégal 30000 ordinateurs à raison de 10000 par an. A la suite de cet événement, le Président nous a trouvé un cadre institutionnel dénommé Sénéclic qui est une structure administrative placée sous l’autorité directe du chef de l’Etat.

La dépêche diplomatique Afrique : Sénéclic est- il une réponse pour la réduction de la fracture numérique ?

Ababacar Diop : lorsque le Président m’a confié la direction de Sénéclic, je me suis dit qu’il me faut un comité technique composé d’ingénieurs et de techniciens en informatique qui reçoivent les ordinateurs que nous donnent nos partenaires notamment Axa Assurances, les maintiennent et assurent leur suivi. Et à côté de ce comité scientifique, j’ai mis sur pied un comité pédagogique dirigé par un inspecteur de l’enseignement qui a été mis à la disposition de Sénéclic par le Ministère de l’Enseignement, accompagné de deux professeurs ayant des aptitudes en informatique qui sont chargés d’initier les formateurs dans la manipulation de logiciels éducatifs. Ce qu’il ne faut ne pas perdre de vue, c’est que la salle multimédia de type Sénéclic que nous installons est une salle avec 20 ordinateurs reliés à un serveur doté de logiciels s éducatifs adaptés au programme sénégalais et connecté à internet. Le juriste de formation que je suis, spécialiste de la coopération décentralisée, fait que je ne me suis pas limité uniquement à Dakar et aujourd’hui de Mékhé à Kébémer en passant par Mbour, entre autres localités, des salles multimédia y sont implantées. Avec 73 salles multimédia existantes, plus de 2000 enseignants formés dans la manipulation de logiciels éducatifs, 50.000 élèves initiés, Sénéclic participe considérablement à la réduction de la fracture numérique. Nous essayons de matérialiser la volonté du chef de l’Etat de permettre aux enfants de grandir avec l’outil informatique, c’est pourquoi notre objectif c’est d’installer des salles multimédia principalement dans les écoles primaires.

Sénéclic a aussi un projet social qui se déploie à travers un centre des handicapés au travail à Colobane qui s’occupe du reconditionnement des ordinateurs de seconde main mais fonctionnels que nous recevons de nos partenaires. Et les dix handicapés qui se trouvent dans ce centre ont pour tâche de remettre en état les ordinateurs qui seront acheminés dans nos salles multimédia.

La dépêche diplomatique Afrique : Est ce que le Fonds de Solidarité Numérique vous appuie dans vos projets ?

Ababacar Diop : le Fonds de solidarité numérique est une idée qui a été agitée en 2003 lors du sommet de Tunis par le Président Wade et c’est en 2005 que le Fonds fut créé dont le siège se trouve à Genève. Le Fonds de solidarité numérique fut sur le principe une bonne initiative saluée par les Nations unies mais qui a souffert de la mauvaise gestion de ses exécutants de l’époque. Mais aujourd’hui, le Président Wade a repris « son bébé » en main parce que c’est lui le dépositaire intellectuel de l’idée du Fonds de Solidarité numérique. Et le chef de l’Etat va relancer le Fonds de Solidarité numérique avec les pays africains pour que le Fonds puisse profiter à ceux qui en ont le plus besoin : les africains. Sénéclic qui devrait être le prolongement de ce Fonds n’a jamais bénéficié des fonds du Fonds. Tout ce que nous faisons au niveau de Sénéclic est supporté par l’Etat du Sénégal, en dehors de Besançon qui nous appui pour son expertise informatique, Axa Assurances qui donne les ordinateurs et la ville de Lyon par le biais l’Agence mondiale de la Solidarité numérique.

La dépêche diplomatique Afrique : aujourd’hui, certains pays dits émergents ont assuré leur décollage économique grâce aux Tics, qu’est ce que le Sénégal devrait faire pour suivre la voie ?

Ababacar Diop : le Président a toujours dit que nous devons faire un sursaut numérique. Nous avons la chance d’avoir la machine sans la concevoir et ce qui fait que l’ordinateur est devenu l’outil le plus démocratique dont le contenu est le même pour tout le monde et les africains devront saisir cette chance pour émerger. Mais pour ce faire, il faut avoir cet outil et nous nous battons tous les jours pour les mettre à la disposition des sénégalais.

Je crois que le gouvernement l’a compris et s’emploie inlassablement pour doter les écoles, les universités et les autres structures d’ordinateurs. L’appel lancé en 2007 au Black Caucus par le Président Wade pour avoir 500.000.000 (cinq cent million) d’ordinateurs traduit cette volonté politique. Le jour où tout le monde aura un ordinateur chez lui et devant lui, le Sénégal émergera.

La dépêche diplomatique Afrique : quelles sont les perspectives ?

Ababacar Diop : pour l’année 2010, Sénéclic compte faire une extension de salles multimédia en dotant au système scolaire et élémentaire 50 (cinquante) salles multimédia en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement du préscolaire et de l’élémentaire. Et à la suite de cette installation, il y aura des séminaires de formation sur les logiciels éducatifs à l’endroit des enseignants.

Nous avons aussi comme projet l’installation d’une unité de recyclage des déchets électriques et électroniques au Sénégal, au cours de cette année. C’est un projet inédit dans la sous-région. En ce qui nous concerne (Sénéclic, Ndlr) se sont les déchets électroniques qui nous intéressent mais le chef de l’Etat a dit qu’il faut y inclure les déchets électriques. Et cela à son importance du fait de notre pays regorge de déchets électriques qui ne sont pas utilisés judicieusement. Les exploitants impopulaires se trouvant à Mbeubeuss et à Reubess s’exposent à des maladies dangereuses et font des casses qui leur font perdre les 3/4 du métal précieux qu’ils cherchent. C’est pourquoi notre projet qui se veut moderne, intègre tous les acteurs concernés dont les exploitants impopulaires. C’est un projet régional mais comme le veux le Président, il s’occupera dans un premier temps des déchets de notre pays.

Propos recueillis par El Hadji Alassane Diallo

(Source : La Dépêche diplomatique Afrique, 17 février 2010)

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